Orc’idée 2018

Les beaux jours reviennent et, avec eux, Orc’idée, qui est probablement la plus grande et/ou la plus ancienne des conventions de jeu de rôle de Suisse romande. Et donc, je reprends le chemin de l’EPFL – après Japan Impact – pour deux jours de jeu de rôle.

J’avais l’habitude de dire “the sun always shine on Orc’idée“, mais 1) ce n’a pas toujours été vrai et 2) le changement de configuration, ces dernières années, fait que les joueurs ne peuvent plus vraiment profiter des terrasses. Cela dit, avoir le couloir du Centre Midi pour les stands et les salles de cours pour les parties, c’est bien aussi.

Convention Orc’idée, 7-8 avril 2018, École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Suisse. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Cette année encore, une blinde de créateurs et d’éditeurs avaient fait le déplacement – parfois de très loin, comme Thierry Linguéglia, venu présenter Mind Dagger, Monsieur Sombre himself Johan Scipion, ou l’ami belge et grand prog-head Acritarche pour ses jeux propulsés par l’Apocalypse.

Les éditions du Matagot avait également une importante présence pour annoncer deux jeux créés par une équipe helvétique: la réédition d’Écryme, avec Sam Metzner aux commandes, et bien sûr Les Chants de Loss de Psychée. Les Écuries d’Augias étaient également présent, ainsi que le Studio Deadcrows et bien d’autres.

On trouvait également dans les travées les habituels clubs de la région, avec notamment une grosse présence du Space Fridge ainsi que l’équipe de Ch’piil en charge des jeux de plateaux, plus quelques équipes de joueurs de grandeur-nature (le SIDH toujours fidèle au poste).

Plus étonnant, une association régionale qui fait de la reconstitution historique celtique – ce qui était presque dans le thème de la convention, “Ludituri te salutant“, avec le staff d’Orc’idée déguisé en mode antique et/ou romain. Pour une fois, le temps s’y prêtait plutôt bien; ça change des thèmes “Mille et une nuits” par un froid polaire.

Convention Orc’idée, 7-8 avril 2018, École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Suisse. Stand Viviskes, reconstitution historique celtique (www.viviskes.ch). Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Pour ma part, j’avais un planning pas trop chargé en nombre, avec seulement deux parties de Freaks’ Squeele, le jeu d’aventures sur le week-end – l’avantage d’être là en “régional de l’étape”: toute l’équipe de 2D Sans Faces était sur le pont pour présenter nos jeux.

Par contre, j’avais accepté de faire jouer une partie d’un jeu de rôle québecois dans le cadre d’un jumelage entre Orc’idée et GNethiQC, une convention québecoise se déroulant pendant le même week-end. Une des idées était de faire jouer au Québec un jeu suisse et, en Suisse, un jeu québecois. Comme le jeu suisse choisi était Tigres Volants, je me suis proposé pour faire jouer le jeu québecois, Courant fractal.

Je vais être honnête: ça faisait longtemps que je n’avais pas flippé pour une partie de jeu de rôle. Courant fractal est un jeu d’héroïc-fantasy passablement complexe, avec un contexte très riche et des mécaniques de jeu très exhaustives. J’ai pu obtenir des personnages prétirés, ce qui était heureux, mais j’ai dû écrire un scénario un peu à l’arrache.

Au final, je pense avoir plus fait jouer du Alias (avec une grosse inspi Freaks’ Squeele dans le côté “vous êtes des jeunes gens exceptionnels dans une académie qui veut sauver le monde”) que du Courant fractal, ce qui m’ennuie un peu, parce que je ne suis pas certain d’avoir fait honneur au jeu.

"Courant fractal" à Orc'idée 2018
“Courant fractal” à Orc’idée 2018

Cela dit, une fois la partie lancée, j’étais dans le bain et j’ai eu des joueurs très réactifs qui ont permis à cette partie d’être bien enlevée. On a enregistré le bazar en audio seul, donc il n’est pas impossible qu’un jour, vous puissiez entendre le résultat quelque part.

J’ai utilisé un outil très simple à mettre en place et plutôt efficace pour aider les joueurs à entrer dans leur personnage: je leur ai demandé de m’écrire sur un bout de papier un secret de leur personnage. Ça pouvait être n’importe quoi, comme “j’ai deux pieds gauches” ou “j’ai eu un enfant illégitime”, mais d’une part ça me donnait potentiellement des amorces de scénarios et, aussi, ça permettait aux joueurs de réellement s’approprier un personnage autrement anonyme.

À l’origine, il était même prévu une séance de questions-réponses transatlantique, par vidéoconférence, mais au final, ça ne s’est pas fait pour tout un tas de raison, ce qui est un peu dommage. Peut-être pour la prochaine fois: ce genre d’idée m’amuse, la notion de pouvoir confronter des expériences de jeu entre différentes communautés m’intéresse pas mal.

Le reste du week-end a été plutôt calme. Disons que, par rapport à d’autres événements récents, le fait qu’Orc’idée soit à-côté-ou-presque de chez moi – quarante-cinq minutes en voiture grâce à ma dame, qui avait ressorti pour l’occasion son cosplay des Chants de Loss – et que je n’y avais pas beaucoup d’activités, ça m’a donné un impression de quasi-vacances. À part le gros coup de stress du scénario de Courant fractal, mais ça c’était plus avant que pendant.

J’ai un petit peu raté les conférences, aussi, ce qui me navre, mais quelque part, si je suis là pour faire jouer, c’est pas toujours évident de concilier ça avec un agenda de visiteur lambda. Quelque part, faut choisir.

Du coup, on fixe le rendez-vous pour l’année prochaines, les 27 et 28 avril 2019, pour une édition “avec panache” – c’est le thème. Je soupçonne que je devrais en être.

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