OpLupanar, épisode 2: Des cliques et un claque

Cet article est le numéro 3 d'une série de 8 intitulée OpLupanar

Après deux mois de voyage, c’est autour du 15 mai 2298 que le quatuor terrien (et assimilé), accompagné d’Oliandil, à bord de la navette de cette dernière, arrivent dans le système de Terpendrë et, plus précisément, au dock spatial de l’habitat de Silestarin, un astéroïde transformé en station d’habitation, qui abrite le Domaine des trois sources.

Après une discussion un peu longue et compliquée avec les services douaniers locaux, qui se méfient visiblement des Terriens, les personnages rallient le domaine. L’endroit est dans une vaste caverne, mais il est assez facile d’oublier ce détail; il s’agit d’un ancien domaine eyldarin, composé d’un bâtiment central en dur et de plusieurs bungalows en bois, le tout relié par un réseau de canaux et de bassins.

Spiral: “On peut se faire naturaliser?”
Officier des douanes: “Vous voulez vous faire empailler??”
Spiral: “Non, j’aimerais avoir la nationalité de la FEF.”
Officier des douanes: “Ah… je crois que personne n’a jamais demandé ça…”

Ils rencontrent les autres pensionnaires: Rena, une geisha à l’hérédité mixte atlano-japonaise, Veynir, une Ataneylwen surexcitée et un peu punkette, Thalis, une Eylwen au crâne rasé et Sanar, un Atalen beau gosse à la plastique de surfeur; sont également présents Geryn, propriétaire en titre des lieux et intendante, ainsi que Watr, Talvarid-à-tout-faire au poil grisonnant.

Les personnages se choisissent un bungalow pour leur usage personnel et commencent à le retaper. Urion, bien évidemment, transforme le sien en temple hellokittiste avec beaucoup d’enthousiasme. Fiametta fait de sa bâtisse un petit laboratoire de botanique et s’intéresse à la gestion du domaine, tout en faisant un inventaire de la flore de l’habitat.

Plus terre-à-terre, Horácio retape ce qui est nécessaire pour accrocher un hamac, puis se lance dans une exploration systématique des tunnels techniques en vue de runs de folie, pendant que Spiral s’intéresse à obtenir une alimentation électrique digne de ses amplis et de sa guitare et, surtout, à Veynir, en qui il trouve une âme sœur (voire plus, si affinités).

Quelques jours après leur arrivée, alors que leur installation est à peu près achevée, Geryn annonce qu’un clan local, le clan Wergarion, souhaite utiliser le domaine pour une négociation. Alors que tout le monde prépare les lieux, l’intendante réquisitionne Fiametta et Horácio pour régler quelques “petits” problèmes d’intendance.

En chemin vers le centre administratif de l’habitat, il devient évident que les problèmes ne sont pas si petits que cela et, au fur et à mesure que l’on s’approche, Geryn monte les tours et aborde la réunion avec le dirigeant de Silestarin, Monsieur Martin, en mode “chaud bouillant”, oubliant son eyldarin pour insulter tout le monde en français du XXe siècle.

Fiametta et Horácio parviennent à calmer le jeu et, après discussion avec Meyan, l’Eylda en charge de l’intendance de l’habitat, reçoivent la promesse que les problèmes seront réglés. Geryn repart (un peu) calmée, pendant que Horácio part enquêter aux docks. Il y est accueilli par un silence inquiet et une force de sécurité privée qui, après provocation, l’envoie en tôle. Spiral, qui vient interpréter des protest-songs devant les geôles avec son ampli portable, l’y rejoint très vite.

Monsieur Martin, en sa qualité de dirigeant et eu égard au fait que les personnages sont peu au fait des coutumes sociales et que c’est leur première incartade, accepte de passer l’éponge. Spiral, lui, fait connaissance avec le marché de Silestarin. Au sens biblique du terme, puisqu’il se réveille le lendemain nu, à côté de la fontaine sur la place du village, avec des vêtements en pile non loin; ce ne sont pas les siens, mais c’est pas grave…

Dans la soirée, alors que Spiral veut voir si Veynir a terminé avec le couple de clients qui viennent depuis quelques jours, elle note que son bungalow est cerné par une demi-douzaine de silhouettes en armes; Urion et Fiametta, plus loin, notent la même chose et Urion leur hurle dessus. Les sbires se retournent, ce qui n’est pas une bonne idée: Veynir, en tenue SM et Panzerfaust à la main, ouvre brutalement sa porte et balance une grenade flash-bang à bout portant dans le groupe.

Une mêlée brève s’en suit: Urion fonce, deux tournevis de guerre rowaans à la main; il assomme deux des sbires, pendant que Spiral en sèche un troisième par derrière. Le dernier parvient à toucher Veynir, mais pas suffisamment pour l’empêcher de lui balancer une rafales de balles en caoutchouc. Les personnages vont taper dans le vaste stock personnel de l’ancienne parisienne pour ligoter les fâcheux.

Il s’avère que le couple de clients était en fait un duo de chasseurs de prime, à la poursuite d’un agent de la Dame de fer responsable, il y a une quinzaine d’années, de l’assassinat du gouverneur highlander de Neovil. Veynir s’explique longuement avec lui avant de le raccompagner vers la sortie du domaine à grands coups de talons-aiguille.

L’après-midi, les négociations commencent: deux membres du clan Wergarion, un représentant d’un clan stellaire nomade font face à trois individus plus “prolétaires”, dont Oreann, une Atalen qu’Urion note rapidement comme abusant assez sérieusement de toutes sortes de substances chères et psychotropes (et les services des pensionnaires), sans en être affecté en apparence. Horácio se fait encore remarquer en affolant les pare-feux de la station par une simple recherche.

Le lendemain, l’intendance ne suit de nouveau pas, au grand agacement de Geyrin. Spiral retourne au centre administratif pour faire part des problèmes, Monsieur Martin affirme qu’il va Prendre Des Mesures, mais Spiral préfère prendre les devants et passer par le marché pour ramener de quoi tenir. Il semble que l’ambiance y soit d’ailleurs plus tendue que précédemment, sans qu’il ne comprenne pourquoi.

À son retour, il a la surprise de voir une chaise passer à travers la porte de la salle de réunion, chaise suivie par la matriarche du clan Wergarion, son petit-fils et le plus âgé de l’autre délégation. Des hurlements sortent de la salle, provenant d’Oreann, les yeux exorbités, en pleine crise de délirium. S’en suit une autre grosse bataille, rendue plus compliquée par le fait qu’Urion ne supporte pas qu’on maltraite une femme et baffe d’importance Horácio et Spiral.

Urion: “On ne frappe pas les femmes! On leur offre des cookies.”

Oreann est finalement maîtrisée et emmenée à un dispensaire par des infirmiers qui commencent à trouver que, deux interventions en autant de jours, ça commence à faire beaucoup. Les négociations se poursuivent dans un lieu moins ravagé et se concluent dans l’après-midi; les personnages comprennent qu’il s’agissait de discussions entre les chantiers stellaires, pris par un coup de bourre, et les syndicats, protestant contre les cadences infernales.

Note: j’ai dû quelque peu abréger la séance pour cause de manque de temps.

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