“Insistence of Vision”, de David Brin

Je viens de réaliser que Insistence of Vision est le deuxième bouquin de David Brin que je me tape en l’espace d’un mois. C’est Gromovar qui, il y a presque deux ans, en avait fait une critique enthousiaste et qui m’a incité à le commander.

Comme Existence, il inclut une finale en –istence dans son titre. Il partage également quelques thèmes communs, mais pas tout le temps. Il faut dire qu’il s’agit ici non d’un roman – encore qu’on peut discuter si Existence en est réellement un – mais d’un recueil de nouvelles – 22 au total.

David Brin a eu la bonne idée de ne pas balancer le bazar en vrac, mais d’une part de les regrouper en six sections thématiques et, d’autre part, d’ajouter à chacune d’entre elle un commentaire, parfois en introduction, parfois en conclusion, voire quelque fois dans les deux.

Ces sections traitent de l’avenir de l’humanité (What we may become), des obstacles  (How we’ll endure), de comment nous allons les dépasser (When we overcome), des qui nous allons rencontrer (Who we’ll meet), de jusqu’où nous allons voyager (Where we will go) et pourquoi nous allons continuer (Why we’ll persevere).

Vous l’aurez constaté, de façon générale, les nouvelles de Insistence of Vision parlent de l’avenir de l’humanité et en parle de façon optimiste. Coïncidence: l’idée de revenir à des utopies est dans l’air du temps, avec notamment un très récent billet de Neil Jomunsi sur ce sujet (à laquelle fait écho le dernier texte du recueil, Waging War to Reality).

Ce n’est pas tout le temps le cas: le trio de nouvelles qui se situent dans un environnement où l’humanité est sous la coupe d’une sorte de Russie impériale transhumaniste où les “Cosaques” augmentés forment l’élite du nouveau pouvoir, ne sont pas particulièrement riantes (en plus, il a écrit “Laussane” dans la deuxième), même si c’est toujours l’espoir qui les pousse.

Au niveau de la qualité, vous connaissez le topo: même avec un auteur comme David Brin, il y a du bon et du moins bon. Sur 22 textes, on s’en doute un peu. Mais, globalement, c’est entre bon et très bon.

Il y a deux-trois idées bien tordues, comme avec Chrysalis qui se demande si l’être humain n’est pas la forme adolescente et qu’un humain réellement adulte n’aurait pas une forme très différente. La nouvelle-titre, qui joue sur la notion de réalité augmentée, est pas mal non plus dans le genre et un des derniers textes, The Other Side of the Hill et Avalon Probes sont des textes courts, ironiques et amusants.

Amusantes aussi sont les deux nouvelles centrées autour de Jules Verne, qui forment une sorte de réponse uchronique à la Guerre des Mondes de Wells. Mars Opposition part sur une idée bien pensée et bien “alien”, quant à I Could’ve Done Better, c’est une fantaisie sur le thème de l’uchronie et, surtout, sur les divers fantasmes plus ou moins avouables autour de ce genre.

Même les textes qui m’ont moins plu – à commencer par la novelette dans l’univers de Uplift – restent très lisibles. En ce sens, Insistence of Vision est effectivement un recueil de nouvelles plutôt enthousiasmant, positif et souvent drôle.

À noter que quelques-uns des textes de ce recueil sont disponibles sur le site de l’auteur (en anglais, of course). Une bonne manière de tester son style.

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