Parad1gm

Reçu en service de presse, voici un plutôt impressionnant premier album de Parad1gm, un groupe français de metal progressif. Je dirais bien que les noms de groupes ou d’album avec des chiffres à la place des lettres sont à la mode, sauf que le l33tsp34k, c’est pas loin d’être vieux comme le web.

Parad1gm se définit comme metal électro, mais c’est un groupe que je rapprocherais plus du metal progressif – et pas seulement parce que j’aime bien ce qu’il fait. On a des compositions plutôt complexes, avec certes des blindes de claviers, mais peu de sonorités très electro (on est loin d’un Elyose ou d’un Blood Stain Child, par exemple).

Si le groupe a été fondé en 2015, il compte des musiciens aguerris, notamment Betov, un des membres fondateurs du mythique groupe français ADX (plus de trente-cinq ans d’expérience). Ça se sent et ce premier opus a un côté très solide.

Le côté prog se retrouve également dans le format des compositions: avec dix pistes et plus de cinquante minutes, Parad1gm ne fait pas les choses à moitié, avec quatre pistes qui dépassent les six minutes et même une qui frôle la barre des huit.

Parad1gm propose des titres qui sont le plus souvent traités sur un rythme lent ou mid-tempo, avec des thèmes musicaux très sombres. Pour un peu, c’est un album qui pourrait entrer dans la catégorie honnie des mélancoliques s’il n’y avait le chant mi-énervé, mi-écorché de Farès, qui domine les compositions.

J’avais dit qu’il y avait peu de sonorités électro, mais on en trouve tout de même, par exemple sur “Qalbik” – par ailleurs chanté en arabe – et sur d’autres pistes, mais de façon plus légère. Mais c’est une musique qui me fait penser à une version modernisée des premiers albums vraiment prog de Fates Warning, mâtiné de chant à la Evergrey.

Bon, j’avoue qu’il y a dans cet album beaucoup de choses entendues et ré-entendues. Comme dans beaucoup d’albums, en fait. Le mélange de ces diverses influences est encore mal dégrosssi, mais on sent qu’il y a beaucoup de potentiel. La production est aussi honnête, mais elle m’a parue un peu basique et certaines sonorités – notamment de claviers – se marient mal avec l’ensemble.

Néanmoins, si Parad1gm est un premier album, ce n’est pas un premier album banal. Il se permet une musique que l’on sent maîtrisée, avec une envie de faire des choses un peu différentes. Sans être turbogénial, il est plus qu’intéressant.

Parad1gm est paru au début de ce mois, vous pouvez le trouver sur Bandcamp en numérique à un prix très raisonnable.

Bonus: la vidéo de “Reason”

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2 réflexions au sujet de “Parad1gm”

  1. Bon, notre chronique n’étant pas encore publiée je ne m’étalerai pas mais j’ai trouvé la prod confuse et le chant peu varié.

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