Psychotic Waltz: The God-Shaped Void

Dans notre série « le monde est rempli de classiques que je ne connais pas », aujourd’hui Psychotic Waltz, vétéran – voire revenant, ce qui est presque un anagrame – de la scène metal progressif, et son nouvel album The God-Shaped Void. Merci à Moolfreet, un de mes abonnés sur Radio-Erdorin, pour la référence.

Psychotic Waltz est une formation américaine fondée en 1986 sous le nom Aslan, dont le premier album est sorti il y a trente ans tout juste et qui a connu un gros hiatus. Genre, vingt-quatre ans entre cet album et le précédent.

J’avoue que, si j’avais déjà entendu parler du groupe, dans ma tête je l’assimilais à la scène thrash-prog expérimentale de monstruosités comme Voivod ou Watchtower. En fait, Psychotic Waltz propose un metal progressif très classique de l’époque, inspiré par des formations comme Queensrÿche et Fates Warning. Ce qui est une bonne et une mauvaise nouvelle.

Avec près d’une heure et onze pistes, The God-Shaped Void affiche un format très « prog-metal », somme toute. Les compositions font entre quatre et sept minutes. Là encore, du classique.

Si je dis que ce classicisme est à la fois une bonne et une mauvaise chose, c’est d’une part parce que je me retrouve en terrain de connaissance, et pas les doigts crispés sur mon accoudoir pour arriver à suivre des acrobaties dignes d’un combat de ninjas dans un animé moyen.

Mais, d’autre part, Psychotic Waltz donne l’impression d’être sorti d’un coma cryogénique de près de vingt-cinq ans. J’entends pas là que, mis à part une production plutôt moderne, The God-Shaped Void aurait tout aussi bien pu dater de la fin des années nonante.

Depuis le temps, vous me connaissez: la nostalgie, c’est pas trop mon trip. J’ai tendance à dire que c’est une astuce commerciale pour vendre de la merde surannée à des vieux qui n’ont pas de mémoire.

Sans aller jusque là, je suis un peu déçu par cet album. Pas parce qu’il est mauvais, loin de là. C’est composé avec recherche, les musiciens sont plus que compétents et ça s’écoute sans déplaisir, avec même quelques fulgurances (« The Fallen », « Sisters of the Dawn », « In the Silence »). Mais plus parce que c’est un album qui sort vingt ans trop tard.

The God-Shaped Void est donc un album que, personnellement, je recommanderais surtout aux amateurs de prog-metal de la première heure. En tant que tel, il est très bien; c’est juste que j’attends autre chose d’un album sorti en 2020.

Bonus: la vidéo de « While the Spiders Spin »

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2 réflexions au sujet de “Psychotic Waltz: The God-Shaped Void”

  1. J’adore : “J’ai tendance à dire que c’est une astuce commerciale pour vendre de la merde surannée à des vieux qui n’ont pas de mémoire.”. Tu va te faire des copains toi. Même analyse, il arrive 20 as trop tard.

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    • Ce n’est pas la première fois que je la sors, celle-là. Cela dit, ça ne veut pas dire que c’est parfois sympa à écouter. Les Flower Kings et autres, ça peut être très cool. C’est surtout le côté “argument de vente” qui m’agace.

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