« Le Projet Bradbury, intégrale 1 », de Neil Jomunsi

Neil Jomunsi est un peu fou, je crois. Preuve en est son Projet Bradbury, pari d’écriture qui consiste a écrire chaque semaine, pendant un an, une nouvelle et la publier au format numérique. J’aime bien les projets un peu dingues de ce genre et j’aime bien Neil Jomunsi, donc j’ai souscrit.

Par contre, comme je n’avais pas réellement le temps (ni le courage, soyons honnête) de lire ses nouveautés chaque semaine, j’ai attendu d’une part la sortie de la première intégrale et, d’autre part, un douloureusement long voyage en avion, pour m’attaquer au bazar.

Ce premier recueil rassemble treize textes, soit un quart du corpus total prévu. Ce sont donc treize nouvelles (de 50 000 à 60 000 signes chacune), à consonance fantastique, mais dans des genres et des contextes très différents.

Qui dit contextes différents dit forcément des textes qui me branchent plus ou moins. Dans l’ensemble, j’ai été plutôt favorablement impressionné par ce que j’ai lu. Il y a certes des histoires plus faibles que d’autres, plus prévisibles ou qui me parlent moins, mais aussi des perles.

J’ai beaucoup aimé le fantastique familial du Dernier invité, le surréaliste Aurélia sous la terre, nouvelle onirique qui m’a rappelé quelques souvenirs de rêves similaires, la très casse-gueule Kindergarten sur les fantômes de Berlin ou Antichrist Understar, qui prend le pari d’avoir Marylin Manson comme protagoniste.

Les autres nouvelles ne sont pas mauvaises; en fait, toutes sont très plaisantes. Mais certaines sont plus convenues que d’autres (je me doutais de la conclusion de Onkalo au bout de quelques paragraphes) ou, plus simplement, elles ne me parlent pas (l’histoire d’une abeille dans La dernière guerre, par exemple).

Plus qu’un soutien à une initiative intéressante, le Projet Bradbury sert également de support à pas mal de réflexions passionnantes sur l’édition en général et l’auto-édition à l’heure d’Internet en particulier. En cours de projet, l’auteur s’est d’ailleurs converti à Flattr et aux Creative Commons.

Quand bien même, cette première intégrale du Projet Bradbury est, pour dix euros, un excellent investissement en terme de littérature fantastique.

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2 réflexions au sujet de “« Le Projet Bradbury, intégrale 1 », de Neil Jomunsi”

  1. Je voulais m’abonner l’année dernière, mais je ne l’ai toujours pas fait… l’intégrale semble être un bon compromis. Je pense que je vais tester car j’ai bien aimé “Jésus contre Hitler”, et merci pour l’info 🙂

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