Kingsman: The Secret Service

Deuxième séance de rattrapage sur le thème comédie d’action sur le thème de l’espion post-bondien: le récent film Kingsman: The Secret Service, qui, comme Knight and Day, joue la carte de la satire, mais avec quelques subtilités supplémentaires.

Si l’intrigue comporte un peu tous les éléments du genre – les agents surentraînés, les gadgets, le grand méchant et son plan machiavélique – elle joue sur un autre registre. On y suit Eggsy, le fils d’un ancien agent, mort en service commandé, qui est en train de virer “chav” (caillera version cockney) et qui se fait engager par Kingsman, une agence indépendante de super-agents.

Une partie de l’attrait du film est donc de confronter le djeunz de banlieue, avec sa casquette à l’envers et son jogging, à une bande de fils et filles de bonne famille qui sont en compétition pour la seule place au sein des Kingsmen.

Mais, à côté de ça, on a un magnat des télécoms, Richmond Valentine (grandiose contre-emploi de Samuel L. Jackson), obsédé par les dommages environnementaux et qui veut exterminer une grande partie de l’humanité. Et Kingsman qui essaye de déjouer son plan.

En toile de fond, le film joue pas mal sur le côté “guerre des classes”: Valentine veut bien sauver une partie de l’humanité, mais seulement l’élite et les ultra-riches. Et Kingsman est une agence fondée par les familles aristocratiques britanniques et voit d’un mauvais œil le bas-peuple dans ses rangs.

Et surtout, Kingsman: The Secret Service joue beaucoup sur l’apparence. “Manners Maketh the Man“, répète l’agent Galahad – le mentor d’Eggsy, interprété par Colin Firth – qui lui-même a pour couverture un tailleur de Savile Row. Costume impeccable, accessoires explosifs, parapluie de combat: les agents sont avant tout des gentlemen britanniques.

Le côté peut-être le plus bizarre de Kingsman est sans doute les allers et retours que le film fait entre sérieux et délire. Quelque part, ça me rappelle d’autres films britanniques du même genre qui viraient dans le nawak absolu sans crier gare – The Avengers (la version film de Chapeau melon et bottes de cuir; pas l’autre) étant un exemple ultime.

Pour les rôlistes, Kingsman est également une mine d’inspiration; l’Agent Gentleman devrait être un archétype à lui tout seul. Et les bagarres sont spectaculaires et ultra-lisibles; celle dans l’église du Kentucky est un exemple du genre.

À noter que, dans la catégorie “clin d’œil de la mort”, le film est inspiré d’une BD scénarisée par Mark Millar; dans ladite BD, Mark Hammil se faisait enlever par des terroristes et, dans le film, il joue le rôle du professeur kidnappé dans une des premières scènes du film.

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3 réflexions au sujet de “Kingsman: The Secret Service”

  1. Samuel L. Jackson qui zozotte, et qui est aussi un gourou de la nouvelle économie façon Steve Jobbs! 😉 Y a une petite dénonciation là-dessous 🙂

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