Infinity 8, t. 8: Jusqu’au dernier

À bord du VSS Infinity, c’est l’heure de la dernière trame temporelle. La dernière mission qui va révéler la vérité crue derrière l’improbable nécropole apparue sur la route du vaisseau en route vers la Galaxie d’Andromède. C’est l’heure du huitième tome d’Infinity 8, intitulé Jusqu’au dernier.

À l’origine, Infinity 8 est une série de bande dessinée, créée par Lewis Trondheim et publiée originellement sous forme de fascicules, en hommage dans la forme comme dans le fond à la science-fiction des années 1970. Chaque tome est illustré, et parfois scénario, par un auteur différent.

Après le retournement du tome précédent, Et rien pour finir, restait ce dernier volume pour conclure l’histoire sur une révélation que l’on pressentait déjà pas piquée des hannetons. Et, cette fois-ci, en lieu et place des agentes callipyges, c’est le bedonnant et dégarni lieutenant Reffo qui s’y colle.

Jusqu’au dernier est une illustration du dicton « méfiez-vous des premières impressions ». J’ai eu un gros problème pour entrer dans cette histoire, à cause du dessin. C’est l’illustrateur Killofer qui tient les pinceaux sur ce dernier tome et son style, similaire à celui de d’un Johann Sfar ou de la série animée Adventure Time, est loin d’être à mon goût.

C’est certes une question d’appréciation très personnelle, mais je trouve qu’il colle difficilement au style SF de la série et, en plus, il a parfois du mal à correspondre stylistiquement au découpage des planches et à un genre qui joue pas mal sur le spectaculaire et le décalage.

On s’y fait. Enfin, je m’y suis fait. Et il y a tout de même quelques jolis morceaux de bravoure graphiques dans cette histoire, notamment des doubles pages qui dépotent bien.

Ceci posé, le plus important dans ce dernier tome, c’est justement qu’il s’agit d’un dernier tome, de la conclusion d’une histoire qui aura couru sur pas loin de huit cents pages. Et, de ce point de vue, on n’est pas volé.

En effet, ce dernier tome contient des révélations de taille – que je ne révélerai pas ici – et ce qui ne semblait être qu’un petit accident bizarre, mais mineur sur une ligne de paquebot galactique, explose en un complot gigantesque, avec des génocides à foison.

Cela dit, si je regarde la série dans son ensemble, j’ai tout de même une impression de longueur. Je veux bien que le chiffre huit, surtout en relation avec l’infinité, ça claque bien, mais huit tomes pour cette série, c’est à mon avis trop.

Avec trois tomes pour poser le bazar, un quatrième pour le twist de Et rien pour finir et une conclusion, cinq tomes auraient à mon avis suffit. Huit tomes, c’est largement suffisant pour perdre le fil des trames secondaires et, pour une histoire au style pulp, ce n’est pas nécessaire.

Jusqu’au dernier est néanmoins une conclusion tout à fait honorable à cette série. Est-ce que Infinity 8 est bien? Oui. Est-ce que ça aurait pu être mieux? À mon avis oui, mais en l’état, c’est une série de SF sympa et c’est déjà pas mal.

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