Guide de survie médiatique pour temps obscurs

Médias pour les nuls: spécial terrorisme

Je n’ai pas spécialement envie de parler de l’actualité récente – genre, du début de cette semaine – mais au hasard de mes flux, j’ai vu passer un bref document qui mérite d’être partagé: le Breaking News Consumer’s Handbook: Terrorism Edition, que l’on pourrait traduire par “Les Médias pour les Nuls: Spécial Terrorisme”.

Ceci ne parle pas d’éthique dans le journalisme

Il est peu probable que vous ayiez pu échapper à la tempête fécale du nom de GamerGate. Je n’ai pas vraiment envie de m’étendre sur le caractère ultra-vomitif de toute cette affaire. Par contre, j’aimerais pointer vers un article du site Popehat, intitulé Ten Short Rants About #GamerGate.

Ceux que je n’ai pas chroniqués

Parfois, on me demande comment je fais pour tout chroniquer. Ça me fait un peu rire: même si j’arrive à afficher un rythme de publication semi-régulier, je suis loin d’être un de ces blogueurs qui balancent trois articles de cinq cents mots avant le petit-déjeuner. La vraie vérité authentique véritable, c’est que je ne chronique pas tout ce que je lis, écoute ou regarde.

“La démocratie des crédules”, de Gérald Bronner

Or donc, il y a trois semaines, dans “vendredi vraie vie”, je vous parlais d’un entretien avec Gérald Bronner, réalisé il y a un an à l’occasion de la sortie de son livre La démocratie des crédules. Sans surprise, ce livre, je l’ai acheté et lu dans la foulée et, à part une couverture hideuse à force d’être quelconque (elle a dû être réalisée sous Word), il est très bien.

La liberté de dire des conneries

Période d’élections en France, de votations en Suisse, autant d’occasions pour les partis politiques en général, et leurs branches les plus extrémistes en particulier, d’écrire des conneries plus moins massives. L’exemple le plus grave étant sans doute notre inimitable MCG, comme on peut le voir sur cet article chez Gaël von Mêmepasmal (avertissement sans frais: ça pique le cerveau de l’intérieur et ça brûle les rétines en même temps).

Un auteur est-il forcément masochiste?

Vous l’aurez compris au titre: je trolle un peu. Je reviens aussi sur un sujet sur lequel j’ai tendance à faire une fixation: la place de la critique dans la création. La faute en revient conjointement à Fabrice Colin, qui a écrit sur son blog (please follow) the golden path l’article par pitié ne me faites pas de mal, et à Laurent Kloetzer, qui l’a partagé.

Chroniques, critiques et protocoles

Il y a quelques temps, je suis tombé par hasard sur les réactions de fans d’un groupe dont j’avais fait une chronique plutôt négative (je ne vous dirai pas de qui il s’agit, je pense que vous trouverez très bien tous seuls et le but de ce billet n’est pas de les casser). En soi, pas de souci; ça fait partie du jeu. Je reviens sur le sujet à cause d’une remarque, qui était (en gros) que je n’avais pas écouté l’album.

Irrwisch Terminal: leçons et suite

J’avais prévenu: ma nouvelle Irrwisch Terminal dans l’univers de Tigres Volants était une expérimentation à plus d’un niveau. D’une part, au niveau de la méthode d’écriture: un premier jet plus ou moins écrit à l’arrache, dans le train entre la Belgique et Genève. Ensuite au niveau de l’envie d’écrire de la fiction dans un format un peu plus accessible au lecteur lambda que des scénarios de jeu de rôle.

En fait, un autre niveau est apparu en route: celui de la création de fichiers EPUB pour les utilisateurs de liseuses. Ce n’est pas trivial: c’est un format qui est relativement récent et qui, contrairement au PDF, n’est pas encore bien intégré dans les logiciels de traitement de texte ou de mise en page. Au final, j’ai pu arriver à une version à peu près lisible en passant par une version RTF du fichier Word originel, transmogrifié à l’aide du logiciel libre calibre. On en apprend tous les jours.

