Scooby-Doo! Mystery Incorporated

Ces dernières semaines, il m’est arrivé un truc bizarre: je me suis retrouvé avoir sept ans et regarder des épisodes de Scoubidou. Bon, ce n’est pas tout-à-fait exact, vu que j’en ai toujours quarante-sept et qu’il s’agit de la nouvelle série, Scooby-Doo! Mystery Incorporated (Mystères associés en français).

Par “nouvelle série”, il faut ici comprendre qu’il s’agit d’un reboot, se déroulant dans la ville d’origine des héros: Crystal Cove, “endroit le plus hanté sur Terre”. Il y a un petit côté “origines secrètes” où on découvre que Fred, Daphne, Velma et Sammy ont non seulement un nom de famille, mais une famille tout court. Ou deux. Et des histoires passées.

Au début, j’ai vu un ou deux épisodes par hasard et j’étais sceptique. Et puis je me suis pris au jeu et j’ai commencé à m’apercevoir que cette série est truffée de références jusqu’à la gueule: on y croise un peu tous les personnages des vieux dessins animés plus ou moins moisis de la Hanna-Barbera des années 1960-1980 (notamment Jonny Quest), plus des clones de Lovecraft et Stephenie Meyer et même Charlie (mais je ne vous dirai pas où).

On a droit à des épisodes qui rappellent plus ou moins directement Bioshock, Indiana Jones, Fright Night ou des séries comme The Twilight Zone, sans parler des références poussées à la Ligue des Gentlemen Extraordinaires. Plus des détails qui m’ont scié, comme les quelques fois où on voit des groupes des rock, ils vont vraiment du rock et pas de la pop ratée. Et le tout se déroule, sur deux saisons, avec un arc narratif fortéen pur sucre pas piqué des hannetons.

À côté de cela, tous les poncifs des séries originelles sont présents, un peu comme des leitmotivs, mais poussés à leur paroxysme: il y a toujours un monstre, c’est toujours quelqu’un avec un masque sur la tête, il est toujours révélé à la fin et râle sur les “sales petits fouineurs” qui ont contré son plan. Sauf quand c’est plus drôle de ne pas le faire. Ça, plus le fait que le style vestimentaire des années 1960-1970 est de rigueur.

Du coup, on a une série qui joue constamment sur le décalage: en reprenant, presque à la virgule près, les personnages et certaines des situations de la toute première série et en les intégrant dans une narration moderne, les auteurs parviennent à créer quelque chose qui oscille entre nawak nostalgique, auto-parodie et fantastique contemporain. Ce n’est pas toujours très élégant ni très réussi, mais la plupart du temps, ça fonctionne plutôt bien.

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