Eureka

Jack Carter est un marshall, qui doit transférer une prisonnière (en l’occurrence, sa propre fille, qui est du genre jeune délinquante) vers Los Angeles. En chemin, il tombe – complètement par hasard – sur une ville bizarre: Eureka. Cachée aux yeux du monde, Eureka abrite les plus grands savants des USA, qui travaillent tous sur des projets ultra-secrets et ultra-avancés pour le compte de Global Dynamics et du gouvernement américain.

Par un concours de circonstances, Jack se voit dans l’obligation de remplacer l’ancien shérif de la ville et se retrouve donc à gérer une ville de savants fous et son lot de catastrophes à grand spectacle. Entre les égos surdimensionnés des citoyens de la ville et leurs projets mégalomanes, autant dire que ce n’est pas un boulot de tout repos, surtout quand, comme Jack, on n’a pas une trouzée de doctorats et qu’on en peut compter que sur un sens pratique pour s’en sortir.

Eureka est donc une série américaine; pas une grosse machine à budget pharaonique, mais plutôt l’équivalent d’une série B un peu bancale, mais fort sympathique. Elle se situe d’ailleurs dans le même univers que Warehouse 13, qui fonctionne sur un peu le même principe, mais avec des artefacts surnaturels. Elle s’appuie sur quelques éléments d’anticipation, mais surtout sur le constant décalage entre l’ultra-normal shérif Jack Carter et ses administrés, qui sont tous au moins trois fois plus diplômés que lui. Même son adjointe, Jo Lupo, sort des Forces spéciales.

De façon générale, les épisodes tournent beaucoup autour du concept classique du “monstre de la semaine”, rebaptisé ici en “catastrophe de la semaine”. Par catastrophe, j’entends un événement susceptible d’anéantir au minimum la ville, le plus souvent un gros bout de la côte ouest, voire la planète entière (au passage, si une catastrophe venait à anéantir la côte ouest américaine, le reste de la planète le sentirait passer également). Il y a également une trame récurrente, avec un groupe mystérieux aux motivations floues qui tente de voler les secrets d’Eureka, mais c’est assez secondaire, par rapport aux catastrophes et aux interactions entre les personnages.

J’adore le côté complètement nawak de certains des événements et la galerie de savants à la masse et leurs projets plus ou moins stupides. La dynamique entre ces grands scientifiques, qui méprisent plus ou moins le shérif Carter et son QI de 111, et ce dernier, qui ne panne rien aux théories avancées, mais sait résoudre les énigmes policières et n’hésite pas à payer de sa personne pour sauver la ville, est souvent délicieuse. Certains épisodes sont des merveilles d’humour absurde (le coup du “vol de la banque” dans la quatrième saison, par exemple).

De façon générale, Eureka est une série qui peut également facilement servir de cadre à un jeu de rôle, avec des personnages “normaux” lâchés au milieu d’une ville de savants fous à devoir gérer les problèmes que cela implique. Je pense que je vous en reparlerai prochainement, parce qu’il y a de quoi faire.

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