“Manhattan Marilyn”, de Philippe Laguerre

"Manhattan Marylin", de Philippe Laguerre

Kristin Arroyo, ancienne militaire américaine impliquée dans le mouvement Occupy Wall Street, découvre par hasard des clichés inédits de Marilyn Monroe. Cette découverte ne va hélas pas passer inaperçue. Ainsi commence Manhattan Marilyn, thriller de Philippe Laguerre (a.k.a Philippe Ward).

“La Synarchie”, d’Olivier Dard

"La Synarchie", d'Olivier Dard

Au cours de mes études d’histoire, j’ai eu l’occasion d’étudier les complots, les conspirations et autres sociétés secrètes. C’est pourquoi, quand j’en ai lu la chronique de Tristan Lhomme sur Hugin & Munin, j’ai eu envie de lire La Synarchie, signé de l’historien français Olivier Dard.

“Equoid”, de Charles Stross

Vous vous rappelez de Bob Howard, le sympathique (quoique légèrement psychotique) agent gouvernemental britannique créé par Charles Stross pour sa série The Laundry et qui traque les Créatures Avec Beaucoup Trop De Tentacules? Il nous revient dans une histoire courte, mais percutante: Equoid.

Ce cher Bob est mandé par sa supérieure pour aller enquêter sur une possible infestation dans la campagne anglaise profonde. Évidemment, pour que ce soit un agent de la Laverie qui s’y colle, on ne parle pas de ratons-laveurs ou de crapauds-buffles, mais de licornes. Ce n’est pas une bonne nouvelle.

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Continuum

Si vous devez voir une seule série qui parle de voyage dans le temps – Doctor Who étant hors compétition – la canadienne Continuum est un très bon candidat, ce d’autant plus qu’elle ne parle pas que de cela.

L’histoire s’attache à Kiera Cameron, ancienne militaire et officier de police à Vancouver en 2077, qui se retrouve embringuée contre son gré dans l’évasion des responsables d’un attentat particulièrement meurtrier, évasion utilisant une machine temporelle qui les envoie 65 ans dans le passé.

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Le Grand Jeu, tome 6: Antinéa

Avant toute chose, une mise au point: l’étiquette “La conclusion de l’aventure” apposée sur la couverture de ce sixième tome de la série uchronique Le Grand Jeu, intitulé “Antinéa”, est un gros mensonge! Ce volume termine un cycle (et encore: sur un cliffhanger), mais ne conclut rien du tout.

Ceci étant posé, ce sixième épisode est plus qu’intéressant, car, tout en continuant sur sa lancée conspirationniste et fantastique (avec la Terre Creuse et l’Atlantide en toile de fond), elle touche à des événements historiques qui, malgré l’influence de l’uchronie, sont présents dans l’histoire française: les émeutes de Sétif et leur répression, en mai 1945 (ironiquement, le jour même de la victoire en Europe).

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“The Apocalypse Codex”, de Charles Stross

Dans The Apocalypse Codex, quatrième volet des aventures geeko-lovecraftiennes de Bob Howard, informaticien démonologiste au service de Sa Majesté, signé Charles Stross, notre héros doit affronter des créatures toujours plus malfaisantes: un prédicateur américain adepte de textes très apocryphes, des zombies parasités par des symbiotes extra-terrestres, des cours de management pour fonctionnaire de la Couronne et, comme toujours, sa propre hiérarchie, qui ne lui dit pas tout.

On retrouve dans cet ouvrage les ingrédients qui ont fait le succès de la série: un héros cynique face aux horreurs non-euclidiennes (la version à tentacules ou celle à base de formulaires en triple exemplaires et de mémos inter-offices), de l’occultisme méchant sur fond de fin du monde qui approche, voire qui accélère, et de la référence geek en pagaille.

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Men in Black 3

Si vous voulez mon avis, Men in Black 3 est sans doute la démonstration qu’on peut faire quelque chose de raisonnablement agréable sur des prémisses objectivement pas folichonnes: un film pop-corn, avec peu de matière, beaucoup de sucre et de trucs éclatés avec des trous au milieu. Et si vous ne le voulez pas, lisez le blog de quelqu’un d’autre!

La licence Men in Black commence à sérieusement tirer à la ligne: le premier film donnait déjà dans l’hyperbole majeure, le deuxième allait encore plus loin dans le délire à base de culture populaire (conspirationnisme, extra-terrestres improbables, New-yorkais blasés), le troisième pouvait difficilement faire autre chose que de jouer avec le voyage dans le temps et, dans le même mouvement, visiter les origines du mythe.

