Starkill / Amorphis à Genève

J’ai bien failli rater la visite d’Amorphis, le groupe finlandais de métal progressif, à l’Usine de Genève ce dimanche. Note à moi-même: la croûte du Vacherin Mont-d’Or, c’est vraiment pas bon. Bref, c’est avec un estomac quelque peu en vrac que j’ai pris la direction de la salle, accompagné de Fulgan (qui invitait) et d’une de ses amies, qui avait fait le déplacement exprès de France.

Après un moment d’attente, à l’abri du froid, dans un bar voisin (qui diffusait de la musique latino; bonjour le contraste!), nous avons rejoint l’entrée. Même si ce n’était pas la foule des grands soirs, ça fait plaisir de voir une grosse quantité de métaleux faire le déplacement, même un dimanche soir, pour venir voir un groupe dont la réputation n’est plus à faire dans le domaine du death mélodique/progressif.

Autre bonne nouvelle: les concerts commencent tôt: à peine une demi-heure après l’ouverture des portes, Starkill entame son set de première partie. Quatuor de Chicago, le groupe nous balance une prestation très honorable, en dépit d’un son médiocre.

Le mélange power-métal avec vocaux death est assez bizarre et me rappelle par moments ce que j’écoutais dans les années 1990, y compris dans les grands mouvements de cheveux et les poses certifiées ISO, mais ça fait le boulot: au moment où Amorphis monte sur scène, la salle est bien chauffée.

Les six membres du groupe prennent place sur une scène assez étriquée, au milieu de grands éléments de décor reprenant les illustrations de Circle, leur dernier album, et attaquent une prestation d’une heure et quart environ, placée sous le signe du professionnalisme. Serious metal is serious.

Si, musicalement, ça envoie une grosse quantité de bois, le jeu de scène est un peu statique: hormis le chanteur et son impressionnante toison de dreadlocks en bataille, le peu d’espace réduit quelque peu les mouvements des autres musiciens. Cela dit, Tomi Joutsen et son improbable micro (croisement entre un pistolaser pour feuilleton-télé des années 1950 et un sèche-cheveux steampunk) compense en bougeant pour quatre.

Petite déception: la setlist contient somme toute assez peu de morceaux de Circle: le groupe a semble-t-il voulu faire plaisir à ses fans de la première heure et est allé piocher dans des morceaux plus vintage. Pas que ceux-ci soient désagréable, mais comme je ne les connaissais pas, c’est plus difficile de hurler avec le reste du public qui, lui, est à fond dedans.

Un seul rappel conclut le concert; c’est court, mais j’imagine que ça arrange un peu tout le monde de terminer avant minuit: ça permet de rentre chez soi, prendre une douche et se coucher à une heure encore presque décente. À la réflexion, c’est quand même un peu moche de vieillir… Mais bon, toute mesquinerie mise à part, c’était là un fort bon concert; on aurait tort de faire la fine bouche.

Le temps que je fasse le tri, mes photos sont désormais en ligne sur Flickr.

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