Sleepmakeswaves

Il y a deux catégories de post-rock: le sombre et le lumineux. La musique des Australiens de sleepmakeswaves fait partie des deux. Bon, c’est très simplifié et donc très faux, mais c’est un peu l’idée quand même: la musique de ce groupe emprunte autant aux ambiances de friche industrielle un peu avant (ou un peu après) la fin du monde qu’aux paysages interstellaires et aux couchers de soleil dans le désert de Mojave.

Dans un style pur post-rock, fait d’une incroyable densité de textures, sleepmakeswaves s’inspire en grande partie de God Is An Astronaut, avec un aspect plus classique – et le même amour des titres kilométriques, qui tiennent lieu de parole à des morceaux autrement instrumentaux, ainsi que la même haine des majuscules, qu’un groupe comme Red Sparrowes.

Ceux qui connaissent mon amour immodéré pour God Is An Astronaut savent que je suis à peu près incapable d’être objectif envers ce genre de musique. OK, techniquement, je suis incapable d’être objectif, point. C’est tout à fait le genre de musique que j’écouterais pour accompagner un bon bouquin de SF, tendance “j’ai vu de grands navires en feu surgissant de l’épaule d’Orion”.

Donc, plutôt que de vous dire tout le bien que je pense de ce groupe, je vous conseille simplement de vous rendre sur leur site et de télécharger l’EP in today already walks tomorrow, qui est mis gratuitement à disposition.  Il contient six morceaux remarquables et, même s’il date de 2008, il est très représentatif de ce que le groupe fait aujourd’hui. Et n’hésitez pas à leur glisser quelques sous, ça le mérite largement.

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6 réflexions au sujet de “Sleepmakeswaves”

  1. voilà une critique qui me donne tant envie d’écouter cet album que je vais le télécharger de ce pas ! merci

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  2. Salut,
    Amateur de post-rock moi-même, je tiens à souligner la tendance progressive du groupe, d’une part, par ses morceaux kilométrique, mais surtout ses changements d’ambiance au sein d’un même morceau.
    Je prend l’exemple du titre eponyme de l’album “And so we destroyed everything”; 12mn, constituée de pas moins de 5ambiances différentes qui s’entremèlent… C’est propre, très propre.
    Là où je trouve qu’ils sont très forts, c’est par l’incisivité(ça ne se dit pas, si? j’en sais rien) de certains riffs qui viennent marteler l’oreille de l’auditeur. Bref, du bonheur à l’état pur. Et je te rejoins pour le bouquin de SF 😉

    Bonne chronique sinon!

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    • Merci!

      Techniquement, d’après Wikipédia et quelques autres sources, le post-rock est considéré comme un genre dérivé du rock progressif. Ce qui explique certaines filiations.

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      • En effet, mais j’aurais toujours du mal à considerer un groupe comme Bark Psychosis (Pour qui le nom “Post-Rock” a été… créé…(on va dire ça comme ça) lors d’une chronique d’un album) comme progressif.
        De toute façon, faire du post-rock sans progression ça reviendrait à faire du gros ambiant planant.

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        • Il y a beaucoup de variantes dans le post-rock même, presque autant que dans le rock progressif.

          Ça peut être aussi dissemblable que Kwoon et Isis, par exemple.

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