Presto Ballet: Invisible Places

Le plus dur, en chroniquant Invisible Places, dernier album en date de Presto Ballet, a été d’éviter de faire une blague de LOLcat. La deuxième la chose la plus dure a été de trouver quoi dire de pas trop positif, mais pas trop négatif non plus sur cet album qui donne dans une variante de rétroprogressif s’inspirant plus de “l’école américaine” du prog des années 1970.

Entendons-nous bien: j’aime beaucoup Kansas et, à un moment donné, je ne détestais pas Styx (même si, depuis, je trouve que ça a mal vieilli); donc, quelque part, qu’un groupe s’inspire de ces exemples plutôt que d’aller pomper pour la énième fois Yes, Genesis, Pink Floyd ou Marillion, c’est plutôt un bien pour un mal. Le problème est qu’à trop vouloir donner dans ce style, Presto Ballet tombe dans les mêmes travers et propose une musique qui est plus “classic rock” que rock progressif.

Là encore, en soi, ce n’est pas forcément un mal. Mon souci majeur est que Invisible Places me donne l’impression d’avoir l’équivalent musical du cul entre deux chaises: une fesse sur le prog à la Kansas et l’autre posée sur du Styx lambda. Un exemple bête: les sept morceaux sont longs, voire très longs: un seul descend en-dessous des sept minutes et deux tutoient les douze; mais, musicalement, ça reste en grande partie du rock plan-plan, nonobstant quelques éclairs de génie (genre “Sundance”).

Du coup, en écoutant cet album, je me retrouve à jouer à “oui, mais non”. Il est bien foutu, plutôt sympa – à part peut-être la voix de Ronny Munroe, très moyenne et ayant parfois du mal à suivre – mais me souffle le chaud et le froid en partant sur un style que j’aime bien pour retomber rapidement dans le tout-venant pour FM américaine.

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1 réflexion au sujet de « Presto Ballet: Invisible Places »

  1. J’ai bien aimé cet album. Je l’ai acheté chez Gibert Joseph à Paris… Ils avaient mis l’album en fond sonore et j’avais apprécié le fait qu’il passe du prog. Un achat que je ne regrette pas !

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