Hats Off Gentlemen It’s Adequate: Nostalgia for Infinity

Il n’est pas étonnant que la Grande-Bretagne ait été la patrie de naissance du rock progressif, quand on considère qu’une expression comme Hats Off Gentlemen It’s Adequate est à la fois un sommet de la British attitude et le nom parfait pour un groupe de prog. Dans ce dernier cas, un groupe qui aurait sorti un album intitulé Nostalgia for Infinity.

Hats Off Gentlemen It’s Adequate est un trio originaire de Londres qui existe depuis plus de dix ans. Leur musique est principalement du rock progressif, entre néo-prog et prog symphonique, mais emprunte aussi à pas mal d’autres genres: folk, rock alternatif, électro, classic-rock, etc.

La première chose qui frappe, c’est que Nostalgia for Infinity n’est pas un petit album: treize pistes, pas loin d’une heure et quart (même en ignorant le « radio-edit » du morceau-titre en bonus). Les compositions sont souvent courtes, entre quatre et cinq minutes, mais l’album compte quand même deux pistes de plus de neuf minutes.

La deuxième chose qui frappe, c’est le côté très éclectique de la musique jouée par Hats Off Gentlemen It’s Adequate. « Très », comme dans « trop », en fait. Globalement, s’il y a pas mal de pistes qui sont très cohérentes entre elles, pour d’autres dont on se demande un peu ce qu’elles font là. Par exemple l’interlude instrumental synthwave « Chasing Neon ».

Il faut savoir que Nostalgia for Infinity est un concept-album de science-fiction. Ce qui explique en partie sa taille. Ce qui explique aussi les inserts électro dans un prog autrement classique.

J’ai cependant tendance à préférer les parties les plus classiques, comme « Century Sky » et des passages accompagnés à la flûte ou le très dessein « Ark » (l’epic de cet album, avec près de douze minutes). Il y a aussi des compositions qui rappellent le Marillion (période Fish), par exemple « Voyager ».

Cela dit, même un titre comme le très cyberpunk « Glitterband » (qui fait d’ailleurs suite au « Chasing Neon » sus-mentionné) est convaincant dans son mélange électro-prog. Par contre, je ne suis pas fan de pistes comme « Nanobotomia » ou « Sixth Extinction ».

Malgré tout, et à la différence de mon collègue de Néoprog, à qui je dois la découverte de cet album, je ne suis pas entièrement convaincu par Nostalgia for Infinity. Certes, le bon dépasse largement le moins bon – et ce moins bon est loin d’être mauvais – mais je soupçonne qu’une heure et quart, c’est trop.

Hats Off Gentlemen It’s Adequate livre ici un album qui aurait mérité plus de cohérence et moins de temps faibles. En l’état, Nostalgia for Inifinty est un album de rock progressif de bonne tenue, mais il aurait pu – voire, il aurait dû – être bien plus que ça. Vous pouvez le trouver sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Chasing Neon »

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6 réflexions au sujet de “Hats Off Gentlemen It’s Adequate: Nostalgia for Infinity”

  1. C’est vrai que l’album est très hétérogène, mais pour avoir écouté les précédents, je trouve que celui-ci méritait un petit encouragement.

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    • Je dirais que le côté hétérogène n’est pas forcément le plus gros problème. Il y a des transitions… progressives qui adoucissent ce côté. Par contre, je pense qu’il y a facilement deux ou trois morceaux de trop.

      Au passage, il faudra un jour qu’on m’explique l’intérêt d’ajouter des “radio edit” dans des albums (surtout en prog, mais c’est une autre histoire), autre que pour faire masse.

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