“Mon donjon, mon dragon”, de Lilian Peschet

Et me voilà donc à chroniquer un autre livre électronique écrit par quelqu’un que je connais – en l’occurrence Mon donjon, mon dragon, de Lilian Peschet, qui hante parfois ces pages sous le pseudonyme de ianian!

Bon, la, outre le côté copinage, l’ouvrage m’a également été recommandé plus ou moins bruyamment par des amis ou collègues blogueurs, comme Fred H, Gromovar ou même Laurent Kloetzer (qui n’a pas vraiment aimé). Comme il était dispo à vil prix, je n’ai pas eu à hésiter longtemps.

Donc, Mon donjon, mon dragon s’attache à un geek, Bram, qui végète dans un boulot alimentaire de développeur web et noie son ennui existentiel dans les jeux vidéos, D&D, Blood Bowl et la bière (plus qu’un homme de goût, c’est un Belge). Sa vie est plus routinière qu’un cron job, a se demander si c’est vraiment une vie. Jusqu’au moment où déboule Aurore, la stagiaire.

L’idée de départ est amusante et, surtout, me parle. Geek? Check. Developpement web? Entre autres. Blood Bowl et D&D? Avant que ça ne soit cool. Bière? Volontiers, vous avez de la Chimay bleue? Bon, après, je dois avoir le double de l’âge de Bram et je suis marié, donc la comparaison s’arrête là.

Le problème est qu’assez rapidement, j’ai eu plus l’impression de lire un émule de Beigbeder (et plus précisément de son 99 francs) qu’une histoire de geeks. Oh, les références y sont et les expressions qui font bien également, mais j’ai eu énormément de mal à apprécier le côté chouineur et pathétique du protagoniste et narrateur de l’histoire.

Après, ce n’est pas forcément un mal, mais ça m’a causé un sentiment de discordance. On me parlait des états d’âme d’un cadre moyen avec des références de jeu de rôles et de fantasy. Pas bon. Si j’étais méchant, je parlerais de tromperie sur la marchandise.

J’en viens même à me demander si le côté franco-français (belge ou pas) ne serait pas une sorte d’antidote à la geekitude. Et pourtant: NoobKaamelott ou Naheulbeuk… mais si c’était là le problème: un texte qui se prendrait trop au sérieux?

Ceci posé, Mon donjon, mon dragon reste une lecture plaisante, qui plus est pour un prix plus que correct. Pour ma part, je crains qu’elle ne souffre méchamment de la comparaison avec les “auteurs geeks” anglo-saxons que je lis, genre Doctorow, Stross ou même Stephenson.

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