Fields of the Nephilim: Ceromonies

Comme les morts-vivants sont à la mode, les Fields of the Nephilim ont décidé de sortir un nouvel album et, malgré mon aversion profonde pour les histoires de zombies, je ne m’en plaindrai pas: ce Ceromonies (orthographié CΣRΘMΘNIΣS, ce qui devrait se prononcer “KSRTHMTHNISS”, mais passons…) est un double CD live agrémenté d’un DVD qui, pour un prix modique, permet une plongée dans l’univers gothique et tourmenté d’un de mes groupes préférés.

Les Fields, c’est quand même le groupe qui faisait déjà du métal gothique quand les membres de Nightwish batifolaient dans le bac à sable et qui était à l’époque écouté par les gens qui pensaient que The Cure était une bande de hippies optimistes. Un rock lourd, ultraplombé par des guitares et pourtant survolé par des mélodies atmosphériques de toute beauté, précurseur du post-rock et de groupes comme Alcest ou les Discrets aujourd’hui.

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Fields of the Nephilim: Earth Inferno

C’est par la bande que j’en suis venu à me rappeler de Earth Inferno, l’album live des Fields of the Nephilim, sorti en 1991. À l’origine de ce live, l’album Elizium de 1990. Même si, techniquement, on se trouve déjà dans les nineties, on en revient toujours à la-décennie-qu’il-ne-faut-pas-nommer, si détestée par une certaine catégorie de zigotos de mon âge, ou peu s’en faut, qui n’en ont retenu que Duran Duran ou Cindy Lauper.

Et pourtant! Quelle putain de claque que cet énormissime live! Énorme déjà par une durée qui tutoie les quatre-vingt minutes – une sorte de record pour l’époque – et, surtout, par la musique. Elizium est une sorte d’aboutissement dans la – courte – carrière des Fields of the Nephilim, un album mature, atmosphérique et sombre; Earth Inferno en est son prolongement scénique et, pendant longtemps, le chant du cygne du groupe.

Je crois sincèrement qu’il s’agit d’un des meilleurs albums live que je connaisse, principalement parce qu’il transcende les versions studio des morceaux: plus sombres, plus agressifs, plus vivants. Pour s’en convaincre, jetez une oreille sur la vidéo de “Sumerland”. Alors certes, on peut ricaner sur la tenue et l’outrance théâtrale des musiciens (les années 80, encore et toujours), mais ça ne change rien au pur génie de ce morceau.

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Agalloch: Ashes Against the Grain

C’est sur le conseil de Vayvay ici même que je me suis intéressé à Agalloch et notamment à leur dernier album, Ashes Against the Grain. Bonne pioche que ce quatuor US qui donne dans un post-rock mâtiné de métal, bien plus mélodique que ce à quoi j’aurais pu m’attendre. En fait, j’ai l’impression de trouver …

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Altar of Plagues: White Tomb

Le post-rock a toujours été un genre qui, musicalement, m’inspire des visions de paysages urbains abandonnés et de mondes post-apocalyptiques. Visiblement, je ne suis pas le seul: sur l’album White Tomb d’Altar of Plagues, une grosse étiquette se fend d’un blabla en pur markétroïde sur fond d’immeubles qui s’effondrent et de fin de civilisation.

 

Punto Omega: Noche Oscura del Alma

En général, quand je déboule à la Citadelle, le bar métal dont j’avais parlé précédemment (on suit, dans le fond!), j’ai une assez bonne idée de ce que je cherche. Il arrive cependant que j’en ressorte avec des trucs pas du tout prévus au programme, comme ce Noche Oscura del Alma du groupe argentin Punto Omega, qui passait alors dans le bar. Ça m’avait déjà fait le coup, en son temps, avec le Klagenfurt de Crematory (qui est d’ailleurs à peu près dans le même style).

Savoir exactement le genre musical représenté par Punto Omega est une gageure: le grand jeu des étiquettes, qui au mieux a tendance à être flou dans le monde du métal en général, devient carrément vaporeux quand on s’aventure aux frontières de l’indus, du gothique et de l’électro.

Résumons en disant que c’est une couche rythmiques et claviers façon électro ou indus, une couche de bonne grosse gratte de métaleux, une couche de voix grommeleuses à la mode goth (qui chante en espagnol, ce qui surprendrait plus si on y comprenait quelque chose) et une dernière couche de clavier atmosphérique pour faire glacis. Ou ambiance, si on en a marre de la métaphore pâtissière.

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