Veilleur meuh!

Blog à part 2015

Bon, nous sommes donc en 2015, alors on va faire bref: Bonne année à tous!

Sur Blog à part, 2014 se traduit par la bagatelle de 312 billets, dont près de la moitié a été consacrée à des chroniques musicales – disques ou concerts – et plus d’une soixantaine de livres et de bandes dessinées. Ce qui fait à peu près six billets par semaine: à peu près tous les jours, sauf le dimanche, en gros. Bon rythme.

Ceux que je n’ai pas chroniqués

Parfois, on me demande comment je fais pour tout chroniquer. Ça me fait un peu rire: même si j’arrive à afficher un rythme de publication semi-régulier, je suis loin d’être un de ces blogueurs qui balancent trois articles de cinq cents mots avant le petit-déjeuner. La vraie vérité authentique véritable, c’est que je ne chronique pas tout ce que je lis, écoute ou regarde.

Ray’s Day: c’est aujourd’hui

Petite piqûre de rappel aux ceusses qui n’ont pas vu mes quelques 167 messages sur ce sujet, ces derniers jours: aujourd’hui, c’est le Ray’s Day, fête de la lecture, des lecteurs et des auteurs. C’est même la première du genre, lancée par Neil Jomunsi et soutenue par un certain nombre d’auteurs – dont votre serviteur.

“Some Remarks”, de Neal Stephenson

J’aime bien Neal Stephenson, mais il faut reconnaître que, surtout ces dernières années, il a la prose un peu envahissante. Du coup, je me suis intéressé à Some Remarks, un ouvrage de taille raisonnable (un peu plus de trois cents pages) qui regroupe une petite vingtaine de textes courts: interviews, conférences, nouvelles et autres articles.

Ray’s Day: fêtons la lecture

Je crois vous avoir déjà dit que Neil Jomunsi est un grand malade. Déjà, c’est l’auteur de Jésus contre Hitler, un jalon dans l’histoire de la bargitude littéraire. Ensuite, il est à l’origine du Projet Bradbury, qui est aussi un joli plan de cinglé. Cette semaine, voila-t-y pas qu’il lance Ray’s Day, une fête de la lecture, des lecteurs et des auteurs, le 22 août prochain.

Erdorin: À la recherche de la suite perdue

Il y a très longtemps – c’était encore le XXe siècle – Psychée, Jess et moi-même lancions un projet de bande dessinée dans l’univers de Tigres Volants: Erdorin, chroniques de l’Arbre-Monde. Ceux qui ont suivi l’affaire vont sans doute, à ce stade, hocher la tête d’un air triste, entendu, ou les deux.

“Demain”: écrire un programme politique

Comme beaucoup de gens de ma génération (c’est-à-dire dans une tranche d’âge de ±15 ans par rapport à moi) avec qui je discute, j’ai l’impression de plus en plus forte que les partis politiques ne s’adressent pas à moi. Ce qui explique peut-être pourquoi j’ai bêtement oublié de voter aux dernières élections cantonales…

Je vote plutôt à gauche (voire très à gauche), mais je n’accroche pas à la rhétorique révolutionnaire de certains partis d’extrême-gauche; de façon générale, je n’aime pas les populistes à grande gueule. Je n’ai pas non plus beaucoup d’intérêt pour le Parti pirate, chouchou des technogeeks. D’un autre côté, la montée de l’extrême-droite me fait sérieusement peur.

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Les projets d’un auteur flemmard

Dans la série “demain, je commence ma thèse sur la procrastination” et pour compléter ce dont je parlais dans le compte-rendu de Zone franche, un petit mot pour parler de mes quelques projets d’écriture.

