Frontal Cortex: Passage

Petit point méthodologique: je suis pas mal de sites et de blogs via leurs flux RSS sur un service – Newsblur – qui me permet de sauvegarder les chroniques qui peuvent m’intéresser. C’est ainsi que Passage, album du groupe polonais Frontal Cortex, est arrivé sur ma liste de lecture.

Le défaut de cette méthode, c’est que si je ne fais pas régulièrement un peu de tri, j’ai des trucs qui datent. Ainsi, cette chronique de Néoprog a été publiée en mars 2019 et l’album lui-même date de 2018. Au temps pour les nouveautés!

Frontal Cortex est donc un quatuor venu d’Olsztyn, au nord de la Pologne, dans l’ancienne Prusse orientale. Leur musique est un rock progressif moderne qui rappelle pas mal leurs compatriotes de Riverside, mais avec un côté plus mélancolique (normal, vu son nom) qui me fait également penser à Porcupine Tree.

Passage est un album d’environ trois quarts d’heure, composés de dix pistes. la plupart des compositions sont de taille standard, entre quatre et cinq minutes. Seules la première piste, courte, et la dernière, un poil plus longue que la moyenne, sortent de ce créneau.

Ce format révèle un des défauts de cet album: il a une certaine tendance à la monotonie. Il y a certes quelques explosions d’énergie qui viennent parfois bousculer l’ensemble, mais l’impression globale est celle d’une homogénéité des sonorités. C’est parfois un point fort, mais ici, je trouve que ça écrase un peu l’album.

Parce que, mine de rien, Frontal Cortex a pas mal de qualités à faire jouer, notamment une grande maîtrise, à la fois dans le style et dans leur jeu instrumental. Mon collègue de Néoprog avait mentionné une production un peu brouillonne, mais je n’ai pas eu cette impression.

Passage est le premier album de Frontal Cortex et, en tant que tel, il n’a pas à faire rougir ses concepteurs. Il est globalement bien carré, avec quelques morceau de très haute tenue, comme « Graceless », « Hangman », l’instrumental « Breakthrough » ou le morceau-titre.

Je me prends néanmoins à regretter que le groupe ne se laisse pas aller à lâcher les bourrins (comme sur « Blurred Line », par exemple). On a l’impression qu’ils se brident et c’est dommage. Si le rock progressif moderne à la Riverside, en plus mélancolique, vous branche, Frontal Cortex a sans doute de quoi vous satisfaire. Passage est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Before the Storm »

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4 réflexions au sujet de “Frontal Cortex: Passage”

    • J’avais choisi Newsblur sur la base de:
      – synchro multi-appareils
      – partage sur les réseaux sociaux
      – base open source.

      À l’époque, Theoldreader n’avait pas le partage RS. Ça a peut-être changé depuis.

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  1. Ce qui est étonnant c’est surtout de ne pas mentionner Tool comme référence première qui ressort de l écoute de cet album , que ce soit dans la voix du chanteur dont certains moments sont du mimétisme pur du Maynard James Keanan, et pour les riffs de guitare et de basse sont très proches également du groupe américain !

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