Paladin: Ascension

Après le rétro-prog, le rétro-classic-rock, voici le rétro-metal! Et c’est le groupe Paladin qui s’y colle, avec un premier album intitulé Ascension qui rappellera certainement des souvenirs aux metal-heads des années huitante! Oui, ça veut dire « moi ».

Paladin est groupe originaire d’Atlanta, aux USA. qui a décidé de ressusciter l’esprit du heavy-metal de l’époque: les riffs à la Iron Maiden, les hurlements à la Judas Priest (et un peu de growl aussi, parce que raisons) et le speed à la Helloween. Ça n’est pas très original, ce n’est pas toujours réussi, mais quand c’est efficace, ça tabasse ferme!

En un peu plus de trois quarts d’heure, Ascension aligne pas moins de onze pistes. Les morceaux sont donc d’un format plutôt court et durent entre trois et cinq minutes, rarement plus. « Genesis », qui conclut l’album, fait figure d’exception avec ses six minutes.

Le truc avec les groupes de rétro-[whatever], c’est qu’il faut se laisser prendre au jeu. C’est le cas avec Paladin, mais le groupe nous facilite la tâche en faisant montre d’une énergie communicative. D’accord, je suppose que je suis aussi un peu le public-cible, vu qu’Iron Maiden et Helloween font clairement partie de mon ADN musical de la fin des années huitante.

Ceci posé, comme mentionné plus haut, ça ne tape pas toujours très juste. Il y a du bon et du moins bon dans cet Ascension et si le bon l’emporte, ce n’est pas toujours de beaucoup. Mais le moins bon est juste moins bon et pas mauvais non plus.

Parmi les points forts, je citerai avant tout les musiciens (ce qui inclut le chanteur, Taylor Washington, qui est aussi guitariste; la nature est bien faite) pour leur capacité à faire leur le registre de l’époque. Les soli sont juste bluffants et Washington est plutôt convaincant dans son registre halfordo-dickinsonien.

Des compositions comme « Awakening », « Call of the Night », qui colle deux soli monstrueux en trois minutes et demie, « Black Omen », « Fall from Grace », « Bury the Light », entre autres. Je suis moins convaincu par les intrusions modernes, notamment les growls. Je peux respecter l’idée d’aller au-delà de la pure nostalgie, mais je ne suis pas certain que ça colle bien.

Sans aller jusqu’à faire d’Ascension un candidat au titre d’album de l’année (surtout qu’il est sorti en 2018), c’est un chouette album de metal turboclassique, un peu comme la lamelle de gingembre pour rééquilibrer le palais entre deux sushis. Vous pouvez le trouver sur Bandcamp, alors n’hésitez pas.

Bonus: la vidéo de « Shoot for the Sun »

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