Les 24 heures (Boulet: Notes 8)

Ce huitième volume des Notes de Boulet est un peu particulier, en ce qu’il ne reprend pas les bandes dessinées du blog, mais celles produites pendant les “24 heures de la bande dessinée” à Angoulême, un défi impliquant de produire une BD entre 12 et 24 pages, sur un thème ou avec une contrainte données. En vingt-quatre heures, donc. Facile.

En lieu et place des histoires courtes, on va donc y retrouver sept récits complets, souvent d’inspiration fantastique, réalisés entre 2007 et 2013 – avec un absent de marque, j’y reviendrai. Le tout est, comme d’habitude, lié par quelques pages inédites qui introduisent le concept des “24 heures de la bande dessinée” (idée lancée par Scott McCloud) et qui, surtout, parlent du processus créatif et improvisationnel.

Parlant d’abord des histoires. Il y a du bon et du moins bon, mais surtout du bon. Par exemple, je n’ai pas du tout accroché à la narration de “Sirènes”; même si je vois où il veut en venir et s’il y a la beauté des images sans paroles, le déroulement non-linéaire n’est pas clair. Je ne suis pas non plus fan de “Paola-4” et de son mélange temporel, mais il faut reconnaître que les tranches de vie et les visions des différents âges du narrateur sont bien vues.

Mes préférées de ce volume sont bien évidemment “Le Ténébreux”, une histoire mythique qui a fait le tour du monde (même io9 en a parlé, c’est dire!), ainsi que “Jour de neige” avec son sens de l’hyperbole. “Un dimanche en famille” est aussi très bien vu. Un gros regret: l’absence de “Popeye: le film“, semble-t-il pour un problème de format, qui est une des histoires les plus drôles que j’ai lues.

L’autre grand intérêt de ce volume, ce sont les histoires intercalaires, qui contiennent un certain nombre de réflexions très intéressantes sur le processus créatif en général et l’improvisation en particulier. On peut résumer ça à “pompez, remixez, il en restera toujours quelque chose!” Everything is a remix. J’aime bien et ça colle assez bien avec ma propre expérience.

Sans être transcendant et malgré un format différent, ce nouveau volume de Notes reste très intéressant – probablement moins drôle que d’habitude, mais intéressant quand même. Je le recommande particulièrement à ceux que le processus créatif passionne (même si je soupçonne qu’il savent déjà tout ce qui y est expliqué).

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2 réflexions au sujet de “Les 24 heures (Boulet: Notes 8)”

  1. Je suis ce blog depuis des années et je me souviens notamment d’une parodie d’une chanson de Bénabar “y’a une fille qui habite chez moi” que M. Boulet avait corrigé en “y’a un alsacien qui habite chez moi” j’avais adoré!

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