Jupiter Hollow: Bereavement

Après avoir chroniqué l’EP Odyssey, je n’étais pas sûr de revenir vers Jupiter Hollow et son metal progressif très éclectique. Pourtant me voici à écrire la chronique de ce Bereavement, principalement influencé par des chroniques positives lues notamment sur ProgCritique.

Plutôt qu’une groupe, Jupiter Hollow est un duo, constitué de Grant McKenzie (guitares, basse et claviers) et Kenny Parry (batterie, voix et claviers aussi). Leur musique est peut-être moins éclectique qu’auparavant, mais elle vadrouille quand même du rock prog au metal pur et dur.

Bereavement, qui est un concept-album faisant suite à Odyssey et au précédent album, AHDOMN, dure près d’une heure. Les neuf pistes durent de deux minutes à plus de douze minutes; là aussi, c’est très éclectique.

Je dois avouer que Jupiter Hollow est une de ces formations qui m’intéressent plus qu’elles ne m’enthousiasment. J’entends par là que leur musique est originale, maîtrisée et globalement impressionnante, mais qu’émotionnellement, elle me laisse un peu froid.

Le fait est que Bereavement commence plutôt doucement, avec « L’Eau du Papineau » (en français dans le texte) et « Scarden Valley », avant de démarrer sur un « The Rosedale » qui me rappelle Coheed and Cambria.

Quelque part, Jupiter Hollow se rapproche d’ailleurs pas mal de ce groupe américain par son idée de développer sous forme musicale un concept de science-fiction.

Si je n’ai pas écouté le précédent album, AHDOMN, je constate cependant que, sur Bereavement, Jupiter Hollow a nettement moins tendance à sauter du coq à l’âne. Il y a certes quelques bizarreries, comme un « Kipling Forest » qui juxtapose metalcore et accents pop-soul à la Seal.

Oui, je sais: ça peut paraître surprenant que je cite Seal, mais j’ai bien aimé Human Being. Et si je ne me trompe pas, ce n’est pas la première fois que j’en parle. Mais bon.

Il y a quelques autres bizarreries (« Mandating Our Perception »), mais aussi pas mal de morceaux qui dépotent bien, notamment « Sawbreaker » et le final « Solar Gift », et des jolies touches acoustiques (« Extensive Knowledge »).

Je ne peux même pas reprocher à Jupiter Hollow de privilégier la technique sur l’émotion. Objectivement, leurs compositions sont très bien foutues, mais ça ne me touche juste pas. Enfin, pas beaucoup.

Arrivé à la fin de cette chronique, je suis un peu emprunté (avec les taux d’intérêt actuels, ce n’est pas ça qui me rendra riche). Bereavement m’apparaît comme un très bon album, mais je n’arrive pas à me laisser embarquer. Je vous conseille néanmoins de consacrer une écoute à ce nouvel opus de Jupiter Hollow; vous pouvez le retrouver – ainsi que toute la discographie du groupe – sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « The Mill »

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