Les Discrets: Ariettes oubliées

Dans la série des théories fumeuses de tonton Alias, je vais finir par croire qu’Alcest et Les Discrets ne sont qu’une seule et même entité. C’est la conclusion à laquelle je tends après l’écoute de Ariettes oubliées, le nouvel album des seconds, qui paraît à peine trois mois après celui du premier et ce dans un style très comparable. Le fait qu’il s’agisse de deux groupes français qui ont déjà fait plusieurs projets en commun ne fait que renforcer mes soupçons.

De noirs soupçons, bien entendu: Les Discrets donne dans un style musical qui est parfois appelé “post black métal” et qui ressemble à un croisement éthéré entre post-rock et black métal mélodique; du second, on garde les guitares plombées et les thèmes crépusculaires, tandis que le premier amène dans la corbeille de mariage encore plus de guitares plombées, mais avec un fond très atmosphérique.

Lors du dernier chassé-croisé entre Écailles de lune et Septembre et ses dernières pensées, j’avais mentionné que la musique des Discrets était plus métal; ici, c’est un peu le contraire: Ariettes oubliées, malgré une imposante présence guitaristique, est plus éthéré que Les voyages de l’âme. Les huit morceaux de quatre à huit minutes font la part belles aux mélodies et aux ambiances entre ténèbres hostiles et lumière.

L’ensemble est impressionnant de cohérence, sans être lisse. Bon, pour être très honnête, ça reste dans la lignée de ce qui a été fait avant et on pourrait reprocher aux Discrets de l’être un peu trop dans le domaine de l’originalité. Mais bon, c’est un genre qui est encore jeune et qui ne croule pas sous les clones.

Quoi qu’il en soit, si vous cherchez des ambiances étranges, à la fois magnifiques et angoissantes, délicates et plombées, Ariettes oubliées est un album à passer en boucle, en compagnie des Voyages de l’âme. Et tant pis si vous oubliez qui est qui: si ça se trouve, j’ai raison et c’est le même groupe.

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2 réflexions au sujet de “Les Discrets: Ariettes oubliées”

  1. Ok c’est noté;
    En ce qui concerne le lien avec Alcest, wiki confirme (oui je sais, wiki…). On a un peu la même chose avec S. Wilson: No-Man, Blackfield, Bass Communion… Les emballages sont différents, mais le personnel (et le contenu) sont très semblables. Pourquoi pas, si c’est réussi ?

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    • Je suis plus convaincu par Alcest et Les Discrets que pat Steven Wilson, qui peut faire des choses très biens, mais qui tend aussi à s’éparpiller sur des projets qui m’enthousiasment beaucoup moins.

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