Et moi, et moi, et moi…

Ces temps-ci, le site d’information OWNI a un dossier très intéressant sur l’avenir de la démographie mondiale et, plus précisément, la chute de la natalité, volontaire ou non. Je profite du dernier article en date, intitulé Les idéologues d’un monde sans enfant, pour attirer votre attention dessus, même si je vous conseillerais de commencer plutôt par Après 2050 l’espèce humaine s’éteindra. Intéressant, mais, comme l’indique le titre, un peu biaisé.

Autant vous prévenir tout de suite: je n’aime pas les enfants. Non pas que je suis d’avis qu’il faut tous les tuer (bien qu’entre nous, les enfants, ben c’est pas des gens comme nous), mais c’est comme la glace à la vanille. C’est un choix 100% égoïste (partagé tout de même avec mon épouse), que je n’essaye même pas de rationaliser avec les arguments habituels des anti-parents: je n’aime pas ça et je n’en veux pas.

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Légèreté, An II

Ceux d’entre vous qui n’ont pas une mémoire aussi pourrie que la mienne se rappellent sans doute d’un billet que j’avais publié il y a un an, intitulé L’année de la légèreté et dans lequel je faisais (une fois n’est pas coutume), une résolution de début d’année: celle de faire spécialement attention à ne pas acheter des tonnes métriques de gadgets semi-utiles et, de façon générale, ne pas trop céder à la tentation consumériste.

L’emphase est sur “trop” et, après un an, je dirais que le bilan est mitigé. Certes, je n’ai acheté aucune nouvelle machine de bureau, ni de nouvel ordinateur portable – malgré les pannes à répétition auxquelles j’ai eu droit avec ce dernier. J’ai cependant craqué pour le nouvel iPhone 4S, mais, à ma décharge, c’était pour remplacer un 3 récupéré de Fulgan et que j’ai revendu à un voisin pour un pack de Guinness et un autre de Chimay (je crois que j’y gagne). Pour être complet, j’ai aussi acheté un disque SSD.

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Qui a peur du grand méchant Vert?

Dimanche prochain (bon, techniquement avant ça, puisqu’à peu près tout le monde vote par correspondance, mais dimanche est la date officielle), les Genevois vont voter sur cinq objets cantonaux, dont deux à connotation écologiste qui, je dois l’avouer, me laissent perplexe tout en illustrant assez bien un des problèmes actuels de l’écologie. Le premier projet concerne l’établissement d’un “éco-quartier” sur les terrains agricoles des Cherpines et le second, une initiative populaire pour la promotion de la “mobilité douce” (cycles et piétons).

Le premier cas met en lumière un des problèmes principaux et récurrents du canton: le manque de logement. Pour ceux qui ne connaissent pas Genève, c’est un petit territoire très urbanisé (plus de 450 000 habitants dans 280 km2) et quasi-entièrement enclavé; donc, construire des logements est en théorie une Bonne Chose. En pratique, le projet ferait disparaître près de 60 hectares de terres agricoles très fertiles et inclut également une zone industrielle; bonjour l’éco-quartier! Du coup, les écolos et les paysans râlent, tandis que les partis de droite dénoncent ces salauds de Khmers verts qui empêchent les Genevois de trouver du logement.

Le second est un peu différent car il s’agit d’une initiative populaire, objet référendaire qui par nature fait rarement dans la demi-mesure. Il demande que toutes les routes principales et secondaires du canton soient aménagées avec des pistes ou des bandes cyclables et que des aménagements pour les piétons. Objectivement, cette initiative est un tantinet irréaliste et ses opposants ont là encore beau jeu de dénoncer le méchant lobby écolo qui veut bannir les substituts phalliques voitures du canton, tout en soulignant qu’il y a déjà beaucoup de pistes cyclables dans le canton, ce qui est vrai.

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L’année de la légèreté

En général, quand on me demande si j’ai des résolutions de nouvelle année, je réponds « 1920 par 1200 ». Cette année est un peu différente: j’ai décidé de mettre plus en pratique quelque chose que je tente déjà de pratiquer depuis quelques mois avec plus ou moins de bonheur, à savoir une plus grande légèreté de mon empreinte environnementale.

Avatar

Histoire de céder à l’hystérie médiatico-geek de cette fin d’année, ceci est donc l’article quasi-obligatoire sur Avatar, le nouveau film de James Cameron. Non, ça n’a aucun rapport avec le dessin animé dont j’avais parlé ici même il y a quelques temps. On peut en résumer l’intrigue par une pirouette genre “Un homme parmi les loups dans l’espace” ou par un descriptif plus élaboré du genre “un marine paraplégique utilise un corps de synthèse pour infiltrer une tribu aborigène sur une planète qui regorge d’un minerai rare et cher”. Mais ce n’est pas très important.

À moins d’avoir passé les derniers mois au fin fond de Bornéo, dans la Creuse ou sous un gravillon, il est difficile d’être passé à côté du fait qu’Avatar est un film 1) très cher, 2) en images de synthèse et 3) visuellement ébouriffant. Pour l’avoir vu en 3D, je confirme: ça en jette! C’est d’ailleurs heureux, parce que c’est à peu près la seule chose qui évite que ce film sombre rapidement dans un semi-oubli.

Le point fort du film est indéniablement le degré d’immersion qu’amènent le travail visuel sur la planète en elle-même et ses indigènes et la 3D accentue encore cet état de fait (et tend à me rendre malade avec des points de vues vertigogènes).

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Coopérative Équilibre: L’écologie près de chez moi

Aujourd’hui, la Tribune de Genève publie un article sur la Coopérative Équilibre, un projet pour construire un immeuble d’habitation avec un impact environnemental minimum. Le projet est ambitieux: récupération et filtrage des eaux, toilettes sèches, économies d’énergie à tous les étages et, en plus, engagement des habitants de renoncer à la voiture individuelle. Ce qui …

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Nausicaä de la vallée du vent

Nous sommes donc allé, aujourd’hui, voir au ciné Nausicaä de la Vallée du Vent. Attention, chef d’œuvre! En fait, j’aurais tout aussi bien pu dire “Miyazaki”, ça aurait été équivalent, tant cet individu est une sorte de demi-dieu de l’animation. Même en version française, c’est bien; c’est dire!

Après 22 ans d’attente, cet anime sort enfin en salles sous nos latitudes, et ce dans une version restaurée. Il faut peut-être préciser qu’il en a précédemment existé une version bricolée par un sagouin (pour vous donner une idée, c’est le même zigoto qui a “créé” Robotech), qui n’a rien trouvé de mieux que de couper trente minutes et remonter une bonne partie du film, avant de renommer le tout “Les Guerriers du Vent” — ce qui, pour une parabole écolo-pacifiste, est quand même le pompon.

Premier film réalisé par Hayao Miyazaki en “indépendant” (le succès du film donnera naissance au studio Ghibli), on y retrouve à peu près tous les éléments qui figureront dans les films suivants — à commencer par l’héroïne: adolescente, rouquine, sage et têtue à la fois. Comme déjà mentionné, les thèmes pacifistes et environnementalistes (le monde a été détruit par une guerre gigantesque et par la pollution industrielle) forment la trame de l’histoire; j’ai même été surpris de voir mentionné au générique la contribution du WWF.

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