John Carter of Mars

Nouvelle séance de rattrapage cinéma hier soir avec, pour une fois, un film que j’ai regretté de ne pas avoir pu voir au ciné: John Carter of Mars. On va résumer l’intrigue simplement: un Terrien de la fin du XIXe siècle, ancien soldat de la Guerre de Sécession, se retrouve sur une planète Mars habitée (et nommée par les autochtones Barsoom), impliqué dans une guerre civile.

Alors c’est de l’aventure edwardienne (le bouquin originel, A Princess of Mars, a été écrit il y a pile cent ans), signée Edgar Rice Burrough, ce qui signifie que c’est truffé de clichés (princesse à sauver, bons sauvages, héros ancien militaire confédéré, etc.) et de bons sentiments. Mais, si on rentre dans l’histoire, ça a un côté voltigeant et grande aventure plein la gueule qui est très plaisant et même plutôt enthousiasmant.

C’est le côté visuel qui est surtout bluffant: les paysages sont somptueux, avec des ruines imposantes et des (rares) cités exotiques, les costumes flamboyants et les artefacts – notamment les barges volantes – superbes. S’y ajoute des scènes d’action plutôt bien maîtrisées: du grand spectacle, quoi.

Après, l’histoire est donc raisonnablement bateau, avec John Carter qui commence comme esclave des martiens verts (qui font trois mètres de haut et ont quatre bras), gagne sa liberté en combattant et capture Dejah Thoris, princesse d’Helium, devient le bras droit du chef, s’évade avec la princesse capturée, cherche un moyen de retourner sur Terre, mais finit par épouser la cause de la princesse avant d’épouser la princesse elle-même.

Bateau ou pas, les deux heures et quarante minutes du film passent très vite; disons que je ne les ai pas vues passer et que je suis ressorti de ce visionnage avec de jolies images dans la tête et de bonne humeur. Alors oui, il n’est peut-être pas fidèle au bouquin originel, mais ne l’ayant pas lu, je m’en fous un peu et, surtout, de ce que m’en dit Wikipedia, ce n’est peut-être pas un mal.

Pour ma part, j’ai trouvé dans ce John Carter of Mars un film vraiment sympa, largement moins débile que le blockbuster moyen, avec une richesse visuelle remarquable. C’est du dépaysement à grand spectacle et ça s’assume; je n’en demande pas plus.

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3 réflexions au sujet de “John Carter of Mars”

  1. Je l’avais vu au ciné et en ressortant il m’était resté comme impression une adaptation honnête et un bon film d’aventures science-fantasy. Dommage que ça ait fait un flop, j’aurais bien aimé une suite.

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  2. Franchement, pour avoir lu la saga dans ma prime jeunesse (une édition spéciale avec des couvertures du sieur Druillet acquise par mon Pater à l’époque) et avoir vu la bande annonce du film, je ne l’aurai manqué pour rien au monde. Et j’ai bien fait ! Ce film a été une petite madeleine de Proust en ce qui me concerne. J’y ai retrouvé le “visuel” de mes lectures de jeune adolescent.
    Alors d’accord, c’est ultra-cliché et c’est super prévisible, mais il y a de l’épique et du dépaysement garanti. J’ai particulièrement apprécié que la version française garde la consonance anglo-saxonne des noms martiens (Parce que le Jeddak d’Hélium Lorquas Ptomel en version française, ça craint). L’histoire est (relativement) fidèle au livre “A princess of Mars”, bien que les Therns apparaissent bien plus tard. Je recommande toutefois pour une séance DVD au salon, ne serait-ce que par le visuel du film, et aussi pour les rôlistes qui voudraient s’essayer à la science-fantasy.

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  3. il m’a fallu le revisionné au calme pour l’apprécier tel que tu le décris. J’ai également savouré les belles images, et même le scénario, classicos mais bien ficelé.

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