IO Earth: New World

Avec New World, le groupe britannique de rock progressif IO Earth – que j’avais découvert avec leur précédent album Moments et en live au Night of the Prog cette année – n’a pas fait dans le détail et nous propose un concept-album symphonique sous la forme d’un double CD. Carrément.

IO Earth est une formation qui propose un rock progressif qui tente la synthèse entre l’accessibilité du néo-prog et l’aspect épique du rock progressif symphonique; IO Earth est un peu au prog ce que Nightwish est au metal. Le groupe repose sur pas moins de sept musiciens, parmi lesquels un violoniste, un flutiste et saxophoniste et une chanteuse, ce qui lui donne un son particulier.

New World a donc la particularité d’être un double album, avec huit pistes par disque et un total dépassant largement une heure et demie de musique. Curieusement, aucun morceau ne dépasse les dix minutes, mais on en a quand même pas mal qui tutoient les sept à neuf minutes.

J’ai trouvé l’ensemble de New World globalement sympathique, mais assez inégal: il y a pas mal de très bons morceaux, mais aussi un certain nombre qui ne m’enthousiasment pas plus que ça. Le bon surpasse cependant le moins bon.

Le défaut majeur de cet album est certainement qu’il est trop ambitieux. En soi, vouloir balancer un concept album de cent minutes, ça s’est déjà vu, mais il est rare que de tels opus tiennent debout sans une quantité massive de béquilles et d’éléments qui, vu dans l’ensemble, tiennent un peu du remplissage.

Néanmoins, pris dans son ensemble, l’exercice est plutôt réussi, avec des thèmes repris au fil de l’album et des compositions solides, comme “Journey to Discovery”, “New World Suite”, “Colours” ou “New World”. Il contient aussi son lot de bizarreries, comme un “Follow” que ne renieraient pas les Sisters of Mercy.

On retrouve dans New World les tendances orientalisantes présentes dans Moments, notamment avec “Trance” ou “Red Smoke” et beaucoup, beaucoup de parties symphoniques, plutôt réussies.

Donc, New World est ambitieux et sans doute trop long; il est aussi très bien fait, très léché, avec une production solide au service de compositions carrées et de musiciens au taquet. Je ne le placerais pas dans les dix meilleurs albums de l’année, mais sans nul doute parmi les bons, voire les très bons quand même.

En bonus, la vidéo de “New World” qui conclut l’album sur pas moins de neuf minutes; on est prog ou on ne l’est pas.

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