Mickey’s Craziest Adventures

Mickey's Craziest Adventures

Tout fini par arriver: trente-cinq ans après avoir acheté mon dernier Journal de Mickey, me voici à acheter un album de la souris la plus connue du monde. Mais comme je suis très XXIe siècle, c’est Mickey’s Craziest Adventures, un délire que l’on doit à Lewis Trondheim (scénario) et Nicolas Keramidas (dessin).

Tuomas Holopainen: The Life and Times of Scrooge

Tuomas Holopainen: The Life and Times of Scrooge

Quand on découvre, avec nos yeux de francophones, que Tuomas Holopainen, ci-devant claviers de Nightwish, a composé un album sur The Life and Times of Scrooge – autrement dit, sur la vie de Picsou – on se prend un grand coup de WTF entre les deux oreilles.

 

Big Hero 6

Big Hero 6

Petit génie de la robotique, Hiro Hamada fait le désespoir de son grand frère Tadashi, également roboticien, en gaspillant son talent dans des combats de robots moyennement légaux. Lorsqu’il parvient enfin à le convaincre d’entrer à l’université, il meurt dans un incendie, laissant à Hiro un prototype de robot infirmier, Baymax. Mais Hiro découvre que la mort de son grand frère n’est peut-être pas accidentelle.

Frozen

Frozen, la dernière création des studios Disney, nous propose deux princesses pour le prix d’une: Elsa, l’aînée douée de pouvoirs magiques qu’elle a du mal à contrôler et Anna, qui l’ignore et que l’on garde séparée de sa sœur pour la protéger, sans lui dire pourquoi. Évidemment, le jour du couronnement, les choses vont mal tourner et Elsa s’enfuit en plongeant le royaume dans un hiver perpétuel.

Oz The Great and Powerful

Les séances de rattrapage DVD sont souvent l’occasion d’âpres négociations parmi notre petit cercle; hier soir, c’est Oz The Great and Powerful qui a été désigné, un peu par élimination cela dit (personne n’était foncièrement contre).

On y suit Oscar Diggs, magicien de cirque semi-minable – un tiers prestidigitateur, deux-tiers escroc – du début du XXe siècle se retrouve, qui,  à l’issu d’une représentation au Kansas qui tourne mal, va être propulsé via une tornade dans le monde fantasmagorique d’Oz, où tout le monde le voit comme le grand magicien qui va restaurer l’ordre et la paix.

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Wreck-It Ralph

Wreck-It Ralph n’aime pas qu’on lui marche sur les pieds – même si, vu la taille de ces derniers, ça relève de l’exploit – et a tendance à réagir à l’adversité en cassant tout. Ralph est un personnage de jeu vidéo Fix-It Felix Jr., qui va fêter ses trente ans, et il commence à en avoir doucement marre, non pas tant d’être le méchant, mais d’être salement déconsidéré par ses collègues de jeu. Il décide donc de devenir un héros.

Je résume, mais c’est l’idée générale de ce dessin animé Disney en images de synthèse: la quête de reconnaissance d’une brute au grand cœur, qui va s’avérer presque aussi doué pour résoudre les catastrophes que pour les créer, passant d’un jeu à l’autre pour aboutir dans un jeu de course dans un monde de friandise à aider une gamine victime d’un bug.

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Brave

Vous aurez peut-être noté que ce blog accueille pas mal de chroniques sous l’appellation “séance rattrapage DVD”. La raison en est que beaucoup de films – notamment des dessins animés – tendent à rester à l’affiche au ciné pendant trop peu de temps pour que je puisse les voir dans de bonnes conditions (une séance en VF 3D à 11 h du matin ne compte pas). C’est le cas de Brave, la production la plus récente des studios Pixar.

Brave, c’est quand même le plus Disney des Pixar que j’ai vu jusqu’à présent: il implique une princesse adolescente, des animaux (plus ou moins) mignons, un contexte ethniquement typé et des chansons. Merida, fille unique d’un roi écossais qui a unifié les clans locaux, s’enfuit pour éviter un mariage arrangé et cherche l’aide d’une sorcière.

