Orbital, deuxième mission

Les deux premiers volumes de la bande dessinée Orbital m’ayant donné envie de lire la suite, j’ai acheté dans la foulée les deux volumes suivants, Nomades et Ravages. Dans ce nouveau dyptique, le duo d’investigateurs de l’Office diplomatique intermondial, le Terrien Caleb Swany et lë Sandjarr Mézzoké Izzua, se retrouvent sur Terre, à Kuala Lumpur, pour superviser des cérémonies de réconciliation entre Humains et peuples extra-terrestres.

Si vous n’avez pas compris que la petite sauterie va dégénérer en catastrophe à grand spectacle, c’est que vous êtes très naïfs! Tout commence par une altercation entre des pêcheurs malais et un peuple nomade installé dans la mangrove et, lentement mais sûrement, la situation part en vrille, avec des morts inexpliquées, des grenouillages politiques et des émeutes. Au temps pour l’amitié entre les peuples!

J’ai trouvé ce deuxième dyptique plus convaincant que le premier. Les ingrédients du premier sont toujours présents: méfiance interraciale, voire xénophobie affichée, des Terriens très mal vus par un peu tout le monde et de la politique sent mauvais et qui colle aux bottes. Le contexte de grande ville terrienne, profitant bon an mal an de la présence extra-terrestre, et des festivités et de son cortège d’implications diplomatiques et médiatiques y est nettement mieux adapté et bénéficie du coup d’un traitement plus dynamique.

Les personnages y gagnent en épaisseur: on y voit la jeunesse pas vraiment recommandable de Caleb et Mézzoké y dévoile également une partie de son passé (mais peut-on lë croire sur parole?). Le duo y connaît aussi ses premières engueulades, ce qui est l’occasion pour poser des questions intéressantes sur la manipulation des médias à des fins politiques.

Ce n’est pas non plus la seule pique politique que comportent ses albums: comment ne pas voir l’écho des politiques européennes anti-Roms dans la façon dont sont perçus les nomades Rapakhun. De façon plus anecdotique, j’ai beaucoup ri à la reconversion sportive des religions terrestres.

Si j’étais moyennement convaincu par le premier épisode – suffisamment tout de même pour acheter cette suite – ces deux nouveaux volumes emportent plus facilement mon adhésion. Bon, je ne suis toujours pas complètement enthousiaste (j’ai un peu de mal avec le dessin et avec certains choix graphiques), mais je recommande néanmoins cette série aux amateurs de bande dessinée et de science-fiction politique et complexe.

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