La Sucrerie de la montagne

Cet article est le numéro 2 d'une série de 7 intitulée Québec 2010

L’heure à laquelle j’écris ce billet et l’heure à laquelle vous le lirez n’est pas la même. La raison en est que la « Maisonnette des Amours », petite cabane, sis dans la Sucrerie de la montagne, sur les hauts de Rigaud, à quelques 45 minutes de bus de Montréal, dans laquelle je l’écris, n’est pas exactement pourvue en Internet sans fil. On ne peut pas tout avoir.

Parce que, pour le reste, l’endroit est une « cabane à sucre » québécoise typique, avec trois salles de restaurant (dont une immense) en pur rustique de combat – et une cheminée où on peut faire rôtir un caribou –, prévue pour accueillir groupes et visiteurs isolés. Et, surtout, leur faire déguster une cuisine locale qui a à peu près tout pour faire saliver les gastronomes et fuir les diététiciens : soupe de pois, fèves au lard, ragout de boulettes, tourtière à la viande et, pour ceux qui ont encore un petit creux, pancakes et tarte au sucre, le tout bien sûr (copieusement) arrosé de sirop d’érable du crû. Sans parler de la bière artisanale.

Notre visite ne doit pas grand-chose au hasard, vu que nous connaissons plutôt bien Pierre Faucher, le maître de céans, qui nous a d’ailleurs fait l’honneur de sa présence à notre mariage. Ceux qui ont vu le personnage, avec son accoutrement typique et sa barbe massive, ne peuvent que s’en souvenir encore maintenant ; au reste, il a du mal à passer inaperçu – à part peut-être dans un congrès de pères Noël joueurs de rugby.

À l’instar de son propriétaire, la Sucrerie de la montagne cultive l’art du pittoresque – peut-être un peu à l’excès, mais sans que ce soit tragique. Même une interprétation de la « Danse des canards » par les deux musiciens traditionnels pour un public de jeunes ados surexcités n’a pas suffit à entamer mon plaisir. À moins que ce ne soit la torpeur de la digestion, allez savoir !

L’endroit, qui est également une vraie sucrerie, fondée en 1905 par l’aïeul de l’actuel propriétaire, propose également des produits à base de sirop d’érable et de l’artisanat typique, ainsi que des possibilités de randonnée (digestive) dans la « montagne » – en fait, une grosse colline un peu sauvage – alentours ; même Isa a dû admettre que le fait que le coin rappelait un peu le Valais n’était pas uniquement dû à mon filtre « Aliasificator™ ».

Toujours est-il que, si vous êtes de passage du côté de Montréal (ou du côté de Québec, où se situe la « Cabane à Pierre ») et que vous avez envie de faire un petit séjour – surtout gastronomique – dans une certaine idée du Québec profond, ne ratez pas la Sucrerie de la montagne. Vous en serez moins niaiseux.

Si vous voulez voir à quoi ça ressemble en vrai, j’ai placé quelques photos de la Sucrerie sur l’album Flickr sur Montréal.

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4 réflexions au sujet de “La Sucrerie de la montagne”

  1. Whaou la Sucrerie de la Montagne… Ca me rappelle des souvenirs (soirée étudiante avec l’université de Montréal, hiver 98).
    Tu n’as pas mentionné dans ton périple une virée à Montréal aux “Foufounes Electriques”. Pour moi s’il ne doit rester qu’un bar québecois dans l’univers de Tigres Volants, ça doit être celui-là 😉

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