Goblin War Machine

En fait, la xénophobie, ça peut être rigolo. Témoin le petit jeu en Flash Goblin War Machine. Bien sûr, de même qu’on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde, il y a l’art et la manière; Big Block Games a choisi le thème de l’humour décalé pour ce side-scroller où vous contrôlez une improbable machine de guerre gobelin partie écraser les villages humains en ricanant.

Au fur et à mesure que les massacres s’empilent, on peut améliorer sa machine de guerre: plus gros châssis, plus gros canon, meilleurs amortisseurs et plus grosses roues. Certaines manœuvres spéciales permettent de faire monter un multiplicateur du score, le but étant évidemment d’obtenir, en plus des crânes nécessaires à l’amélioration de la machine, un gros score. Évidemment, en face, l’opposition est de plus en plus organisée et retorse, opposant à votre machine de guerre des armes secrètes toujours plus dangereuses.

Déjà, en soi, ce petit mélange et beat’em-all et de Car Wars a un côté hautement distrayant, mais le petit plus, c’est l’humour des textes (en anglais): ne manquez surtout pas, à la fin de chaque tableau, la biographie des monarques absurdes que vous avez écrasés et, surtout, ce qui est arrivé aux survivants (ou absence d’iceux). Mention spéciale aux historiens qui, à la suite de la tragédie, vont enquêter sur les anachronismes ambiants et finiront par faire s’effondrer la réalité, la remplaçant par la version ennuyeuse du Moyen-Âge que l’on connait aujourd’hui.

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Amberian Dawn: End of Eden

Parfois, quand j’achète un album moyen, mais prometteur, j’ai de bonnes surprises en écoutant le suivant. Parfois pas. End of Eden, nouvel album des Finlandais d’Amberian Dawn, rentre dans cette seconde catégorie. Pour être plus précis, cet album n’apporte pas grand-chose de neuf par rapport au très anecdotique The Clouds of Northland Thunder que j’avais chroniqué il y a un peu plus d’un an.

Bon, ce n’est vrai que globalement: il y a tout de même quelques différences notables. D’abord, au niveau musique, j’ai l’impression que le métal symphonique d’Amberian Dawn s’est bonifié: plus complexe, plus travaillé, moins “Nightwish de la fin des années 1990”. Le problème est que, dans le même temps, c’est la voix qui ne suit plus; pour être plus précis, ce n’est pas la voix elle-même (Heidi Parviainen est toujours une excellente soprano), mais la place que cette dernière a dans l’orchestration.

Globalement, j’ai l’impression que la production est le gros, gros point faible de End of Eden. Pris séparément, la musique et le chant sont impeccables, mais c’est dans l’assemblage que ça pêche. Bon, c’est peut-être aussi que je commence à être sérieusement fatigué de cette mode des chanteuses lyriques associées à des groupes de métal, mais j’ai vraiment l’impression que, dans ce cas, la mayonnaise ne prend pas. Ou plus, c’est selon.

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“Crown of Slaves” et “Torch of Freedom”, de David Weber et Eric Flint

Crown of Slaves et Torch of Freedom, de David Weber et Eric Flint, sont les deux tomes d’un spin-off de la série “Honor Harrington”, qui se situent entre les trois derniers épisodes de la série. Ceux qui, comme moi, ont suivi la série originelle avant de s’intéresser à cette histoire parallèle ont déjà croisé certain des personnages, notamment l’improbable duo d’espions Anton Zilwicki et Victor Cachat, respectivement de Manticore et du Havre (deux nations qui, je le précise pour les ceusses qui ne sont pas au fait des évènements, sont en guerre depuis plusieurs décennies).

C’est dans l’espoir de combler les trous apparus à la lecture de Mission of Honor que j’ai entrepris cette histoire – un peu à reculons, je dois l’avouer. J’avais tort: si ces deux ouvrages ont beaucoup des défauts communs à la série, l’adjonction d’Eric Flint est particulièrement bienvenue et apporte un peu de légèreté à une histoire passionnante – la création d’une nation stellaire d’esclaves libérés et les prémices de la grande bataille contre Mesa –, mais passablement indigeste.