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Irrwisch Terminal, une nouvelle dans l’univers de Tigres Volants

Bon, je ne vais pas continuer à tourner autour du pot (blague eyldarin) plus longtemps: la nouvelle dont je vous parlais en début de semaine est en ligne, sous le titre Irrwisch Terminal. J’avoue: le titre n’est pas vraiment l’élément qui me satisfait le plus dans ce texte.

L’histoire, en résumé, c’est une enquête sur une navette partie d’un cargo de Singapore, en orbite autour d’Irrwisch, charmante planète de la Frontière, et qui n’arrive jamais à sa destination. Elle implique un des responsables de la sécurité de ce qui est sans doute un des starports les plus complexes de la Sphère et une jeune agent highlander qui débarque comme un chien dans une partie de pêche à la dynamite (le jeu de quille, ce n’est pas trop le style de l’endroit).

Je ne vous cacherai pas que c’est un peu sexe, parce qu’on ne se refait pas.

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Importance critique

Hier soir, je suis tombé sur un article du blog Some Space to Think, écrit par un auteur de jeu américain du nom de Rob Donoghue, intitulé The Critical Audience. Cet article m’a interpelé à cause d’une citation dans le troisième paragraphe, que je vous traduis à la louche:

(…) J’ai récemment été bombardé par des exemples de la manière catastrophique par laquelle notre hobby gère les critiques argumentées, mais négatives. Cela me frustre particulièrement, parce qu’une critique argumentée venant d’un client mécontent est quelque chose qui a beaucoup de valeur à mes yeux. C’est vraiment malheureux que la seule chose qui ressortent de telles critiques soit  un tabassage en règle sur Internet.

Ça vous rappelle quelque chose? Moi aussi. Mais l’intérêt de l’article n’est pas là. Enfin, pas seulement.

C’est la question suivante qui est beaucoup plus intéressante: la critique est-elle écrite pour l’artiste ou pour son public? Avec une première conclusion: si ça n’est pas immédiatement clair, c’est une porte ouverte à une mésentente majeure et, dans la plupart des cas, au désastre. Bien évidemment, les choses ne sont jamais simples et je vous invite à lire le reste de l’article de Rob, que vous soyez artiste, critique ou même simplement fan de base. Je suis plutôt d’accord avec son analyse du phénomène.

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Créatifs grandes gueules

J’ai compris la leçon.

Suite à tout le foin qui a suivi la discussion sur les critiques de jeu de rôle, j’ai décidé de ne plus faire de critiques de jeux de rôles (ou autres) francophones, sans l’autorisation préalable des auteurs/éditeurs.

Je reste persuadé que c’est une très mauvaise idée, mais ça ne vaut pas la peine de se fâcher à mort (voire plus, si affinités) avec des gens que je croise au minimum tous les ans. En plus, si ça se trouve, c’est déjà fait…

Cela dit, comme je déteste laisser les mauvaises idées en l’état (et aussi parce que je suis quelqu’un de têtu), j’ai décidé de lancer le label “Créatifs grandes gueules.

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Échec critique?

Au hasard des rencontres sur la GenCon de ce week-end, j’ai eu une discussion qui m’a laissé une impression bizarre. Pour résumer, une personne travaillant pour une maison d’édition de jeux de rôles (entre autre) m’a reproché d’écrire et, surtout, de rendre publiques, des critiques de jeux.

Son argument étant que, en tant qu’auteur/éditeur moi-même, j’ai une autorité morale et, partant, une responsabilité; en d’autres termes, mes critiques ont un poids plus grand que celle du rôliste lambda et que, dans le contexte d’un loisir en perte de vitesse, les éditeurs devraient se serrer les coudes plutôt que de se tirer dans les pattes.

Bon, je ne m’attarderai pas sur la question si le jeu de rôles est en perte de vitesse ou non, ni même si mon aura d’Auteur est réellement plus grande que celle de Kévin Leboulet, joueur de [insérez ici le nom d’un jeu que vous n’aimez pas]. Ce qui me gêne, c’est cette idée qu’entre acteurs du petit monde rôlistique, on serait censés se ménager parmi. Ce qui impliquerait également que toute critique négative se traduirait forcément par “c’est de la merde”.

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