Ce genre de chose ayant tendance à progresser de façon totalement irrégulière, au gré de mes envies, de mes inspirations et de la sortie de nouveaux DLC pour Borderlands 2, vous m’excuserez si je ne vous donne pas de dates de sortie…

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Zone franche Bagneux 2013

Si je vous parle d’une convention de science-fiction sise dans la salle des fêtes d’une petite cité de la banlieue parisienne, vous êtes en droit de supposer qu’il s’agit là d’un événement mineur. Les figures de style étant ce qu’elles sont, vous faites erreur : Zone franche est un festival majeur.

D’une part, il s’agit d’un événement multi-genres qui, s’il réunit surtout des représentants des littératures de l’imaginaire, n’hésite pas à ouvrir ses portes aux rôlistes, aux illustrateurs, aux conteurs et même… aux archéologues. D’autre part, sa relative petite taille lui confère une atmosphère particulière, qui permet un contact beaucoup plus facile entre auteurs et public que dans de plus grands raouts.

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Ce que je n’aime pas lire en science-fiction

Malgré les commentaires de mes collègues et amis sur mon caractère aigri et ronchon – commentaires pas totalement dénués de fond et imputables à ma nature de Genevois et à mon âge – je pense être raisonnablement bon public. Certes, j’aime râler, mais il est rare que je tombe sur un truc qui ne me plaise pas. Rare, mais pas impossible: là, je viens de tomber sur un bouquin de science-fiction francophone   qui est limite douloureux.

Non, je ne vous dirai ni le titre, ni qui en est l’auteur, pas même où je l’ai acheté. Je n’ai pas contacté l’auteur et je doute qu’un démolissage en règle et nominal de sa prose lui fasse très plaisir (j’ajoute au passage que, comme je risque de le recroiser sur des salons et conventions, je ne suis pas spécialement enthousiaste à l’idée de me prendre des éléments de stands et des cartons de bouquins sur la physionomie).

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Les auteurs de science-fiction contemporains ont-ils peur de l’avenir?

Et boum! Encore un (semi) pavé signé Charles Stross que cet essai intitulé SF, big ideas, ideology: what is to be done? et résumé par Warren Ellis en “Charles Stross tabasse la SF avec un bâton merdeux”. Merci, Warren…

Comme c’est quand même assez long et en anglais, certes accessible, je vous la fais courte: Stross explore la proposition que la science-fiction est un genre littéraire – voire le genre littéraire – des grandes idées et que certains de ses auteurs sont une inspiration pour la prochaine génération de génies.

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Irrwisch Terminal: leçons et suite

J’avais prévenu: ma nouvelle Irrwisch Terminal dans l’univers de Tigres Volants était une expérimentation à plus d’un niveau. D’une part, au niveau de la méthode d’écriture: un premier jet plus ou moins écrit à l’arrache, dans le train entre la Belgique et Genève. Ensuite au niveau de l’envie d’écrire de la fiction dans un format un peu plus accessible au lecteur lambda que des scénarios de jeu de rôle.

En fait, un autre niveau est apparu en route: celui de la création de fichiers EPUB pour les utilisateurs de liseuses. Ce n’est pas trivial: c’est un format qui est relativement récent et qui, contrairement au PDF, n’est pas encore bien intégré dans les logiciels de traitement de texte ou de mise en page. Au final, j’ai pu arriver à une version à peu près lisible en passant par une version RTF du fichier Word originel, transmogrifié à l’aide du logiciel libre calibre. On en apprend tous les jours.

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Irrwisch Terminal, une nouvelle dans l’univers de Tigres Volants

Bon, je ne vais pas continuer à tourner autour du pot (blague eyldarin) plus longtemps: la nouvelle dont je vous parlais en début de semaine est en ligne, sous le titre Irrwisch Terminal. J’avoue: le titre n’est pas vraiment l’élément qui me satisfait le plus dans ce texte.

L’histoire, en résumé, c’est une enquête sur une navette partie d’un cargo de Singapore, en orbite autour d’Irrwisch, charmante planète de la Frontière, et qui n’arrive jamais à sa destination. Elle implique un des responsables de la sécurité de ce qui est sans doute un des starports les plus complexes de la Sphère et une jeune agent highlander qui débarque comme un chien dans une partie de pêche à la dynamite (le jeu de quille, ce n’est pas trop le style de l’endroit).

