Fatal Fusion: The Ancient Tale

Quand j’écoute le groupe norvégien Fatal Fusion, j’ai l’impression qu’il y a un peu tromperie sur la marchandise, car ce n’est pas de la fusion et ce n’est pas très fatal non plus. Le titre de l’album, The Ancient Tale, est déjà plus raccord, vu qu’il s’agit de rock progressif avec de grosses influences néo-prog (et, pour ceux qui se demandent pourquoi, on dira que le “néo-prog” est à peu près aussi récent que la “new-wave”).

Cela dit, je suis un peu méchant, parce qu’hormis leur tendance à faire du rétro-progressif avec un œil sur les années huitante, dans un style qui me rappelle un peu certains groupes peu connus de l’époque, comme Deyss (pour les parties instrumentales et les sonorités, heureusement pas pour le chant) Fatal Fusion livre là un album plutôt plaisant et très, très progressif, à commencer par sa structure: six pistes, la plus courte faisant neuf minutes, pour plus d’une heure de musique.

Comme on parle ici de rétro-progressif, je ne vais pas vous moubourrer: question originalité, on est nulle part. Mais l’intérêt est ailleurs: dans la recréation des sonorités et des ambiances de l’époque. Et, de ce point de vue, on ne peut pas dire que la bande de Fatal Fusion soient des manchots et leurs compositions sont vraiment impressionnante, à commencer par “The Divine Comedy”.

Techniquement, le groupe est également au taquet, avec une maîtrise magistrale des sons, notamment ceux des claviers (amis du Mellotron, bonjour!). J’ai parlé de néo-prog; c’est vrai pour pas mal de compositions, mais on peut aussi dire qu’il s’agit de celles qui s’inspirent du prog de la fin des années 1970. On est un peu entre les deux époques, une zone un peu honnie entre la fin de la domination du rock progressif et l’émergence de la nouvelle génération.

Dans le genre, The Ancient Tale est un très bon album. Bon, comme le genre en question est le rétro-progressif, il ne faut pas s’attendre à quelque chose de révolutionnaire (Mai-68 ne compte pas), mais si l’on oublie ce détail, il y a de très belles choses dans cet album.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.