Hidria Spacefolk: Astronautica

Moi qui me lamentais du manque d’originalité du space-rock, je trouve avec ce Astronautica de Hidria Spacefolk motif à me réjouir. En rajoutant des influences post-rock, ces six Finlandais dans le vent (solaire) sont bien partis pour méchamment renouveler le genre.

Imaginez un mélange entre un space-rock moderne, comme le Bridges of Kukuriku de Quantum Fantay, et le post-rock d’inspiration science-fiction de God Is An Astronaut et vous aurez une petite idée de ce qu’est cet album. Mieux: suivez le lien ci-dessus et allez écouter l’album en intégralité sur Bandcamp. Je vous attends.

(Mais gardez la fenêtre ouverte, parce que vous allez l’acheter. Si, si.)

Avec cinq morceaux pour un total de quarante-six minutes, Astronautica ne s’attarde pas, mais va à l’essentiel en passant par une version psychédélique de l’hyperespace digne des films et séries des années soixante ou septante.

Ça attaque déjà ferme avec “Ad Astra”, une composition de près de neuf minutes très space-rock moderne avec des guitares accrocheuses et des virgules électroniques qui fleurissent dans tous les coins. Ajoutez une section rythmique qui débaroule à plein régime et on a déjà envie de mettre la manette des gaz dans le coin, et le volume avec, du coup.

“Cycloop”, qui suit, est sans doute le morceau qui s’apparente le plus à du Ozric Tentacles (bah oui, on n’allait pas parler space-rock sans évoquer ce Grand Ancien du genre); en sept minutes et demi, c’est de la haute voltige électronique.

Changement d’orientation avec “Badding”, qui s’inspire plus d’un post-rock parfois léger et aérien, agrémenté de quelques sonorités de clavier vintage, et par moments plus sombre. Le morceau s’étend sur douze minutes et alterne les ambiances sans jamais perdre le fil.

Et, histoire d’être clair sur le côté space du space-rock, le quatrième morceau – et le plus court de l’album, avec un petit six minutes au compteur – s’appelle “Endymion”. Une sucrerie sautillante comme du pop-corn à la poêle (mais en beaucoup moins gras), aux relents vaguement orientalisants.

Astronautica se termine sur un superbe “Seirenes” de plus de onze minutes, une conclusion avec un soupçon de grandiloquence, mais qui colle parfaitement avec l’ensemble de l’œuvre. Un vrai feu d’artifice à l’antimatière et aux lasers qui font piou-piou dans l’espace!

Vous aurez compri, au gré de ce panégyrique, que j’adore cet album: c’est une forme de quintessence du space-rock contemporain avec, en plus, une pointe d’inspiration un peu différente qui apporte un souffle bienvenu. Une sorte d’avers du post-rock, lumineux et optimiste. Alors, adieu la sclérose et bonjour Hidria Spacefolk et Astronautica!

Fans de space-rock, de post-rock, de rock progressif en général, de rock en encore plus général et fans de science-fiction, achetez cet album, vous ne le regretterez pas. Enfin, moi je ne le regretterai pas.

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