Jack of All Trades

Jack of All Trades est une série télé assez ancienne (une quinzaine d’années) qui était passée sous mon radar avant que Ghislain ne m’aiguille dessus au hasard d’une conversation sur la carrière de Bruce Campbell et sur les inspirations Feng Shui.

Prenez Jack Stiles, un agent secret américain, vingt ans après la guerre d’indépendance, placez-le dans une île paradisiaque (à la suite d’une coucherie de trop avec la nièce du président) et forcez-le à faire équipe avec une ravissante espionne britannique (interprétée par Angela Marie Dotchin) pour contrer les visées expansionnistes de la France.

Et, comme ça a encore l’air trop sérieux, rajoutez un vengeur masqué, truffez le bazar d’anachronismes, d’inventions steampunk-avant-l’heure et de vrai-faux Français ridicules. Plus un générique chanté qui, niveau kitsch, en remontre à certains dessins animés japonais. Je vous l’ai mis là-dessous, vous allez voir: c’est du lourd!

Autant dire que Jack of All Trades est à peu près aussi crédible que Hercules ou Xena Warrior Princess, mais en plus drôle: personne ne se prend vraiment au sérieux dans cette histoire, à commencer par Bruce Campbell et Sam Raimi (à la production), pas plus que les acteurs.

Bruce Campbell interprète un Jack Stiles plus américain que nature, qui a tendance à réfléchir avec son hémisphère sud, et son alter-égo masqué, le “Daring Dragoon”. Face à lui, Angela Dotchin dans le rôle de la très british et très séduisante espionne Emilia Rothschild, plus cérébrale (au point d’inventer des sous-marins). Un duo classique.

Du côté de l’adversité, passablement ridicule, on a le gouverneur Croque est interprété par Stuart Devenie, qui joue également le Marquis de Sade dans un épisode mythique, avec son bras droit (armé), le capitaine Brogard, incarné par Stephen Papps. On signalera aussi la présence de Verne “Mini-Me” Troyer dans le rôle d’un Napoléon machiavélique et malfaisant.

Curieusement, à part ce dernier – et Bruce Campbell –, aucun des acteurs de cette série – pourtant tout à fait corrects dans leur interprétations – n’a connu une importante carrière, avant ou après.

En fait, la série me rappelle un peu certaines parties de Tigres Volants (notamment les Silly-TV de Thias) pour le côté “plans débiles et sexy”. De façon générale, il y a beaucoup plus de jeunes filles – sagement – dénudées que ce à quoi on pourrait s’attendre au début du XIXe siècle. Il est souvent rigolo de regarder à la suite des épisodes de Jack of All Trades et de Sleepy Hollow (la nouvelle série télé), pour se faire un gros coup de contraste entre les différents traitements de la même époque.

Jack of All Trades n’a connu que deux saisons, et encore: quatorze épisodes pour la première, huit pour la seconde. À raison de 25 minutes par épisodes, on en a vite fait le tour. C’est assez heureux, parce qu’aussi distrayante soit-elle, ce n’est pas exactement une série marquante. Mais elle peut donner des idées à ceux qui cherchent à faire de l’aventure kitschouille et/ou du cape et épées dans un autre décor que Paris aux XVII-XVIIIe siècles.

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