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Deus Ex: Human Revolution

Bon, maintenant que j’ai fini Deus Ex: Human Revolution, sorti sur Mac tout récemment, je vais pouvoir télécharger Diablo III. Comme ça va prendre une certain temps, je vais quand même vous parler un peu de ce jeu (Deus Ex, donc, je précise pour ceux qui n’auraient pas lu le titre de cet article; ne riez pas: ça arrive).

Pour simplifier, disons qu’il s’agit d’un jeu de tir à la première personne dans un univers futuriste de type cyberpunk à l’ancienne: nuit permanente, pollution, misère urbaine et corporations en roue libre. Vous voyez le genre: c’est le genre d’univers dans lequel les rôlistes des années nonante se reconnaîtront.

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Libérez “Suppressed Transmissions”!

On va dire que j’insiste, que ça vire à l’obsession, mais c’est pas moi qui ai commencé: le blog rôliste Held Action vient d’en remettre une couche sur la réédition de l’intégralité des Suppressed Trasmissions de Ken Hite avec l’article Free the Suppressed Transmissions, lui-même relancé par une énième conversation sur RPG.net.

Quelque part, on pourrait se dire que la situation n’a pas vraiment changé: Steve Jackson Games semble avoir mentionné qu’ils ne sont pas opposés à cette idée, pour peu que ça leur rapporte des thunes. C’est de bonne guerre: c’est une maison d’édition, pas une fondation philanthropique. 

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Torchwood: Miracle Day

L’annonce de Miracle Day, quatrième saison de la série britannique Torchwood – par ailleurs spin-off de Doctor Who – avait de quoi laisser sceptique même le fan le plus endurci. D’abord, il s’agit de succéder au spectaculaire Children of Earth et, ensuite, de survivre à un production américaine.

Eh oui, exit les épisodes so british aux effets spéciaux un peu kitschouilles et bonjour les superproductions US, avec beaucoup d’explosions et des conspirations à la X-Files. Miracle Day part d’un évènement si énorme que personne n’y avait jamais pensé: et si plus personne ne mourrait sur la planète Terre? Et pas seulement pour un seul jour, mais plus du tout.

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“The Atrocity Archives” et “The Jennifer Morgue”, par Charles Stross

Bob Howard est ce que l’on pourrait appeler un espion standard. Entendez par là que ce n’est pas un surhomme en smoking qui dessoude des agents ennemis par palettes tout en buvant des vodka-martini et en draguant tout ce qui passe, mais un geek, fonctionnaire de la Couronne britannique. Bon, à part que son employeur, connu sous le nom de The Laundry, est plus secret que secret, car s’occupant d’incursions dans notre réalité par des entités extra-dimensionnelles dont la seule mention suffirait à rendre la moitié de la planète folle à lier.

J’avais beaucoup entendu parler de The Atrocity Archives et de sa suite, The Jennifer Morgue, série signée Charles Stross (je n’ai pas encore lu The Fuller Memorandum, ni les autres nouvelles) et j’avais jusque là un peu hésité, principalement par anti-lovecraftisme primaire. Car non, je n’aime pas non plus les histoires d’Horreur Indicible; je sais, je suis chiant, vous devriez avoir l’habitude, depuis le temps. Dans le cas présent, c’est un tort, car la série est tout bonnement excellente.

D’abord, c’est une série écrite par un geek, pour des geeks. Les références informatiques obscures, tout droit sorties du Jargon Book, sont nombreuses et souvent hilarantes; bon, ça implique qu’il faut avoir une certaine connaissance du folklore en question, sinon des références comme le “Scary Devil Monastery” – sans même parler du fait que les deuxième et troisième prénoms du protagonistes sont Oliver et Francis – risquent de vous passer loin au-dessus de la tête.

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Suppressed Transmission: les chapitres perdus

Vous avez sans doute dû remarquer au hasard d’un certain nombre d’articles que Suppressed Transmission de Ken Hite est un des suppléments de jeu de rôle que je tiens en la plus haute estime. À l’origine, une chronique mensuelle, puis hebdomadaire du magazine Pyramid traitant du surnaturel, d’histoire cachée, d’uchronie et de conspirations; bref, rien que du miam au sucre pour votre tonton Alias préféré.

Or, si ces deux volumes déjà sortis contiennent déjà une foule d’idées et de références sur de multiples sujets traités via le filtre de ces trois genres susmentionnés, il reste encore une masse de chroniques inédites. Or, le problème est qu’il semble que si je ne suis pas le seul à penser que ce sont des bouquins absolument géniaux, nous ne sommes pas spécialement nombreux dans ce cas ou, à tout le moins, nous ne sommes pas très nombreux à avoir concilié enthousiasme et action en passant à la caisse. En d’autres termes, les deux volumes ne semblent pas s’être très bien vendus.

