Rhapsody of Fire: The Frozen Tears of Angels

Si j’ai choisi The Frozen Tears of Angels, dernier album de Rhapsody of Fire, pour faire suite à la chronique sur Kwoon, c’est histoire d’avoir un contraste maximum. Au reste, même si vous n’avez jamais entendu parler de ce groupe italien, le simple intitulé de cette chronique devrait suffire à vous faire comprendre qu’on entre dans le domaine du Métal Symphonique! Les majuscules, c’est fait exprès; le point d’exclamation, aussi.

Les enfants, dites au revoir au minimalisme et aux ambiances éthérées: il y a sans doutes plus de notes dans les deux minutes de l’intro de The Frozen Tears of Angels que dans tout l’album When the Flowers Were Singing. En soi, ce n’est pas vraiment un gage de qualité, notez-le bien; c’est juste que ce n’est pas pas vraiment le même monde. Libellules contre dragons, couleurs pastels contre noir, rouge et argent. Avec des clous.

Dans le domaine de l’emphase, de l’épique, de l’héroïque et du symphonique à grand spectacle, Rhapsody of Fire parviendrait même à donner des leçons à Blind Guardian, que j’ai chroniqué précédemment, et faire passer Symphony X pour une bande de Mormons. Seulement, “plus” ne veut pas toujours dire “mieux” et, s’il ne manque pas de qualités, cet album m’a fait ricaner par moment; je dirais bien que Rhapsody of Fire caricature le genre si je n’avais pas la sale impression qu’ils sont abominablement sérieux.

En fait, en écoutant cet album, j’ai compris pourquoi, dans la fameuse histoire du chevalier, de la princesse et du dragon façon heavy metal, on décrit le chevalier du métal progressif comme balançant un solo de vingt-six minutes. Il faut lire “métal symphonique à la Luca Turilli” et c’est bon! C’est le gros défaut de cet album: des solos de guitares interminables qui me rappellent l’époque où j’écoutais Yngwie Malmsteem. C’était il y a vingt ans et j’ai arrêté il y a dix-huit ans.

Mais à part ça, il y a quand même de grands moments d’épique à superlatifs, comme “Reign of Fire”, “Raging Starfire” et “On the Way to Ainor”. C’est du métal qui poutre, façon frappe orbitale avec un orchestre symphonique, un truc pour rôlistes décomplexés qui dessoudent du gobelin à la boule de feu pour château fort. Il faut juste faire un peu le ménage ou avoir une bonne tolérance au n’importe quoi à rallonge (comme la “Danza di Fuocco e Ghiaccio” médiévalisante en italien dans le texte, au milieu de l’album).

J’avoue que cet album est mon premier de Rhapsody of Fire; jusqu’à présent, je m’étais un peu méfié de son imagerie med-fan de bazar. D’un certain côté, j’avais raison, mais je dois quand même avouer que le groupe est quand même capable, entre deux solos kilométriques, de faire des trucs qui font pousser les cheveux.

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