Ange: Moyen-Âge

Bon, je sens que je vais encore me faire plein d’ennemis dans la progosphère francophone, mais, après avoir écouté Moyen-Âge, le dernier album en date de Ange, le groupe des vétérans français du rock progressif (quarante ans de scène!), je dois arriver à la conclusion que ce n’est pas mon truc.

Musicalement, pas grand-chose à dire: Ange fait un rock progressif somme toute assez classique, mais je dirais que le gros défaut est que le chant est très présent – “très”, comme dans “trop”. Pour moi, c’est un problème et, qui plus est, c’est un problème que je retrouve dans beaucoup de groupes de prog français.

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Lazuli: Réponse incongrue à l’inéluctable

Mettons fin tout de suite au suspens: l’écoute du nouvel album de Lazuli, Réponse incongrue à l’inéluctable, est pour moi la confirmation de ce que je pensais depuis que j’avais vu ce groupe en concert sous un chapiteau au fin fond du Valais profond: c’est grand! Le doute venait principalement de la différence entre les albums – biens, certes, mais juste biens – et l’expérience en concert, énorme.

 

Abacab: Mal de Terre

Un des plus gros problèmes du rock progressif, c’est qu’il trimbale un héritage historique lourd; à ce stade, en fait de passé, on devrait plutôt parler de passif. Beaucoup de groupes font référence, parfois lourdement, à des Grands Anciens, comme Yes, Genesis, Pink Floyd ou même (chez les prog-métaleux) Dream Theater. Dans le cas du rock progressif français, il faut ajouter Ange.

Ce préambule pour vous parler de Mal de Terre, dernier album en date du groupe de rock progressif français Abacab (né Contresens), qui réussit l’exploit de combiner deux héritages: Genesis (pour le titre) et Ange (pour le style) – voire trois, en comptant l’influence Dream Theater dans certains passages.

Des trois, c’est clairement Ange qui prédomine. Ça ne serait pas gênant si au moins 80% de la production de rock progressif francophone ne partageait cette même inspiration (citons rapidement des groupes comme Éclat ou Galaad; même Lazuli est dans ce cas).

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Nemo: Barbares

La France a, de tous temps, produit des groupes de rock progressif de haute volée: Ange, bien sûr, mais aussi Arrakeen ou Lazuli, pour ne citer que quelques noms. J’aurais aimé pouvoir dire que Nemo fait partie de ceux-ci, mais, sur la base de leur dernier album, Barbares, j’ai un peu du mal.

En fait, je crois qu’il a fallu un album de rock progressif pour que je comprenne ce qui m’agace dans la chanson française: le chant. Je ne sais pas ce qu’ont la plupart des chanteurs français, mais leur façon de chanter m’horripile. Je soupçonne que le fait que ce soit précisément en français a un effet aggravant.

Dans le cas présent, Barbares serait un album de néo-prog tout à fait décent s’il n’était desservi par une voix que je trouve particulièrement banale et poussive. Une des caractéristiques du néo-prog est une certaine énergie (propre à propulser le groupe dans le top-50 des variétés, disent les mauvaises langues qui pensent que passer du prog à la radio, c’est de la confiture à des cochons), qui est ici en grande partie absente.

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