Le défi RPGaDay 2016: mes réponses

11. Quel joueur a le plus affecté votre manière de jouer ?

Si je ne devais en citer qu’un ce serait sans doute Matthias Wiesmann, qui, avec ses “Silly-TV”, a grandement contribué à façonner l’atmosphère de Tigres Volants, en plus de rajouter plein de contexte (on lui doit notamment Ringstadt, Paris comme capitale interstellaire du BDSM et du satanisme, le Hellokittisme et bien d’autres idées).

Je soupçonne que cette déclaration va le faire ricaner, au vu de nos divergences d’opinion passées plutôt houleuses sur le sujet. 😉

12. Quel est le prochain jeu auquel votre groupe est susceptible de jouer ? Pourquoi ?

Il fut un temps où mes joueurs – aussi connus comme le “Tigres Volants Canal Historique” vu que je joue avec certains d’entre eux depuis plus de trente ans – étaient prêts à prendre n’importe quel jeu, pourvu qu’ils puissent lancer les dés et faire les loonies.

Aujourd’hui, les uns comme les autres, nous avons moins de temps à nous et la seule promesse d’une partie débile ne suffit plus pour les faire rappliquer. C’est malin, j’aurais bien voulu les voir tester des trucs. Mais bon.

Toujours est-il que je ne désespère pas de tester avec eux des éléments du “Projet Gingerbread”. De préférence avant que le jeu ne sorte.

13. Qu’est-ce qui fait une campagne de JDR réussie ?

Les personnages. Je ne dirais pas “et c’est tout”, mais c’est un peu la base. Avoir une belle histoire, pleine de rebondissements et d’action, c’est bien beau, mais si les personnages ne sont pas impliqués, ça va plus virer à la soirée de conte qu’à la partie de jeu de rôle.

Je ne dis pas qu’il ne faut pas d’histoire, juste que, sans personnages, ça ne sert à pas grand-chose.

14. Quelle serait votre dream-team des gens avec qui vous avez eu l’habitude de jouer ?

Je n’en ai pas. Les multiples en convention m’ont appris à prendre ce qui vient et que, à de rares exceptions près, tous les joueurs sont bons à prendre.

Je veux dire, j’aime bien mon équipe habituelle de fous furieux, je me suis éclaté avec Gaëlle, Eric et leurs potes pour la Campagne Lupanar, j’ai encore des bons souvenirs des zigotos de la Pépinière, à mes débuts rôlistiques – on était jeunes, on était fous, on était très cons, aussi – des parties improvisées à l’arrache avec Pascal, Tim et Miki, et de la bande qui jouait dans la cave de Zaz. Mais je n’ai pas de “dream team”.

Viendez, jouons. Si vous avez envie de vous amuser dans mes délires, vous êtes ma “dream team”!

15. Quelle est votre plus grande source d’inspiration de jeu de rôle ?

Je pense que je n’étonnerai personne si je réponds “la musique”. Encore qu’à une certaine époque, je m’étais fait une spécialité de créer des scénarios Feng Shui basés sur la dernière semi-bouse cinématographique vue.

Sans parler des scénarios que j’écris sur la seule base d’un jeu de mot foireux.

16. Quelle personnalité historique aimeriez-vous avoir dans votre groupe ? Pourquoi ?

La plupart des personnalités historiques auxquelles je pense devraient à mon avis se faire haïr de mon groupe assez rapidement. Je dois cependant avouer que l’idée de Castle Falkenstein, où le protagoniste se retrouve à faire MJ pour Napoléon III, Louis II de Bavière et le Prince de Galles (et un sorcier) a de quoi me faire rêver.

17. Quel personnage de fiction s’accorderait le mieux à votre groupe ?

On a le droit de citer des personnages qu’on a créé soi-même?

Sinon, quelqu’un comme Gaston Lagaffe devrait assez bien s’accorder avec ma bande de furieux. Ou Bob Howard à ses débuts dans La Laverie; il faut juste éviter de parler boulot.

18. Quelle innovation pourrait le plus bénéficier à un groupe de JDR ?

Je vais faire mon vieukon et dire “aucune”, parce que, de mon point de vue, une des grandes forces du jeu de rôle est qu’on a techniquement besoin de rien pour y jouer. Dans les faits, ce n’est pas tout à fait exact, mais une grande partie des accessoires que l’on amène autour d’une table sont, précisément, accessoires.

Ceci posé, je pense que certains éléments peuvent aider dans ce sens: des mécaniques très simplifiées, à lecture directe (pas de tables ni de calcul complexe); des méthodes de création partagée pour limiter le degré de préparation requis pour le MJ, etc.

Les systèmes de jeu de rôle à distance sont intéressants, mais pour moi, ils ont tendance à rajouter des éléments dont je ne veux plus dans mes jeux depuis plus de vingt-cinq ans: des plans, des figurines, etc. S’ils pouvaient aussi se défaire de cette approche, ça serait pas mal.

19. Quelle est la meilleure manière d’apprendre un nouveau jeu ?

Capitaine Évidence à la rescousse: y jouer.

Oui, je sais: maltraitance de portes ouvertes et toussa, mais j’ai lu assez de jeux qui paraissaient géniaux sur le papier et qui étaient difficiles à retranscrire en jeu que je me dis que rien de tel que l’épreuve de la table, le crash-test à gens, pour savoir ce que peut valoir un jeu.

20. Quel est le système le plus ardu, mais le plus satisfaisant que vous ayez appris ?

J’ai du mal à placer “ardu” et “satisfaisant” dans la même phrase, Disons que s’il y a un système que j’ai eu du mal à appréhender, mais que j’ai adoré une fois que j’ai compris comment il fonctionnait, c’est Apocalypse World. Pas que le système en lui-même soit ardu, mais il était abominablement mal expliqué dans la première version en VO.

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