Importance critique

Hier soir, je suis tombé sur un article du blog Some Space to Think, écrit par un auteur de jeu américain du nom de Rob Donoghue, intitulé The Critical Audience. Cet article m’a interpelé à cause d’une citation dans le troisième paragraphe, que je vous traduis à la louche:

(…) J’ai récemment été bombardé par des exemples de la manière catastrophique par laquelle notre hobby gère les critiques argumentées, mais négatives. Cela me frustre particulièrement, parce qu’une critique argumentée venant d’un client mécontent est quelque chose qui a beaucoup de valeur à mes yeux. C’est vraiment malheureux que la seule chose qui ressortent de telles critiques soit  un tabassage en règle sur Internet.

Ça vous rappelle quelque chose? Moi aussi. Mais l’intérêt de l’article n’est pas là. Enfin, pas seulement.

C’est la question suivante qui est beaucoup plus intéressante: la critique est-elle écrite pour l’artiste ou pour son public? Avec une première conclusion: si ça n’est pas immédiatement clair, c’est une porte ouverte à une mésentente majeure et, dans la plupart des cas, au désastre. Bien évidemment, les choses ne sont jamais simples et je vous invite à lire le reste de l’article de Rob, que vous soyez artiste, critique ou même simplement fan de base. Je suis plutôt d’accord avec son analyse du phénomène.

Lire plus

Hovercartes pour Gravatars!

Si vous aviez besoin d’une raison supplémentaire d’avoir un Gravatar, à savoir un avatar global utilisable sur ce blog et ailleurs, je viens de rajouter un petit gadget. Désormais, en passant la souris au-dessus d’un gravatar, vous verrez apparaître une “hovercarte” avec le profil de la personne. Ce profil est défini sur le site de …

Lire plus

Sept ans de blog

Comme je l’ai déjà mentionné il y a quelques temps, ça fait un poil plus de sept ans que j’écris dans un blog à moi (je ne compte pas mes divagations anglophones sur Kuro5hin). Cela revient à pas loin de huit cents articles sur ce site, sans compter tous ceux que je n’ai pas (encore) …

Lire plus

DivinaSion 2010: de la gestion des joueurs boulets

En ce moment, j’attends mon train pour rentrer sur Genève après la convention DivinaSion 2010 qui, comme son nom l’indique, avait lieu ce week-end à Sion, Valais, Suisse. Sion, c’est loin (1 h 30 de train), mais on y mange bien: taurillon grillé avec patates, sans parler de la bière maison et des cocktails.

Je dois avouer que, par contre, j’avais totalement zappé le thème “Western”, mais force est de constater qu’une fois arrivé, la déco ne laissait que peu de doutes; les conventions valaisannes, quand elles décorent, elles ne font pas semblant! De toute façon, j’avais prévu de faire une resucée de “L’héritage”, scénario d’intro de la campagne lupanar.

J’ai eu droit, à mon arrivée, à des regards lourds et des sous-entendus qui ne l’étaient pas moins: j’avais hérité à ma table de deux joueurs (les seuls inscrits, d’ailleurs) unanimement reconnus dans le coin comme des boulets de première force. Et ben vous savez quoi? Ça s’est plutôt bien passé.

C’est peut-être une question d’expérience: en vingt-cinq ans de jeu en convention, j’en ai vu passer, des cas sociaux! J’ai joué avec des yo à casquettes en banlieue parisienne, des bourrins (qu’à l’époque on surnommait “phacochères”) de classe internationale, des cyclothymiques, des potiches et même des non-rôlistes. Du coup, il faut plus qu’une mauvaise réputation, même venant de Valaisans, pour me faire peur.

Lire plus

Trente jours d’iPhone

À une vache près, ça fait maintenant un mois que j’ai récupéré un iPhone. Oh, pas le monstre de quatrième génération dont se vante un certain compatriote blogueur beaucoup trop grand et costaud pour que j’aille lui péter les genoux. Non, un bête 3G même pas S que m’a filé Fulgan, lui-même étant passé au 4 (et étant également trop costaud pour que je lui fasse une grosse tête, d’autant plus qu’on ne tape pas sur la famille).

Ceux qui me connaissent comme Apple-maniac peuvent s’interroger sur la raison qui m’a poussé à attendre autant de temps avant de sauter le pas. Le fait est que, pour ce qui est des téléphones portables, je suis un peu luddite sur les bords; j’ai longtemps été réfractaire à cette idée et, pendant longtemps, j’ai essayé d’avoir soit un téléphone le plus simple possible, ou alors un bidule qui pouvait servir d’appareil photo de substitution.

L’iPhone, avec son côté, iPod et petit ordi ultraportable, aurait pourtant dû m’intéresser, mais j’avais deux réticences: j’avais déjà un ordi portable avec un bien plus gros écran et un iPod avec une bien plus grosse capacité.