Disons les choses clairement: les derniers ouvrages écrits par David Weber sont d’une richesse indéniable, mais d’un point de vue littéraire, ils sont assommants. C’est un festival de descriptions à rallonge, de plongées dans les arcanes de la politique interstellaire, de digressions historiques et autres monologues internes interminables de personnages secondaires (qui parfois meurent brutalement la seconde suivante), sans parler de la profusion desdits personnages secondaires. Pour un peu, je dirais que je soupçonne David Weber d’être plus un rôliste qu’un auteur.

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Di6dent, le magazine du rôliste Internet (ou pas)

À peu près au même moment qu’était annoncé le retour de Casus Belli, un groupe de joyeux zozos claironnaient le lancement de Di6dent, “magazine de la culture rôliste”. Après un numéro zéro assez alléchant, le premier numéro est sorti. La particularité de Di6dent, c’est d’être un vrai magazine, mais disponible uniquement au format PDF (l’éditeur avait mentionné l’éventualité d’une version papier, mais je doute qu’elle ne voit jamais le jour, pour des bêtes questions pécuniaires).

Franchement, pour trois euros, vous pouvez y aller les yeux fermés: c’est 164 pages de haute qualité – avec notamment un article sur le jeu de rôle en Suisse. N’oubliez pas de les rouvrir après avoir acheté le jeu, c’est plus pratique pour lire et, en plus, la maquette a juste le bon équilibre entre audace et lisibilité. J’avoue ne pas avoir tout lu, mais un rapide parcours m’a convaincu que ce premier numéro a de grandes qualités. Sinon le léger détail que la démarche est un peu mi-chair, mi-poisson et me laisse quelque sceptique.

Je m’explique: on a, avec Di6dent, un magazine présenté comme tel (164 pages, format A5), mais dans un format numérique pur. Le problème est qu’on arrive à une période de l’édition numérique où ça ne suffit plus vraiment: à part une table des matières avec des liens hypertextes et des liens Internet cliquables, il n’y a à peu près aucune interactivité.

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Ce qui me gêne dans le Parti pirate

Parti pirate suisse -- www.partipirate.ch

Aujourd’hui, j’ai fait quelque chose de terrible, qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps: j’ai lu un article du Matin. Oui, je sais et j’ai un peu honte, mais j’ai une excuse: c’était un article sur l’implantation du Parti Pirate en Suisse romande. Car ces braves gens du Parti pirate suisse, solidement implantés chez les Alémaniques-de-chez-Schmidt-d’en-face, vont bientôt ouvrir des antennes locales à Genève, Lausanne et Fribourg.

Au hasard de l’article, j’ai pu lire un échange qui m’a rappelé ce qui me dérange avec cette formation politique:

Quelle sera votre position, lorsqu’il faudra parler d’AVS, d’environnement ou de politique migratoire?
Il n’y aura pas d’avis monolithique du parti. Nos membres voteront en fonction de leurs convictions personnelles. Nos thèmes s’élargiront avec le temps, mais pour l’instant, nous nous concentrons sur les dossiers numériques que nous connaissons bien. Il serait contre-productif d’entrer dans une logique gauche-droite. Nous perdrions une partie de notre électorat.

Mon problème avec cette approche c’est que j’ai beaucoup de mal avec ces partis de niche qui se concentrent exclusivement sur des sujets donnés. Je soupçonne que ça me rappelle le Parti des Automobilistes, de sinistre mémoire (je l’avais surnommé à l’époque – fin des années 1980 – “Auto facho, auto bobo”) et fort heureusement disparu depuis (ou peu s’en faut). De mon point de vue, un parti mono-orienté de ce genre, ça s’appelle un groupe de pression.

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Deux ans de troisième époque

Tiens, c’est vrai, j’avais complètement oublié de signaler cet évènement capital, dont la révélation va changer la face du monde: cela fait maintenant deux ans (et neuf jours, mais on ne va pas chipoter) que j’ai lancé cette troisième version de Blog à part.

Ça le fait, hein?

À l’heure actuelle, ce blog compte 859 articles, 32 pages et un poil plus de 1700 commentaires. Bon, pour être honnête, sur cette quantité d’articles, il y en a qu’un peu plus de 650 qui ont été écrits sur cette version du blog; mais, l’air de rien, ça représente quand même une moyenne de pas loin d’un billet par jour.

