Paul Cusick: Focal Point

Si le nom de Paul Cusick, multi-instrumentiste, compositeur et producteur britannique, vous est inconnu, c’est un peu normal. Même s’il a déjà collaboré, en tant que musicien, à plusieurs groupes (à côté de son emploi d’ingénieur civil indépendant), ce ne sont pas exactement des grands noms du genre. Néanmoins, la qualité de son premier album Focal Point devrait, je l’espère, bientôt remédier à cet état de fait.

Paul Cusick propose un rock progressif directement inspiré de Porcupine Tree: atmosphérique, mélancolique et avec des poussées de fièvre électrique. On y trouve aussi des accents rappelant Chroma Key ou OSI (comme dans “Touch”). La plupart des morceaux sont plutôt courts et calibrés pour une diffusion grand public, témoins un “Soul Words” ou un “Big Cars” imparables, mais Focal Point a également son lot de morceaux un poil plus longs, comme “Everblue”, qui développent plus avant les ambiances porcupiniennes.

Encensé par la rédaction de Prog-Résiste, Focal Point est au final un album de rock progressif de très bonne qualité et, qui plus est, très accessible. Si je ne partage pas entièrement l’enthousiasme de mes collègues chroniqueurs belges — l’album n’est pas follement original non plus — j’admets volontiers qu’il est conçu avec un savant mélange d’application et de spontanéité. C’est un album aussi bien intéressant par lui-même que par les promesses du talent de son auteur qu’il faut apparaître.

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Office for Strategic Influence: Blood

Croisée de chemins, encore et toujours; décidément, le métal mène à tout, même sans obligatoirement en sortir. Je veux parler ici de l’album Blood, dernier en date de Office for Strategic Influence, OSI pour les intimes, qui se situe au carrefour des influences métal, prog et post-rock, avec un soupçon d’électro et des ambiances musicales des films de John Carpenter.

“Projet” de deux calibres du prog-métal, Kevin Moore (Dream Theater, Chroma Key) et Jim Matheos (Fates Warning), le groupe accueille d’autres pointures du même niveau sur ses albums: Mike Portnoy, Joey Vera, Steve Wilson… du beau linge! Je mets “projet” entre guillemets, parce qu’après six ans et trois albums, ça ressemble de moins en moins à un projet séparé et de plus en plus à un vrai groupe.

Certes, les grands noms ne font pas obligatoirement une grande musique, mais, dans le cas présent, Blood est un album qui n’a pas à rougir de la comparaison avec les deux précédents, le très bon et éponyme Office for Strategic Influence et le plus entendu Free, ni avec l’exceptionnel Dead Air for Radios, premier album de Chroma Key.

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