Un mois plus tard, je ne suis toujours pas 100% convaincu. Le truc qui m’agace le plus, c’est l’autonomie: si je ne fais rien avec l’iPhone, j’arrive à tenir deux jours avant de le recharger. À comparer avec la petite semaine, en utilisation modérée, que pouvaient tenir mes deux téléphones précédents. Bon, comme je l’utilise également comme iPod au bureau sur un dock/haut-parleur, il se recharge à longueur de journée et ça reste gérable, niveau autonomie, mais je soupçonne que ce n’est pas bon du tout pour les batteries.

Lire plus

Empowered, tome 6

Tiens, le sixième volume d’Empowered, la bande dessinée de super-héros cul-bondage d’Adam Warren, est sorti. J’avais déjà eu l’occasion de vous dire tout le bien que j’en pensais – et pas seulement pour des bêtes questions d’hormones en folie – et je ne résiste pas à l’envie de vous en remettre une couche.

Blague eyldarin.

Ahem…

Plus j’y pense, plus j’ai l’impression qu’Adam Warren a fait exprès de pousser le côté cul dans les trois ou quatre premiers volumes pour mieux surprendre le lecteur par la suite et faire passer ses explorations des recoins les plus sombres d’un univers avec des superhéros. Et poser des questions qui dérangent, comme “d’où viennent réellement les pouvoirs des héros?” et “que se passe-t-il quand un héros meurt, mais pas ses pouvoirs?”

Lire plus

Quand Internet fricote avec les dictatures…

La blogosphère anglo-saxonne bruisse de l’annonce par la sex-blogueuse Violet Blue (au site extrêmement pas safe for work) que la Libye a désactivé son raccourcisseur d’URL vb.ly. Bientôt, on devrait avoir une annonce sur l’humidité de l’eau.

Je veux dire, j’aime bien Violet Blue. Mis à part le fait qu’elle illustre souvent ses articles avec des images qui mettent mon âme en joie (pour rester poli), elle a une attitude positive et combative pour pas mal de sujets importants, comme le sexe, les questions de genre, la liberté d’expression et ce genre de choses. L’article où elle se plaignait que ses adversaires anti-porno n’étaient juste pas crédibles est un pur moment de bonheur.

Mais pour le coup, je trouve qu’elle a sérieusement manqué de jugeotte. “Créons un raccoucisseur d’URL sur des sites érotiques avec un domaine d’une dictature (pseudo-)islamique, que pourrait-il nous arriver de mal?” Ben voila.

Je veux mettre ça sur le compte d’un pet cérébral, comme disent les anglais, une absence momentanée de pensée rationnelle explicable par le fait qu’une tripotée de sites du genre utilisent ces mêmes domaines en .ly. Ce qui risque également de provoquer une grosse tempête chez ces braves gens. Mais bon, personnellement, je dirais que c’est un peu bien fait pour leurs pieds.

Lire plus

Shakary: Shakary 2006

Il était une fois un groupe de rock progressif suisse qui s’appelait Shakary. Non, pas Shakira: j’ai bien dit rock, progressif et suisse! Jamais entendu parler? Moi non plus, jusqu’à peu. Et pourtant…

Il était une fois un groupe de rock progressif suisse qui s’appelait Clepsydra et qui a produit, entre 1991 et 2002, quatre albums de néo-prog de très haute tenue. Shakary est un projet annexe de trois des musiciens de Clepsydra qui, a la disparition du premier groupe, deviendra un groupe a part entière.

Shakary 2006 est un double CD qui regroupe les deux premiers albums du groupe (Alya et The Last Summer) dans des versions retravaillées et avec des nouvelles parties vocales.

En fait, en écoutant cet album, j’aurais pu me douter de cette filiation: mêmes parties instrumentales en grande partie classiques du genre néo-progressif, avec envolées aux claviers et à la guitare (surtout la guitare, en fait), mêmes parties vocales un ton plus faible et qui plombent un peu l’ensemble.

Lire plus

Therion: Sitra Ahra

Rentrée riche pour le métal symphonique avec un tout nouvel album de Therion, intitulé Sitra Ahra. Et quand je parle de métal symphonique, dans le cas des Suédois de Therion, ça ne fait pas semblant! En gros, c’est Wagner croisé avec Carmina Burana et tout le monde joue de la guitare ou de la batterie à double grosse caisse — en plus des instruments habituels.

Le truc marrant avec Therion, c’est que c’est un des premiers groupes à s’être lancé dans le gotho-symphonique à grand spectacle, mais à peu près le seul à s’être engagé dans la voie des chants chorals en pagaille. Soit la route semblait tellement casse-gueule que personne n’a osé les suivre, soit ils menacent de rotulectomie tous ceux qui tenteraient de les copier.

Toujours est-il que ce Sitra Ahra est une sorte de retour aux sources. Autant le précédent album, Gothic Kaballah, semblait partir dans de nouvelles directions, autant celui-ci est à rapprocher des Lemuria et autres Secrets of the Runes des temps passés. En d’autres termes, et pour reprendre une expression que je commence à être fatigué d’utiliser ces temps-ci, Therion fait du Therion.