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The Sacred Truth: Reflections of Tragedy II – The Final Confession

Le métal progressif est un genre qui a toujours des problèmes d’addiction à la Jmeladonne et le groupe australien The Sacred Truth est là pour le confirmer. Pas que son dernier album, Reflections of Tragedy II – The Final Confession soit mauvais, mais il donne l’impression d’avoir les yeux plus gros que le ventre. À commencer par l’amour des titres à rallonge, sans parler du descriptif sur le site qui fait un peu peur – mais pas pour les bonnes raisons.

Reflections of Tragedy II (je vous fais grâce du reste) est un concept album, une histoire classique de descente aux enfers d’un personnages aux affres avec la dépression et la perte de sa foi. Musicalement, on est dans le domaine du métal progressif le plus classique qui soit: un soupçon de Queensrÿche, deux doigts de Fates Warning, quelques bribes de Dream Theater, un chouïa de growl à la Opeth et, pour le reste, une musique qui emprunte plus à la New Wave of British Heavy Metal de nos grands-mères (Iron Maiden en tête) qu’à quoi que ce soit de très moderne.

Ce qui ne veut pas dire que l’album soit exempt de morceaux intéressants: l’intro “The Confessional Overture” laisse présager plein de bonnes choses, “Morning Sun” est un morceau bien torturé comme il faut. “Retribution” est classique, mais bien foutu, ainsi que “Angels” dans un tout autre registre. Les musiciens sont compétents et, à part quelques fautes de goût (du growl pas spécialement bien assumé, par exemple sur “God’s Will”), le chanteur tient la route.

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Lupanar post-mortem et plan flèche rouge

À la surprise plus particulière que générale, la dernière séance de la campagne lupanar a été effectivement la dernière. Pas parce que les personnages ont horriblement échoué et sont tous morts dans d’atroces souffrances ou ont été jeté dans un obscur cul de basse-fosse aux fins fonds de la FEF (possibilité qui n’est jamais à écarter), mais parce que l’épisode s’avère au final bien plus court que je ne l’avais pensé au préalable.

Si, dans l’absolu, ça ne s’est pas avéré être un problème insurmontable, ça a mis en lumière un problème de rythme avec cet chapitre: pendant une bonne partie du scénario, les personnages ont un rôle passif et se contentent de crapahuter à travers un environnement hostile en subissant les aléas du voyage plus qu’autre chose. C’est un problème qui peut être cela dit résolu en rajoutant quelque chose qui manque à ce chapitre: une approche alternative.

C’est quelque chose qui a été mis en lumière par les joueurs eux-mêmes après les faits: ce dernier épisode, en l’état, met beaucoup trop l’accent sur une orientation exploration/baston, ce qui est potentiellement un problème si les personnages ne sont pas prévus pour ça. Je pense résoudre ce problème en ajoutant une option qui permette aux personnages de tenter une approche plus sociale, soit en les laissant se faire capturer par les gardiens de la planète ou alors en contactant directement ces derniers.

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Knight Area: Rising Signs from the Shadows

Retour sur des sentiers battus avec cet album live de Knight Area, Rising Signs from the Shadows. Quand je dis “sentiers battus”, il faut comprendre qu’à l’échelle du prog, c’est un peu une autoroute majeure qu’arpentent les Hollandais: leur néo-prog est dans la droite ligne de groupes comme Pendragon ou IQ, voire Marillion époque Grendel (“Mortal Brow”), à un point qui flirte parfois avec le plagiat.

À vrai dire, Knight Area est un groupe qui me pose toujours un certain problème: le moins que l’on puisse dire, c’est que leur style est à peu près aussi original qu’une biographie signée par une ex-star française du journal de 20 heures. Mais le moins que l’on puisse dire également est qu’à défaut d’originalité, ils sont très doués pour appliquer la formule.

Du coup, si l’on arrive à faire abstraction de l’avalanche de références aux ténors du genre, ce double album en concert reste très agréable à l’écoute et est une excellente vitrine du savoir-faire technique des musiciens qui composent Knight Area. Les parties claviers sont souvent très bien travaillées et des morceaux comme “A Million Lives” ou “Dreamweaver” sonnent comme autant de “hits” potentiels.

