Jørn Lande & Trond Holter Present: Dracula, Swing of Death

Le nom de ce projet, Jørn Lande & Trond Holter, est grandiloquent. Le titre de cet album, Swing of Death, est grandiloquent. Le thème de cet album, Dracula, est grandiloquent. La musique de cet album est subtile et délicate.

Non, je déconne.

Jørn Lande et Trond Holter sont deux musiciens norvégiens et ensemble – entre deux incendies de lieu de culte – ils ont décidé de faire un album de métal symphonique sur Dracula. Posé ainsi, il ne fait pas s’attendre à quelque chose d’une originalité folle: je soupçonne que tellement de groupes se sont essayés à l’exercice qu’il figure maintenant au programme de première année de l’Academia Metallium.

(Et s’il n’existe pas d’Academia Metallium, on devrait la créer!)

Le métal que le duo et leurs copains nous balance sur les dix pistes est donc on ne peut plus classique: à mi-chemin entre la New Wave of British Heavy Metal des années huitante et le métal symphonique contemporain. C’est simple, classique et de bon ton – pour une valeur de “bon ton” qui ferait ricaner un producteur de Grand-Guignol.

En fait, c’est typiquement le genre d’album qui est calibré pour rappeler à l’amateur de bidules complexes (lire: progressif) de mon acabit que le métal, c’est quand même bien fun, à la base. Enfin bon, pas tout le temps, mais des morceaux comme “Walking on Water”, “Masquerade Ball”, “Queen of the Dead” ou “Into the Dark” sont bien carrés comme il faut.

Jørn Lande, au micro, est clairement un vieux routard qui connait son affaire et Trond Holter, son complice à la guitare, balance bien. On a également droit à quelques vocaux féminins, signés Lena Fløitmoen Børresen. Le tout est soutenu par une production à grand spectacle, du genre de celle qui sonorise les explosions de Michael Bay.

Après, il y a dans ce Swing of Death un bon paquet de trucs qui laissent plus dubitatif, comme des morceaux qui semble tous droits sortis de l’adaptation à Broadway de l’album, tels “Swing of Death” ou le refrain de “Save Me”. Ça doit faire partie du concept, mais autant que je peux comprendre le métal old-skool, autant là ça pousse le bouchon un peu loin, Maurice.

Si on n’a pas peur de se plonger dans un métal somme toute très typé, limite caricatural, un peu à la Savatage dans sa période la plus théâtrale, Swing of Death est un album qui réserve des grands moments de pure banane métallique, sous-entendus graveleux en prime.

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10 réflexions au sujet de “Jørn Lande & Trond Holter Present: Dracula, Swing of Death”

  1. Bonjour,

    je vais écouter ça de suite 🙂 Mais même pas une petite référence à Powerwolf dans ce goût là ?

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    • Bonjour et bienvenue (il me semble)!

      Je ne peux faire référence qu’à des groupes que je connais. Mais oui, ça ressemble pas mal.

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  2. Ah pardon, je pensais que vous connaissiez 😉 bon après écoute, je pense préférer tout de même powerwolf pour le type de chant. Je vous recommande l’écoute, en tout cas.

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  3. Le terme “symphonique” n’est guère le meilleur descriptif pour ce disque. En connaisseur, je le décris comme un album de Metal Opera, à l’instar de STAR ONE, AVANTASIA ou encore NOSTRADAMUS (d’ailleurs Jorn Lande figure sur la liste des convives pour ces deux derniers projets). Metal Opera car implication de moult invités, car proche d’un Opéra 🙂

    Excellent opus, au passage! 🙂

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    • Je suis moins connaisseur – ou moins attaché à une taxonomie précise. Mais merci pour les précisions et bienvenue sur le blog!

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