Izz: Crush of Night

La sortie du nouvel album de Izz, intitulé Crush of Night, n’a pas déchaîné chez moi des passions inextinguibles. Ceux qui se souviennent de la critique dythirambique que j’avais adressé au précédent, The Darkened Room, en seront peut-être étonnés, mais j’avoue que, depuis, l’enthousiasme est un peu retombé.

Ce qui ne veut pas dire que c’est un mauvais groupe, ni que ce nouveau Crush of Night et son néo-prog à deux voix (masculine et féminine) fortement influencée par la musique de Yes, soit un mauvais album, notez-le bien – au contraire. Je soupçonne juste qu’avec la profusion de groupes récents qui s’inspirent de (voire pompent carrément) Yes, je commence à saturer.

Crush of Night propose, en cinquante-cinq minutes, sept morceaux de longueur fort variable: si deux d’entre eux (le premier et le dernier, d’ailleurs) font quatre minutes, trois autres oscillent entre six et sept minutes et les deux derniers dépassent la barre des treize minutes.

La musique est un rock progressif moderne, tirant sur le néo-prog pour le côté très catchy de certaines mélodies, mais avec un certains nombres de coups de folie, surtout instrumentaux, typique du rock progressif à l’ancienne. Ainsi, si “You’ve Got A Time” donne presque l’impression d’être une sorte de R’n’B mutant, Izz remet tout de suite les pendules à l’heure avec un “Words and Machines” prog en diable.

“Solid Ground” est surprenant, entre vocaux féminins (je ne suis toujours pas fan, mais je me soupçonne prog-misogyne) et mélodie pop-rock; “Half The Way”, morceau très calme, n’est pas mal non plus, avec son solo de clavier.

Suivent les deux monstres de l’album “This Reality”, que j’ai certes trouvé très prog, mais un peu décousu, et “The Crush of Night”, qui a ma préférence pour ses grandes plages de piano et son final plus yessien que Yes. “Almost Over” conclut (logiquement) l’album sur une note plus convenue dans le registre néo-prog, mais sympa quand même.

Donc, Crush of Night est un bon, voire même un très bon album signé Izz: une dose de modernité, une dose de tradition, le tout bien équilibré et servi par des musiciens talentueux. À déguster sans modération; après tout, c’est l’été!

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