Lire plus

Le lupanar à l’école

Hier soir, la fine équipe habituelle s’est retrouvée pour jouer la suite de la campagne lupanar. Après la destruction de leur domaine, les personnages s’embarquent à la recherche du trésor caché par leur mentor. Évidemment, ce dernier étant atalen, il n’a pas pu s’empêcher d’en faire une énigme. La première partie de cette énigme, “là où tout a commencé”, est également un jeu de mot sur “source” et emmène les personnages à Huir, “ville-sainte” sur Trian également surnommée “la Grande source”.

C’est à Huir que le mentor en question a fait ses classes de telandil et les personnages le soupçonnent d’avoir caché la première partie de l’énigme dans son ancienne école. Sauf qu’il l’a officiellement quittée bien avant de devenir président, avant même la guerre qui a ravagé la planète pendant plus de quatre-vingts ans. Il leur faut donc essayer de s’întroduire dans le domaine en question – qui est de nouveau une école de telandil en activité.

Lire plus

Xmarks

J’aurais peut-être dû vous parler plus tôt de Xmarks. Ce petit logiciel/service de gestion de signets (c’est le nom français des bookmarks) est en passe de fermer ses portes au 10 janvier prochain et c’est bien dommage, parce que c’est un peu le seul à ma connaissance qui gère la synchronisation sur plusieurs navigateurs en multiplateforme.

Tigres Volants: Premier Contact

Ces temps-ci, nous nous sommes (re)lancés dans le visionnage de Star Trek: Enterprise. Ça va faire hurler les puristes (surtout les grands rouquins chablaisiens), mais j’aime bien cette série, qui montre le côté épineux des relations entre les Terriens et les Vulcains et les débuts de l’exploration spatiale avec un vaisseau qui tient beaucoup du bricolage suspect; bon, ça reste du Star Trek, avec le côté “science-fiction pour enfants sages”.

Cela dit, ça m’a permis de faire remonter à la surface de mon cerveau de flemmard une idée que j’avais eue il y a quelques temps déjà. Je ne sais pas encore comment je vais la traiter — simple scénario, mini-campagne ou part d’une plus grande campagne, voire nouvelle ou scénario de bédé — mais l’idée est de jouer les premiers contacts officieusement officiels entre Terriens et nations stellaires, avant le premier contact officiel du Prometheus en 2101.

Avis aux joueurs potentiels: ça va spolier méchant!

Déjà, le décor est la station stellaire Thirteen Stars, alors encore en construction; rien qu’avec cette station, son fonctionnement opaque et ses secrets, il y a déjà de la matière.

Lire plus

Angra: Aqua

Pour commencer, un aveu: je n’ai jamais été fan d’Angra. C’est pourquoi la sortie d’Aqua, le nouvel album du groupe de métal progressif brésilien, après quatre ans d’absence, ne m’intéressait à priori que par la bande. Mais bon, mes souvenirs datant de Holy Land – c’est-à-dire d’il y a quinze ans – et les premiers échos étant plutôt positifs, je me suis lancé.

Après plusieurs écoutes, mon impression générale peut se traduire par un “mouais” retentissant. “Mouaibof”, même. Si je ne le savais pas et sur la seule base de mes souvenirs, j’aurais pu jurer qu’Aqua était sorti un ou deux ans après (voir avant) Holy Land. Angra me paraît être toujours engoncé dans les mêmes poncifs de power-métal, rehaussés par une louche de prog et quelques pauvres pépites d’une identité musicale brésilienne qui mériterait d’être bien mieux exploitée pour donner une touche de fraîcheur.

C’est là le drame d’Angra – enfin, surtout le mien vis-à-vis du groupe; si ça se trouve, eux le vivent très bien. Je sens bien qu’il y a du potentiel, mais j’ai l’impression qu’il manque au groupe quelque chose comme une vision commune. Ça se ressent également au niveau de la structure de l’album, qui semble sauter régulièrement du coq à l’âne, stylistiquement parlant.

Lire plus

Autumn Hour: Dethroned

Dethroned, premier album du groupe américain Autumn Hour, aurait dû me plaire, sauf que non; ce qui nous change du Pendulum précédemment chroniqué, qui n’aurait pas dû me plaire, sauf que si. Car, en théorie, Autumn Hour est un groupe de métal progressif qui tire vers le métal extrême, ce qui n’est pas étonnant, quand on sait qu’un des membres du groupe a également fait partie d’un des précurseurs du genre, Watchtower.

C’est une partie du problème: Watchtower, qui faisait déjà de l’extreme-tech métal dans les années 1980, ne m’a jamais enthousiasmé et je considère son successeur, Spiral Architect, comme étant mon asymptote musicale en la matière: la limite supérieure de ce que je peux supporter dans la catégorie. Comme Autumn Hour hérite d’à peu près les mêmes tendances hystérico-suraigües que son ancêtre, ça commence mal.

La deuxième partie du problème est que cet album n’est absolument pas cohérent. Ce qui est d’autant moins une bonne nouvelle que la page officielle du groupe prétend qu’il s’agit d’un concept-album (su r le thème de la Singularité, rien de moins). On a des bouts qui font certes métal prog, d’autres qui font métal plus classique et des trucs qui font penser à du hard-FM mal dégrossi. À tel point que j’ai presque l’impression d’avoir trois groupes différents sur le même album.

Lire plus