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Tron Legacy

Ce n’est pas la première fois que je vois un film en retard, mais, avec Tron Legacy, c’est un peu la première fois que j’ai l’impression de rattraper un retard de trente ans en regardant une nouveauté du mois. Pour préciser : oui, j’ai vu le Tron originel, même que c’était au ciné lors de sa sortie (et je l’ai en plus revu l’année passée). Ça n’empêche pas que j’ai l’impression d’avoir vu avant-hier soir le film que j’aurais voulu voir il y a trente ans.

C’est très bizarre, comme impression, et je n’arrive pas complètement à me l’expliquer. Je soupçonne que, plus qu’une suite, j’ai surtout eu l’impression de voir un remake, voire même une version restaurée du film de 1982, avec des vrais effets spéciaux qui pètent et une musique signée Daft Punk, qui colle remarquablement bien à l’ambiance, mais qui, objectivement (et qualité de production mise à part), aurait pu être écrite à l’époque.

Objectivement, Tron Legacy n’est pas un bon film ; plaisant, mais pas bon. Le scénario est à peu près inexistant – aussi inexistant, d’ailleurs, que celui du film originel. Il est certes truffé de références plus ou moins geeks (genre la fameuse citation de Wargames) et plus ou moins volontaires (c’est peut-être moi, mais le face à face entre le méchant et le mentor du gentil sonne vraiment très Star Wars), mais les thèmes sont éculés (le créateur contre sa créature, l’héritage du héros ou la recherche illusoire de la perfection) et mal exploités.

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Tangled

À ce stade de l’écriture – à savoir juste après avoir tapé le titre – je me demande si je dois vous parler de Tangled, le dernier film d’animation des studios Walt Disney, ou si je dois me lancer dans une diatribe sur les complexes multisalles et leur politique absurde qui fait qu’on a le choix entre des films en VF 3D ou en VO, mais 2D. Bon, ce sera pour une autre fois, ce d’autant plus que, très franchement, la 3D, comme gimmick qui force à payer plus cher pour voir des films flous, j’en ai un peu soupé.

Bref, Tangled. C’est un conte de fées, comme d’habitude, avec la princesse qui a un pouvoir magique dans ses cheveux et qui est enlevée à sa famille par une vile sorcière (ou peu s’en faut) qui l’utilise pour garder sa jeunesse éternelle. Je résume, mais c’est l’idée. Arrive un prince charmant plus charmant que prince, car poursuivi par les archers du roi pour vol de couronne – celle de la princesse, bien sûr – et la jouvencelle se met à rêver de s’évader de la tour dont elle n’est jamais sortie.

Pas de doute: Disney a compris qu’un excellent moyen de faire plus d’entrées, ce n’est pas forcément de faire de la 3D, mais d’avoir une histoire qui plaise autant aux enfants qu’aux parents. Ou aux enfants attardés dans mon genre. De ce point de vue, le film ne rate pas sa cible. Entre les sautes d’humeur de la gamine, très “ado moderne”, son habilité à la poêle à frire de guerre, les plans plus ou moins foireux du voleur pour se débarrasser de son boulet ou le fabuleux cheval Maximus, il y a de quoi s’amuser pour toute la famille.

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Shrek Forever After

Décidément, ce week-end aura été celui des déceptions cinématographiques: après l’honnête, mais survendu Inception, la franchise de trop avec Shrek Forever After.

En étant honnête, je dois dire que certains gags m’ont fait rire et que, techniquement, l’animation reste d’un niveau très honorable, mais c’est ce que j’ai de plus positif à dire sur le film.

Le côté subversif des deux premiers épisodes, qui avait déjà pris un coup dans l’aile avec le troisième, a presque complètement disparu dans ce quatrième et (on l’espère) dernier film.

Alors certes, on a encore droit à quelques créatures de contes de fées passées à la moulinette postmoderne (comme Puss devenu obèse), mais le politiquement incorrect des temps passés, tel le carrosse passé les douze coups de minuit, s’est transformé en guimauve quasi-disneyenne.

Dans le genre réécriture des contes de fées, le comics Fables de Bill Willingham fait ça bien mieux en tapant plus juste et en étant souvent plus drôle.

The Princess and the Frog

Je dois avouer avoir quelque peu hésité avant d’aller voir le nouveau dessin animé de Walt Disney, The Princess and the Frog. La vision du trailer laissait présager un dessin animé très – trop – classique.

