Summer Wars

Il ne nous aura pas fallu longtemps pour mater le premier anime de l’année 2011. Et s’ils pouvaient tous être comme ce Summer Wars, de Mamoru Hosada (La traversée du temps) ce serait bien. Ce long-métrage me paraît assez typique d’une tendance récente dans les film japonais récents: mélanger une aventure hors du commun – dans le cas présent, le combat contre une IA folle qui sème terreur et dévastation dans un monde virtuel en ligne – avec une chronique familiale dans un Japon contemporain partagé entre modernisme et tradition.

On y suit particulièrement deux lycéens, le très geek Kenji et la très mignonne Natsuki, la seconde demandant au premier de jouer auprès de sa famille le rôle de petit ami, afin de tenir une promesse qu’elle avait faite à la matriarche du fort vénérable clan Jinnouchi. Et voici un ado timide et semi-autiste propulsé dans une très ancienne et très grande famille qui tient une grande fête dans son ancienne demeure non loin de la ville d’Ueda. La situation se complique lorsque Kenji reçoit un mystérieux message codé envoyé via le réseau social / jeu en ligne Oz et dont le décodage semble mettre un souk pas racontable dans le jeu et en dehors.

Ce qui est vraiment impressionnant dans Summer Wars, c’est la façon dont les deux trames principales de l’histoire – la chronique d’une famille ancienne et traditionnelle, mais dont les membres sont bien intégrés dans la société contemporaine, et le piratage du monde virtuelle par une IA inarrêtable – parviennent à se compléter et à former un film dont les rares temps morts sont juste là pour mettre en exergue les thèmes en question. Niveau rythme, c’est exemplaire: on ne s’ennuie pas une seconde.

On rit beaucoup, aussi. Le film rappelle certaines productions du Studio Ghibli, justement pour sa description d’un Japon rural et traditionnel (je pense par exemple à Totoro, mais aussi à Pom Poko ou au Voyage de Chihiro), mais aussi un peu aux œuvres de Satoshi Kon, pour l’exploration des mondes virtuels et de leur impact sur la réalité. Niveau technique, c’est irréprochable; à vrai dire, je ne vois pas trop ce que je pourrais dire de négatif sur ce film: même la version française est très bien faite, c’est dire.

Bref, si vous ne l’avez pas vu, jetez-vous sur le DVD de Summer Wars, c’est une petite merveille du genre. Ça donne envie de jouer au hanafuda

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1 réflexion au sujet de « Summer Wars »

  1. Tout est dit, je ne vois pas grand chose à rajouter.
    J’avais vu le filme à l’EPFL et il est effectivement très touchant. Jetez-vous dessus sans modération.

    Répondre

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