Rise of Mythos

Il y a les bons et les mauvais jeux free-to-play: le mauvais, il t’oblige à dépenser pour mieux jouer; le bon aussi, mais il est bon. Rise of Mythos (anciennement connu sous le nom Kings and Legends), le dernier coule-temps qui me scotche devant mon écran, fait partie des seconds.

De base, il s’agit d’un jeu de cartes à collectionner, de thème médiéval-fantastique plus-bateau-tu-meurs (genre “je prends tout D&D, je secoue et je mélange”), qui se joue sur navigateur compatible Flash. Oui, je sais, Flash c’est le Mal; sauf pour les jeux. Je l’ai découvert sur Kongregate, mais il est également accessible sur Gamefuse.

Là où le jeu est sympa, c’est qu’il permet d’autres types de jeu que le sempiternel combat d’arène entre joueurs: il y a des combats contre des boss (appelés Challenges), une Ascension Tower qui permet des combats de difficulté croissante (une entrée gratuite par jour, mais il est assez facile de gagner des “tickets” gratuits supplémentaires) et même une trame narrative, avec des séries de combats contre des hordes de monstres.

L’intérêt de Rise of Mythos passe quand même en grande partie par la notion de guilde, qui permet de trouver des partenaires pour des combats à deux, trois ou quatre contre autant en face ou pour les challenges. Il existe plein de petites quêtes secondaires qui permettent de gagner des cartes ou les différentes unités monétaires du jeu, plus un système de création d’objets ou de cartes. On peut même gagner des ressources en étant hors-ligne, avec les expéditions.

Moi qui n’aime pas les jeux de cartes à collectionner, je dois avouer m’amuser quand même beaucoup avec celui-ci, à créer des jeux pour répondre à des besoins précis (certains boss sont impannables sans un jeu précis). Je râle juste sur l’interface de gestion des cartes, qui est assez agaçante, avec une ergonomie discutable et un temps de réponse parfois pathétique.

Il y aurait aussi des choses à dire sur les illustrations, principalement à base de nymphettes anorexiques et surpulmonées dans des accoutrement improbables. J’aime bien les Elfes et l’école d’illustration asiatique, mais pas quand ça donne dans le Russ Meyer version med-fan (j’exagère un peu, mais un peu seulement).

J’avoue aussi avoir mis de l’argent dans le jeu. Oh, pas les centaines d’euros que certains joueurs hardcore engloutissent pour avoir les meilleures cartes du jeu, juste une vingtaine d’euros – plus un certain nombre de kreds (la monnaie interne de Kongregate) gratuits qui prenaient la poussière sur mon compte. Évidemment, plus on investit, plus on gagne d’avantages, directement ou indirectement (l’investissement fait monter un “niveau VIP” qui donne certains privilèges).

Néanmoins, je trouve que l’équilibre est raisonnablement bien fait: on n’a pas besoin de payer pour y jouer et, si le système avantage ceux qui raquent, ce n’est pas abominablement déséquilibré. Un bon joueur a ses chances face à gros dépensier – non que pense être un bon joueur, je reste normalement médiocre.

Bref, dans le genre, Rise of Mythos est un jeu plutôt sympa. Il ne révolutionnera pas le genre, mais il tient pas mal la route sans pour autant menacer son utilisateur d’interdit bancaire.

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