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Kauan: Aava Tuulen Maa

Allez hop! Une nouvelle fournée d’obscure ambiante atmosphérique bizarre borderline métal venue d’ailleurs avec le groupe russe Kauan et son album Aava Tuulen Maa. Originaire de Chelyabinsk, voici un groupe qui ne dépareillera pas entre Agnost Dei et Fromuz, sinon que sa musique est quand même radicalement différente des deux précédents.

La musique de Kauan est à rapprocher des premiers efforts d’Alcest ou même des parties les plus calmes de groupes comme Agalloch en ce sens que c’est un style à mi-chemin entre le folk et le post-rock. Cela donne concrètement une musique atmosphérique, mélancolique, avec des morceaux plutôt long (un peu moins de dix minutes de moyenne) à la construction complexe, accompagnés de chants éthérés en russe.

De façon générale, l’orchestration des morceaux de Aava Tuulen Maa est en grande partie acoustique, mais avec quelques passages plus électriques, comme dans “Fohn” ou certains passages de “Sokea Sisar”. Avant de se lancer dans cette aventure plutôt folk, Kauan avait un passé métal qui ressort assez nettement par moments, mais ce sont quand même les passages atmosphériques qui dominent, hantés notamment par le violon de Lubov Mushnikova (une des deux membres permanents du groupe, avec Anton Belov aux chants, guitares et claviers).

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Agalloch: Marrow of the Spirit

Sorti un peu furtivement à la fin 2010, Marrow of the Spirit est le nouvel album d’Agalloch, groupe américain dont la musique est aux croisements entre le black-metal, le post-rock et le rock gothique. Si certains critiques parlent de “folk métal”, j’ai personnellement un peu de mal à y trouver beaucoup plus que des accents folk; ce n’est pas Eiluvetie, par exemple.

 

Shaolin Death Squad: Five Deadly Venoms

Pour cette première chronique musicale de 2011, Shaolin Death Squad place la barre très haut avec ce Five Deadly Venoms. Album inspiré par le film-culte éponyme du répertoire hongkongais, le métal progressif du groupe texan – fidèle également à son nom – donne dans le nawak acrobatique et spectaculaire typique des films d’arts martiaux de l’époque (1978).

Au reste, on ne sait pas très bien s’il s’agit de métal progressif très progressif ou de rock progressif tirant (des shurikens) sur le métal. Les changements d’ambiance sont multiples, parfois au sein d’un même morceau – sans d’ailleurs que l’album perde pour autant de sa cohérence. Là encore, le parallèle avec le cinéma de Hong Kong est facile à faire.

Du coup, la musique de ce Five Deadly Venoms est souvent très visuelle, comme les cinq premiers venins mortels que sont “Centipede”, “Snake”, “Scorpion”, “Lizard” (mon préféré, malgré une intro mollassonne – sans doute pour tromper l’ennemi) et “Toad”, suivi par l’instrumental délirant “Mischief and Epiphany” ou “Let Us Welcome the Actors” façon musique de cirque. Ça rappelle franchement le petit dernier d’Oceansize, le côté déconstruit en moins.

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Pendulum “Immersion”, mon album de l’année 2010

Il y a des années où le choix de ce que je considère comme l’album de l’année va de soi: 2009, par exemple, avec Idmen d’Indukti. Oui, je sais, j’en parle de nouveau et c’est purement gratuit, mais pour moi c’est carrément l’album de la décennie. Certes, mais quid de 2010? Là, c’est beaucoup plus rude: aucun album ne se détache particulièrement du lot.

Si je consulte les chroniques de cette années – plus de cent, quand même – je vois bien Moon Safari avec [blomljud]; pas de bol: il date de 2008 et son successeur, Lover’s End, n’est pas à la hauteur. À part ça, il y a bien quelques belles surprises: dans le power-métal symphonique, Blind Guardian a fait très fort avec son At the Edge of Time – sans doute un des albums que j’ai le plus écouté cette année. J’ai été également soufflé par Dimmu Borgir, groupe que je considérais comme un chancre du black métal inécoutable jusqu’à ce que je jette une oreille sur Abrahadabra.

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L’année de la légèreté

En général, quand on me demande si j’ai des résolutions de nouvelle année, je réponds « 1920 par 1200 ». Cette année est un peu différente: j’ai décidé de mettre plus en pratique quelque chose que je tente déjà de pratiquer depuis quelques mois avec plus ou moins de bonheur, à savoir une plus grande légèreté de mon empreinte environnementale.