Je ne vous cacherai pas que c’est un peu sexe, parce qu’on ne se refait pas.

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“Les figures de San-Antonio”, de Raymond Milési

C’est un peu ce qu’on appelle une “tête de gondole”: si je n’avais pas vu ce livre, Les figures de San-Antonio, signé Raymond Milési, je ne me serais sans doute jamais intéressé à la série de science-fiction “Delcano” du même. À croire que c’était calibré pour moi – ce qui est le signe d’un excellent marketing.

Par “figures”, il faut bien entendu parler des figures de styles, procédés littéraires et autres acrobaties linguistiques qui foisonnent dans les ouvrages signés San-Antonio. L’ouvrage, sous-titré “Hyper mes tropes!” (ce qui constitue un solécisme), est autant un catalogue de ces différentes figures et une mine de citations parmi les plus croustillantes.

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Tigres Volants: Écriture en roue libre

“Au commencement, il y avait une île. Après, il y a eu un starport, mais les choses sont un peu plus compliquées que cela. OK, mauvais exemple : les choses sont toujours plus compliquées, surtout quand on doit gérer dix mille ans d’histoire, avec des Eyldar, des Atlani et des Siyani. Ah, et maintenant, de Terriens. Ne pas oublier les Terriens : d’abord, parce que ça les vexe, mais surtout parce que, pour donner des coups de pieds dans la fourmilière, ils sont très forts.”

Ainsi commence un texte que je me suis soudainement mis à écrire vendredi, dans le train entre Bruxelles et Marloie (un peu avant de prendre une gamelle, mais ça n’a aucun rapport). À l’origine, il y avait ce rêve de starport dont je vous avais déjà parlé, mais on va dire que c’est de la faute d’Éric Nieudan.

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Le retour des bas(-résille) de pages

J’ai déjà dû vous le dire une ou trente fois, mais à la demande générale (de brigade), la “campagne lupanar” verra le grand retour des citations idiotes de bas de page, présentes dans le livre de base de Tigres Volants et dans le livret de l’écran, mais disparues dans les Bibliothèque tachyonique pour cause de refonte de mise en page.

Je ne sais plus trop ce qui m’a pris de me lancer dans cette idée, à l’origine. Peut-être pour pallier la disparition des citations musicales qui ornaient Tigres Volants 2.x ou par analogie avec les “hauts de pages” de Yann et Conrad. Toujours est-il que c’est un élément qui a visiblement fait mouche chez beaucoup des lecteurs du jeu.

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Lupanar par design

Ça faisait un petit moment que je ne vous avais pas parlé de la campagne lupanar. Ça avance. Billet suivant!

Bon, plus sérieusement, comme mentionné précédemment, j’ai sérieusement commencé l’étape de la mise et j’ai passé ces dernières semaines à jouer avec le design du bazar, bidouiller la taille des caractères et retravailler les textes pour arriver à quelque chose de plus cohérent.

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La science-fiction, un vocabulaire de l’avenir

Décidément, j’aime bien Cory Doctorow quand il parle de science-fiction. Son dernier article sur Locus Online, intitulé A Vocabulary for Speaking about the Future, est un excellent complément à un texte dont je vous avais précédemment parlé sur la science-fiction en tant que littérature du présent.

Son point de vue est que, si on croit que les auteurs des science-fiction s’essaient à prédire l’avenir (volontairement ou non), c’est le plus souvent le contraire. L’avenir n’est pas une sorte de train sur une voie unique qui ne peut qu’avancer dans une direction. Les auteurs de SF dénoncent, inspirent, exposent; ils mettent en avant les désirs et les craintes contemporains dans des histoires qui se déroulent dans un avenir fictif.

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