Enslaved: E

Enslaved: E

Un jour, les membres d’un groupe de black-metal norvégien se sont demandés “OK, que pourrait-on faire pour sortir de la masse?” L’un d’entre eux a dit “Je sais: inspirons-nous du rock progressif!” Et le plus étonnant, c’est que ses petits camarades ont répondu “Ah oué, cool!” Et c’est ainsi qu’Enslaved a sorti un album comme E.

Enfin, je crois.

Shining+Enslaved: Armageddon Concerto

Je crois qu’il n’y a qu’en Norvège qu’un festival de jazz invite deux groupes de métal extrême, Shining et Enslaved, pour créer une composition originale d’une heure et demie qui s’appelle Armageddon Concerto. Certes, je sais bien qu’en là par chez nous, on a un festival dit “de jazz” qui invite Yes ou Alice Cooper, mais ce n’est pas le même calibre.

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Audrey Horne: Youngblood

Imaginez qu’en 1980, Iron Maiden, AC/DC et quelques autres décident de faire un supergroupe; transposez le résultat en 2010 et, le temps que la joyeuse bande s’imprègne des trente dernières années musicales, ils composent un album. Cet album, c’est Youngblood, le petit dernier des Norvégiens de Audrey Horne, et autant dire que, même si ce n’est pas vraiment du prog, il me remue grave la petite cuillère!

Comme j’ai déjà dû vous l’expliquer, Audrey Horne est un projet connexe de plusieurs musiciens qui opèrent plutôt dans les sphères black (Enslaved et Gorgoroth), le style est ici beaucoup plus basique. Mais, comme tout chimiste vous le dira, les bases, ça attaque pas mal quand c’est bien concentré; et ici, on n’est pas loin de l’accident nucléaire. À défaut d’originalité (encore que), Audrey Horne fait montre d’une patate assez exceptionnelle.

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Enslaved: RIITIIR

Si, comme moi, vous avez tendance à être musicalement bipolaire, du genre à aussi bien apprécier le rock progressif le plus mélodique et le métal le plus brutal, alors RIITIIR, nouvel album des Norvégiens de Enslaved, est non seulement fait pour vous: il est à votre image. C’est fort, hein?

Or donc, comme vous le savez sans doute si vous suivez l’actualité du groupe depuis un moment – ou si vous avez lu mes précédentes chroniques sur Vertebrae ou Axioma Ethica Odini – Enslaved est un groupe qui a commencé sa carrière dans le black-métal viking délicat comme une ponceuse à béton, avant de se lancer dans le métal progressif. Mais sans abandonner le côté black-métal. Ça surprend.

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Enslaved: The Sleeping Gods

Ce disque pourrait s’intituler “tout ce que vous avez jamais voulu savoir sur le black-métal mélodique sans avoir oser le demander”: The Sleeping Gods est un EP d’Enslaved, groupe phare d’un genre qui flirte à la fois avec le métal le plus brutal et le rock progressif et qui a l’intérêt supplémentaire d’être téléchargeable gratuitement sur le site de Scion A/V (méfiez-vous de la saleté de web-radio qui s’enclenche automatiquement).

En un peu moins de trente minutes et cinq morceaux, les Norvégiens proposent un échantillonnage de leur savoir-faire à base d’ambiances plombées, de guitares en folie flirtant parfois avec Pink Floyd et de vocaux clairs et growlés. “Heimvegen”, plutôt classique, et le speedé et brutal “Alu Misyrki” ouvrent le bal, mais avec les très atmosphériques “Synthesis” (à la limite de l’électro minimaliste) et “Nordlys”, on découvre une facette plus calme (enfin, pas totalement surexcitée) du groupe. Le final “The Sleeping Gods” est un pur morceau d’ambiance, lent et plombé comme une messe noire.

Au final, cet EP est un bon échantillonnage des différentes variations de style du groupe, reflétant sa direction musicale sur les deux derniers albums (Vertebrae et Axioma Ethica Odini); personnellement, je le trouve un ton en-dessous de ces deux-là, ce qui me fait soupçonner que ce sont des morceaux enregistrés par le groupe au cours d’une des sessions d’enregistrement mais qui n’ont pas été sélectionnés au final.

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Audrey Horne

Je profite de la sortie du troisième et éponyme album d’Audrey Horne pour vous causer de ce groupe norvégien qui, s’il compte parmi ses membres un certain nombre de pointures du black métal (Enslaved, notamment), propose une musique qui s’apparente plus au hard-rock, au métal mélodique et même à des éléments de rock progressif.

Enslaved: Axioma Ethica Odini

Si ça continue, vous allez croire que je développe un fétichisme musical hautement suspect pour les groupes de black métal norvégiens, puisque j’ai acheté cet Axioma Ethica Odini de Enslaved en même temps que le Dimmu Borgir. Bon, dans ce cas, Enslaved n’est pas un groupe qui m’était inconnu, puisque j’avais déjà chroniqué leur précédent album Vertebrae.

Car, voyez-vous, Enslaved n’est pas n’importe quel groupe de black métal, du genre à beugler cent cinquante-sept fois “Satan!” en quatre minutes sur fond de guitares sursaturées: c’est du black métal progressif. Ce n’est même pas moi qui le dit, c’est Wikipédia (enfin, la version anglaise; la française parle de “black métal viking”, ce qui signifie sans doute hurler “Odin!” à la place de “Satan!”). Ce qui signifie que s’ils vous atomisent les tympans, c’est avec finesse et recherche (qui ne sont pas les noms des deux guitaristes; je précise, on ne sait jamais).

Autant dire que la comparaison avec l’autre groupe norvégien sus-mentionné ne tient pas très longtemps. Ici, foin de grand orchestre symphonique et de dimension épico-grand-guignolesque: Enslaved, c’est serious metal is serious! D’aileurs, dès les premiers morceaux – “Ethica Odini”, “Raidho” – le groupe donne tout de suite le ton: gros riffs et vocaux mi-growlés, mi-hurlés, en alternance avec une voix plus claire.

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Enslaved: Vertebrae

Ce n’est pas tous les jours que j’achète un album de death metal, comme le Vertebrae de Enslaved ; c’est déjà arrivé, mais c’est rare et, souvent, je le regrette. Dans le cas présent, l’album m’avait été chaudement recommandé par un forumiste, qui avait cité des influences Pink Floyd.

Certes, il y en a. Mais pas que : on y entend certes des sonorités dignes des groupes de prog psychédélique des années 1970, tels justement les flamants roses en question, mais aussi des grosses ambiances post-rock à base de plages de guitares. Il y a également pas mal de grognements borborygmiques, qui personnellement m’agacent, mais qui ici restent discrets (pas comme Opeth, pour donner un nom au hasard).

Au final, Vertebrae est une expérience intéressante, à la frontière entre plusieurs styles, sans être révolutionnaire ou renversante. J’avais lu quelque part la théorie comme quoi les groupes de gros métal qui tache, genre death ou thrash, se transformaient peu à peu en groupes de prog-métal une fois qu’ils avaient fait le tour de la question. Théorie tentante, surtout à l’ouï de cet album (mais probablement fausse).

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