Summer Wars

Il ne nous aura pas fallu longtemps pour mater le premier anime de l’année 2011. Et s’ils pouvaient tous être comme ce Summer Wars, de Mamoru Hosada (La traversée du temps) ce serait bien. Ce long-métrage me paraît assez typique d’une tendance récente dans les film japonais récents: mélanger une aventure hors du commun – dans le cas présent, le combat contre une IA folle qui sème terreur et dévastation dans un monde virtuel en ligne – avec une chronique familiale dans un Japon contemporain partagé entre modernisme et tradition.

On y suit particulièrement deux lycéens, le très geek Kenji et la très mignonne Natsuki, la seconde demandant au premier de jouer auprès de sa famille le rôle de petit ami, afin de tenir une promesse qu’elle avait faite à la matriarche du fort vénérable clan Jinnouchi. Et voici un ado timide et semi-autiste propulsé dans une très ancienne et très grande famille qui tient une grande fête dans son ancienne demeure non loin de la ville d’Ueda. La situation se complique lorsque Kenji reçoit un mystérieux message codé envoyé via le réseau social / jeu en ligne Oz et dont le décodage semble mettre un souk pas racontable dans le jeu et en dehors.

Ce qui est vraiment impressionnant dans Summer Wars, c’est la façon dont les deux trames principales de l’histoire – la chronique d’une famille ancienne et traditionnelle, mais dont les membres sont bien intégrés dans la société contemporaine, et le piratage du monde virtuelle par une IA inarrêtable – parviennent à se compléter et à former un film dont les rares temps morts sont juste là pour mettre en exergue les thèmes en question. Niveau rythme, c’est exemplaire: on ne s’ennuie pas une seconde.

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Les Craypion d’or, le retour des Mud Brick Awards

En lisant l’article d’OWNI, intitulé Les Craypion d’or, le mythe du web vernaculaire (merci Krynn de l’avoir partagé sur GReader), une sorte de prix satirique pour les sites web moches – un peu comme les Gérard du ciné ou de la télé – je me suis tapé une madeleine numérique. Je me suis rappelé de l’existence des Mud Brick Awards, ou “Muddies”, qui, à ma connaissance, n’ont eu qu’une seule édition, en 1999.

The Lens: Regeneration

Il y a des albums qui, sans prévenir, vous tape dans l’oreille. Exemple dans le cas présent: Regeneration, de The Lens. J’y retrouve des éléments floydiens, mélangés à du rock électronique à la Tangerine Dream (ou God Is An Astronaut), des éléments plus modernes comme la drum’n’bass de Pendulum et enfin du rock progressif plus classique.

Et c’est là qu’en fouillant un peu, je découvre que The Lens est un projet solo de Michael Holmes, membre fondateur du groupe IQ, et même que The Lens est le nom originel de IQ, fondé à la fin des années 1970. Et là, tout s’éclaire.

En fait, non, pas vraiment: Mike Holmes est le guitariste d’IQ et The Lens est un projet qui contient du clavier, du clavier et encore du clavier. Bon, pas que, mais l’accent n’est pas vraiment mis sur les gros riffs qui tachent. Et la musique de The Lens n’a qu’un rapport très lointain avec ce qu’a fait IQ depuis.

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Flander’s Company, saison 3

Pour cette troisième saison de la Flander’s Company, on va faire simple: reprenez mon billet sur la deuxième, et sachez que le cœur de l’intrigue est cette fois-ci l’apparition de super-héros ultrapuissants qui viennent toquer à la porte de la compagnie. Et quand je dis “toquer”…

Pour le reste, tout y est: jeu d’acteur très discutable? Effets spéciaux petit budget? Décors miteux? Check, check et re-check. Humour dévastateur, références de geeks et personnages désopilants? Toujours check.

La Flander’s Company est un peu à la série télé ce que le webcomic est à la bande dessinée: c’est souvent réalisé avec un manque flagrant de moyens, mais paradoxalement, ce côté “à la ramasse” a tendance à faire ressortir les qualités de l’écriture et des dialogues. Malgré tous ses défauts techniques, la série fait rire. Enfin, me fait rire.

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