In Continuum: Acceleration Theory I & II

La mode semble être aux double albums, ces temps-ci. Enfin, dans mes chroniques, en tout cas. Pour ces deux volumes de Acceleration Theory, concept album de rock progressif signé In Continuum, il sont sortis à la suite l’un de l’autre, à environ un an d’intervalle.

In Continuum est une formation fondée par l’Américain Dave Kerzner dans la foulée de Sound of Contact, avec son collègue Matt Dorsey à la basse, et qu’il décrit comme un supergroupe. Et c’est vrai que les deux albums accueillent une foule impressionnante de musiciens de gros calibre et pas mal d’invités prestigieux (Nick D’Virgilio, Steve Hackett, Steve Rothery, Michael Sadler, Jon Davison et Laetitia Wolf).

Les deux parties d’Acceleration Theory ne font pas dans le détail: toutes deux comptent douze pistes et durent plus d’une heure, avec un epic de onze minutes dans le premier, AlienA, et un autre de plus de vingt minutes dans le second, Annihilation.

Musicalement, Acceleration Theory sonne beaucoup comme du Sound of Contact, ce qui n’est pas très étonnant. Dans les points positifs, c’est du rock progressif plutôt moderne et de haute volée, servi par des musiciens talentueux. Dans les points négatifs, c’est… disons, très très influencé.

Disons que si vous avez une certaine culture prog, vous n’allez pas manquer de noter des passages qui semblent tout droit tirés des grands maîtres du rock progressif symphonique. C’est surtout flagrant dans le second album, avec des titres qui sonnent comme du Yes, du Genesis, ou du Pink Floyd, voire de Peter Gabriel.

Là encore, ce n’est pas très étonnant pour du prog, d’autant que certains des titres sont co-signés par Simon Collins et même Jon Anderson. Cela dit, pour ma part, c’est des fois tellement marqué ça m’a gêné.

C’est frustrant. Un peu comme ces groupes de rétro-prog qui, objectivement, font des albums cools, mais qui sonnent tellement comme leurs modèles qu’on finit par ne plus entendre que ça.

Parce qu’objectivement, In Continuum fait du bon, voire du très bon boulot. Et beaucoup des compositions de ces deux albums ont leur son à eux, avec juste ce qu’il faut d’inspiration pour que ça tape juste. Et, dans l’ensemble, ces deux albums s’écoutent d’une traite et sans déplaisir.

Du coup, je ne sais pas trop si ce Accelaration Theory est un hommage lourdingue aux grands noms du prog avec des purs moments de grâce ou un très chouette album, plombé par une tendance à la pompe. Une chose est sûre: je ne le déteste pas; il est même globalement plutôt chouette. Mais il m’énerve quand même un peu.

Les deux albums sur Bandcamp (Part I et Part II), alors le plus sûr moyen de décider, c’est peut-être de les écouter.

Bonus: la vidéo de « You Don’t Know How It Feels », tiré du deuxième album

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3 réflexions au sujet de “In Continuum: Acceleration Theory I & II”

  1. J’avais acheté le premier, en numérique avant sa sortie quelques semaine plus tard en CD. Déjà ça, ça m’a énervé, et en plus, sincèrement In Continuum c’est du rétro Kerzner, ça s’écoute bien mais mieux vaut écouter Static, c’est nettement plus riche.

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      • à ce point, damned ! Bon ben je ne vais pas aller plus loin alors. Là je me régale de Catharsis de Nick Magnus qui vient d’être réédité.

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