Les restes du samedi: Patchwork Cacophony / Quiet Human / Children in Paradise

Cette première édition 2017 des Restes du Samedi va parler de rock progressif, avec Patchwork Cacophony, Quiet Human et Children in Paradise, un total de quatre albums que j’aurais pu trouver très cools, mais à qui il manque un petit quelque chose pour mon plaisir.

Patchwork Cacophony est un groupe qui m’a été recommandé par Ben Felten; Ben Bell, le multi-instrumentiste qui est derrière ce projet est un de ses anciens compères de scène. Son premier album solo, qui s’appelle aussi Patchwork Cacophony, est un exemple de ce qu’un musicien tout seul peut et ne peut pas faire.

Patchwork Cacophony – l’album, donc – se compose de quatorze pistes, dont les neuf dernières composent la suite “Dawn Light”. Beaucoup de longues compositions, donc, d’autant plus que, parmi les cinq premières pistes, deux dépassent les dix minutes. On a donc plus d’une heure de rock progressif symphonique, ce qui est plutôt cool.

Sauf que le symphonique tout seul, ça montre assez rapidement ses limites. On a un peu trop souvent l’impression d’écouter un musicien pour mariage et banquet derrière son orgue bon-tant-pis. Et ça, c’est franchement dommage, parce que la musique, sans être transcendante, tient plutôt bien la route.

L’album est disponible sur Bandcamp, un peu cher à mon goût (£10), mais rien de tragique.

Leaders to the Starry Skies est un album de Quiet Human, groupe marseillais découvert par une chronique de Neoprog. En fait, il s’agit là d’un projet annexe de Verdo, bassiste d’un groupe de thrash-metal et, surprenamment, il s’agit là d’un rock progressif très seventies. Probablement trop, en fait.

D’une part, c’est un album qui est très classique dans son rock progressif; il a même tendance à glisser vers le pop-rock de l’époque. D’autre part, je lui trouve un singulier manque de patate. C’est le genre de musique qu’on peut écouter assis – avec ou sans son psychotrope préféré.

Cela dit, il y a quand même de belles choses et même quelques pistes qui ont un son très moderne (“Sunrise on Mars”, par exemple, qui frise le Fates Warning), mais le plus gros de Leaders to the Starry Skies est du genre mélancolique. C’est très bien fait, aucun doute là-dessus, mais c’est un peu trop calme pour mon goût.

L’album est lui aussi disponible sur Bandcamp, qui plus est à prix libre.

Enfin, Children in Paradise est un autre groupe français – pardon: breton – et ça m’ennuie un peu de ne pas consacrer une chronique complète à ses deux albums, Esyllt et Morrigan, vu que la chanteuse Dam Kat est une personne que je suis sur Facebook avec intérêt.

Seulement, son rock progressif teinté de folk celtique (à moins que ce ne soit le contraire), rappelant parfois Clannad, ne parvient pas à éveiller mon intérêt. Un peu comme Quiet Human ci-dessus, c’est assez peu nerveux. Je ne sais pas si, en cette fin d’année, je préfère les trucs qui pète un peu pour chasser la dépression hivernale, mais je n’arrive pas à rentrer dedans.

Selon l’expression consacrée, “c’est pas toi, c’est moi”. Dans l’absolu, Children in Paradise ne manque pas d’atouts, avec des musiciens affûtés et une production bien carrée – et en prime, un visuel somptueux pour la pochette de Morrigan – mais bon, ça ne me parle pas.

Les deux albums sont sur Bandcamp, à €10 pièce en numérique.

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