De ce côté-là, aucune surprise: c’est du Disney de la vieille école, à base de vieilles légendes (la princesse qui doit embrasser un prince transformer en grenouille pour le faire redevenir humain), d’animation “classique” (dessinée et non à base uniquement d’image de synthèse, même si je soupçonne qu’il y a une grosse dose d’animation assistée par ordinateur dedans), d’exotisme – la Nouvelle-Orléans des Années folles, moins la ségrégation parce que c’est quand même du Disney – et de morceaux chantés. Le traitement réserve cependant quelques surprises qui ne sont pas pour me déplaire.

D’une part, on a un renversement des rôles traditionnels, avec un personnage féminin fort et actif et un prince charmant qui est un gros branleur. Ensuite, si on a en effet le gros méchant de service, on a un certain nombre de candidats au rang de méchant en second qui s’avère être parfaitement décent (et un méchant en second somme toute peu courant).

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“Down and Out in the Magic Kingdom”, de Cory Doctorow

Cory Doctorow est un auteur que j’apprécie pour ses écrits sur le site BoingBoing et, souvent, pour ses prises de position sur des domaines tels que la sécurité, la liberté et les droits fondamentaux. Je l’avais déjà découvert comme romancier avec Little Brother, chroniqué ici-même l’année passée (ha! ha! on peut désormais dire “l’année passée” pour 2009!) et, pour le coup, je me suis fait offrir tous ses romans à Noël.

J’ai commencé par Down and Out in the Magic Kingdom (“Dans la dèche au Royaume Enchanté” en français), ce qui n’est probablement pas le bon ordre chronologique, mais tant pis. Le roman suit Jules, un p’tit jeune de moins de cent ans qui, en cette fin de XXIe siècle qui a vu la fin de la rareté, de l’argent et de la mort elle-même, réalise enfin son rêve de vivre à Disney World. Oui, le Disney World, en Floride. Tout va bien, jusqu’au jour où il est assassiné (ce qui en soi n’est pas très grave: il est cloné et ses connaissances régulièrement mises à jour) et que, dans le même temps, une bande de concepteurs rivaux tentent de mettre la main sur son attraction préférée.

Je soupçonne qu’à sa sortie, en 2002, l’univers décrit dans Down and Out in the Magic Kingdom devait être à la pointe du courant transhumaniste, avec la Culture de Iain Banks, L’Âge du Diamant de Neal Stephenson et quelques autres fondus de la même eau. Depuis, les principes qui s’y étalent ont été repris et, si je puis dire, banalisés. Il n’empêche que, plus que les personnages eux-mêmes, c’est la “société Bitchun” – où la réputation, ou “whuffie” a remplacé l’argent – qui est au centre de l’histoire.

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Up

Comme je parle souvent de rock prog, je tiens à préciser que cette rubrique sur Up concerne le nouveau film des studios Pixar et non un album de Peter Gabriel. Comme il est dans la rubrique cinéma, je suppose que la plupart d’entre vous l’ont compris, mais il y a parfois des étourdis. En plus, ça me permet de faire quelque chose de rare: un lien sur un site Disney.

Vous aurez remarqué que j’ai parlé de film et non de film d’animation. D’une part, parce que lorsque l’on parle de Pixar, c’est un pléonasme et, d’autre part, parce que Pixar ne fait pas des “films d’animation”, mais des films qui, accessoirement, se trouvent utiliser l’animation plutôt que des acteurs (autrement que pour les voix, s’entend). C’est leur grande force, mais parfois, ça cause quelques malentendus.

Un de ces malentendus est que c’est forcément un film pour enfants et drôle. Ce n’est pas inexact, mais c’est incomplet: Up, puisqu’on en parle, est un film qui n’est pas que pour les enfants et qui n’est pas toujours drôle. Le premier quart d’heure du film, qui raconte la vie du protagoniste, Carl et de sa femme se conclut par la mort de cette dernière; “drôle” n’est pas exactement le terme qui me vient à l’esprit. Elle est cependant nécessaire, car elle permet d’ancrer Carl dans l’histoire et de faciliter une certaine empathie entre le public et ce vieil homme bougon; le scénario aurait pu aussi la traiter par flashbacks et ellipses, mais je doute que c’eut été aussi efficace.

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