Gracepoint: Echoes

Le rétro-progressif est partout, même dans le metal, puisqu’avec Echoes, de Gracepoint, découvert grâce à Angry Metal Guy, on a désormais un exemple frappant de metal rétro-progressif. OK, “désormais” est peut-être un peu exagéré: ce ne sont pas les premiers non plus.

Groupe américain originaire du Minnesota, Gracepoint propose en effet un metal progressif qui s’apparente beaucoup à ce que faisait Fates Warning à la fin des années 1980 (période The Spirit Within). En d’autres termes, un style plus proche du New Wave of British Heavy Metal avec des tendances prog et thrash. En même temps, si Gracepoint est leur deuxième album, le premier remonte à 2000.

Avec dix postes et cinquante minutes, on ne peut pas dire que Echoes s’attarde. On a un morceau qui flirte avec les sept minutes, les autres tournent autour des 5-6 minutes, voir plus court. En même temps, ce style n’est pas évident à décliner sous la forme d’epics kilométriques.

Je dois avouer que j’ai une relation un peu ambiguë avec ce style: ce n’est largement pas ce que je préfère dans le metal progressif, mais ça reste ce avec quoi j’ai découvert ce style et Fates Warning reste un de mes groupes préférés. Cela dit, si on compare avec les derniers albums de ce groupe, on se rend vite compte que Gracepoint donne dans une variante nettement plus brute de décoffrage.

Echoes fait la part belle aux guitares, lesquelles opèrent sur un mode qui est plus proche du thrash-metal que des mélodies policées propres au prog. En d’autres termes, c’est nettement plus metal que prog – encore qu’on trouve dans cet album des compositions plutôt élégantes, comme “Secrets” ou “July 4”.

Dans l’ensemble, j’aime bien, mais il y a quand même des morceaux qui me parlent plus que d’autres; dans l’absolu, je trouve la seconde moitié de l’album plus à mon goût – plus moderne, aussi, comme si elle avait été écrite plus récemment que la première. On trouve déjà des structures surprenantes dans “Crucible”, puis avec “Bittersweet” et l’excellent “July 4”.

Echoes est un album solide, avec d’excellents moments. Il est disponible à l’écoute et au téléchargement sur Bandcamp et ne coûte que $8, ce qui est plutôt raisonnable. Si le proto-prog-metal (pré-Dream Theater) vous parle, n’hésitez pas à aller y jeter une oreille.

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