Pendragon au Z-7 de Pratteln

Comme l’a lui-même dit Nick Barrett, Pendragon a décidé de faire du rock tant qu’ils peuvent encore et ce concert au mythique Z-7 de Pratteln est la preuve qu’après trente ans, ils peuvent encore.

Pendragon est un groupe pour lequel j’ai déjà dû expliquer que, vu que je le suis et que je l’apprécie depuis plus de vingt-cinq ans, il m’est difficile d’être pleinement objectif. Certes, il m’est difficile d’être pleinement objectif avec une grande partie de l’existence, mais, dans ce cas, on est largement au-delà des normes de subjectivité communément admises.

Le problème avec ces braves gens, c’est qu’ils se font rares dans nos contrées : la dernière fois que je les avais vus en concert, c’était à Lyon, pour la tournée The Masquerade Overture en novembre 1996 (avec de la neige partout, en montée dans les deux sens, tout ça). Du coup, lorsque j’ai appris leur passage à Pratteln en plein dans ma période de vacances, j’ai sauté de joie et sur l’occasion ; tiens, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait un zeugma.

Leur actuelle tournée a ceci de particulier qu’elle ne fait pas la promo d’un album particulier : Pure, le dernier en date, remonte à 2008 et – scoop ? – le prochain est prévu pour le printemps 2011. Donc, ce sont un peu des concerts pour le plaisir et, franchement, ça se voit.

Hormis le batteur, qui est le p’tit nouveau de l’équipe et qui doit avoir moins de quarante balais, le reste de l’équipe est une bande de joyeux quinquas qui ont décidé de se faire plaisir en même temps qu’ils font plaisir à leur public de fans – dont la moyenne d’âge était sans doute aussi dans les cinquante balais, même moi je me faisais l’impression d’être jeune…

La liste des morceaux était pour le moins originale, avec une volonté de jouer des morceaux qui n’avaient que rarement eu les faveurs de la scène. Hormis donc l’intégralité de l’album Pure, qui confirme en concert l’impression de rugosité, et des standards comme Paintbox, Breaking the Spell ou Master of Illusion, on a donc eu droit à Not of This World et If I Were the Wind.

En parlant du batteur, je ne me souvenais pas que la batterie de l’ancien comportait autant de matériel et, notamment, une double grosse caisse. En concert, ça s’entend et jamais Pendragon n’avait tant rimé avec « gros son » ; c’en était presque un peu gênant, tant la section rythmique avait un peu tendance à écraser le reste (mais c’est peut-être dû à notre placement au premier rang, non loin des caissons de basse).

Pour des vieux croûtons, Pendragon nous a quand même mis plus de deux heures de concert dans la face, avec certes un seul rappel, mais de longue haleine. Mention spéciale au public : si ce n’était pas la foule des grands soirs, la salle était tout de même bien remplie et surtout par des fans surexcités qui, vu (et surtout entendu) des premiers rangs, a fait un boucan de tous les diables. On a les fans que l’on mérite et Pendragon mérite au moins ça.

Un dernier mot sur la salle : le Z-7 Konzertfabrik se situe à Pratteln, ten zone industrielle de Bâle, à environ trois heures de train de Genève. Je la qualifie de « mythique » en regard à sa programmation, si on aime le prog et le métal : il y a des fois où je me dis que devrais aller vivre à Bâle, voire installer carrément un lit de camp dans la salle.

Ma galerie de photos du concert est disponible sur Flickr, toujours en Creative Commons.

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