Récemment, le petit monde rôliste anglo-saxon s’est relancé sur le truc, notamment via une série de fils de discussion sur RPG.net, un résumé de lecture et une spéculation sur les chapitres perdus en question, et quelques articles de blog qui ont fini par attirer l’attention de l’auteur lui-même. Je me permets donc de faire de même en espérant qu’à mon humble échelle, sur la zone francophone, je parvienne à inciter quelques-uns de mes lecteurs qui n’ont pas encore lu ces deux ouvrages de se précipiter chez leur fourgue habituelle pour les réclamer séance tenante.

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FlashForward

Le 6 octobre 2009, toute la planète perd connaissance pendant deux minutes et dix-sept secondes. Pendant ce laps de temps, les personnes inconscientes voient ce qui leur arrive le 29 avril 2010, autour de dix heures du soir. Puis elles se réveillent au milieu d’un chaos indescriptible: le “blackout” est arrivé sans prévenir. Tel est le début qui claque de FlashForward, série télé en vingt-deux épisodes; la suite est un peu moins enthousiasmante.

La série suit principalement un agent du FBI, Mark Benford, alcoolique repenti et, si l’on en croit sa vision du futur, l’agent au cœur de l’enquête sur les évènements du 6 octobre. Le problème est que, dans sa vision, il est sur le point de se faire tuer par de mystérieux commandos, pendant que sa femme vit avec un autre homme. Plus ennuyeux: son coéquipier n’a aucune vision, ce qui lui fait croire qu’il ne sera peut-être plus en vie ce jour du 29 avril. Alors que le FBI essaye de comprendre les tenants et aboutissants de l’évènement, ils comprennent que ce n’est pas un accident. Et que pas tout le monde était inconscient pendant le blackout.

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Tigres Volants est du space-opera (ou peu s’en faut)

En fait, non: Tigres Volants n’est pas du space-opera. Je l’ai dit, répété, radoté. Mais, en lisant le dernier Honor Harrington et en écrivant le billet y relatif, je me suis dit que ça pourrait.

Avant que les fidèles du jeu (les deux qui restent) n’appellent à la guerre sainte et à purger l’hérétique, je rappelle qu’en tant qu’auteur, j’ai le droit d’être hérétique. Enfin, je crois.

Attention: ce billet contient quelques spoilers sur Mission of Honor, pour ceux qui ne l’ont pas lu.

Fondamentalement, il manque deux choses pour que Tigres Volants devienne, sinon du space opera, du moins quelque chose qui s’en approche: une opposition (au sens large du terme) plus marquée et plus visible, ainsi que des gros combats spatiaux.

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« Les Arcanes du chaos », de Maxime Chattam

Il m’a fallu un certain temps pour oser attaquer ces Arcanes du Chaos, mini-pavé signé par le français Maxime Chattam et étiqueté « thriller », qui m’avait été offert par The Old Ben au cours de l’échange traditionnel de cadeaux rôlistes (et assimilés) connu sur Antonio Bay comme « Secret Santos ».

Le sujet en est une jeune femme parisienne au demeurant parfaitement banale, Yael Mallan, qui se retrouve à voire des ombres qui n’y sont pas dans les miroirs et recevoir des messages de mystérieux correspondants l’incitant à chercher la vérité derrière les apparences.

Vous l’aurez peut-être deviné, le thème du « Secret Santos » de cette année était les conspirations. Sujet qui m’amuse beaucoup, mais que je trouve souvent mal traité (et maltraité) dans les médias contemporains, qui semblent avoir décidé, depuis X-Files, que c’est très tendance.

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National Treasure: Book of Secrets

Il paraît qu’il existe des zigotos pour qui aller voir un film en version originale est un signe de pédanterie. Possible, mais quand on voit des mous du bulbe traduire la série (ou peu s’en faut) des National Treasure en “Benjamin Gates et…”, histoire de souligner une parenté avec Indiana Jones qui n’existe que dans leur tête, je préfère être pédant. De toute façon, j’ai un Mac, alors…

Bref, National Treasure: Book of Secrets.

Je ne vais pas prétendre que c’est un bon film: il a ses longueurs et plus d’invraisemblances qu’un rapport sur la croissance en France. J’ai néanmoins adoré ce film. Au risque de me répéter, Benjamin Gates n’est pas Indiana Jones: c’est un intellectuel qui résout les problèmes auxquels il est confronté comme un intellectuel; je ne crois pas qu’il fasse le moindre acte de violence physique directe de tout le film.

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