John Carpenter: Lost Themes III: Alive After Death

Et allez, encore un p’tit jeune qui débute et qui veut faire son John Carpenter avec un album – Lost Themes III: Alive After Death – de synthwave. Ah, en fait de « petit jeune », on me signale dans l’oreillette qu’il s’agit de John Carpenter lui-même.

On me signale aussi que je n’ai pas d’oreillette.

Eh oui, plus de trente ans après, l’homme qui faisait de la synthwave avant que ça ne soit cool – avant que ça ne soit de la synthwave, en fait – revient derrière ses claviers. Claviers qu’il n’avait jamais vraiment abandonné, comme l’indique le « III » de cet album. Non, ce n’est pas pour faire genre.

En effet, Alive After Death est le troisième des albums Lost Themes, que John Carpenter a composé avec son fils Cody et son filleul, Daniel Davies (de Karma To Burn) – quelle famille! Il compte dix pistes, entre trois et cinq minutes, pour une durée totale de quarante et une minutes.

Je vais ici réitérer ce que je disais sur ma chronique de l’album de Bergeton: pour moi, la synthwave est un genre qui est toujours agréable à écouter, mais qui me semble avoir du mal à se renouveler.

Cela dit, je trouve que la musique de John Carpenter a une « patte » qui est bien à lui. Ses compositions me semblent moins artificielles, moins futuristes que celles de ses successeurs contemporains.

C’est peut-être qu’il n’y a pas cette tendance à « empiler » des instruments, sans parler de la présence souvent très lourde de la batterie, instrument ici beaucoup plus discret. On trouve par contre pas mal de piano et, parfois, une guitare électrique.

Au reste, les pistes de ce Lost Themes III ne dépareillerait pas au milieu d’une compilation regroupant ses bandes originales des années huitante-nonante. On reste dans le même genre de sonorité et aussi dans un format clairement « musique de film ».

C’est peut-être le défaut principal de cet album: son format de bande-originale-de-films-qui-n’existent-pas et ses sonorités très typées (et un peu datées, aussi) risquent de le rendre un peu imperméable pour les gens qui n’ont pas connu l’époque.

Oui, il y a un soupçon de nostalgie, même si ça me fait mal de l’avouer. Et je pense aussi que c’est prévu comme ça, et assumé.

Au reste, avoir le plaisir d’écouter un original très inspiré, ça vaut bien les copies modernes. Des pistes comme « Cemetery », « Skeleton », « The Dead Walk » (oui, il y a comme un thème) ou « Carpathian Darkness » (malgré des bizarreries sur le volume) sont plutôt exceptionnelles.

Difficile de ne pas recommander un tel « classique » – même si c’est un album de 2021 (sorti à trois jours de mon anniversaire; si ce n’est pas un signe!). Avec Lost Themes III: Alive After Death, John Carpenter devrait à la fois intéresser les fans de ses œuvres passées et les amateurs de synthwave contemporaine.

Vous pouvez le trouver sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo du morceau-titre

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