Exodus Manhattan, tome 2

Attachez vos ceintures, c’est le deuxième tome de Exodus Manhattan! Sur la Terre, ravagée par le changement climatique, comme sur la Lune, qui héberge un centre pour les délinquants dangereux, les choses s’accélèrent. La Nouvelle Croisade passe à l’action pendant que Leto et Hana essayent de retrouver Felicity, une enfant qui recèle des secrets qui pourraient sauver l’humanité.

Grosse baffe visuelle de la rentrée passée, Exodus Manhattan revient donc avec un deuxième tome qui, en théorie, devrait conclure l’histoire. J’y reviendrai, mais ce n’est pas certain. Toujours est-il qu’on retrouve les personnages du premier tome pourchassés par les fanatiques religieux qui ont fait d’eux les servants du démon, à exterminer à tout prix.

Et, quand je dis « à tout prix », je ne plaisante pas: le bazar va se terminer par au moins un demi-million de morts.

Dans ce deuxième tome, le lecteur est plus que jamais plongé au cœur du chaos. Au niveau du contexte, déjà: Manhattan surpeuplée, assaillie par les ouragans et en proie aux attaques de la Nouvelle Croisade, ce n’est pas déjà pas calme. S’y ajoute une intrigue passablement bordélique, scindée en plusieurs points de vue qui ne se retrouveront qu’au dernier moment.

C’est probablement le plus gros défaut d’Exodus Manhattan: c’est touffu, visuellement et narrativement. J’ai eu souvent du mal à savoir qui faisait quoi et où. Qui plus est, si ce deuxième conclut effectivement l’arc narratif principal, il reste beaucoup de questions en suspens.

En relisant ma chronique du premier tome, je m’aperçois que j’avais dit, quelque peu à tort, que le premier tome s’intitulait Manhattan. Or, ce sont les deux tomes qui s’appellent Exodus Manhattan, mais je soupçonne que ce diptyque ne forme que la première partie d’une histoire plus importante.

Objectivement, ce deuxième tome est un ton en-dessous du premier. C’est principalement dû au fait que l’effet de surprise est passé, mais aussi à la complexité de son déroulement. Il y a aussi moins de visuels impressionnants comme la première page du premier tome.

Cela dit, le dessin de Bannister est au service du scénario de Nykko pour une ambiance étouffante, moite. Il aurait peut-être mérité d’être plus clair par moments et d’avoir un découpage un peu plus aéré, mais ça fonctionne pas mal ainsi.

Exodus Manhattan est donc une très bonne série de science-fiction, tendance cyberpunk et climatepunk; je me demande s’il y aura une suite. Pour ceux qui ont lu New York 2140, c’est un peu le côté – très – sombre.

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